Blimey !
Contradictory Nature & The Struggle Within |
Label :
Spirit Of Jungle |
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Il s'appelle Martien Van Bergen. Il est l'homme qui se cache derrière ce one-man-band qu'est Blimey ! . Il est un de ces talentueux bricoleurs du rock, qui décomposent les chansons comme un gosse casserait ses jouets, poussés par la curiosité de voir ce qui est caché dedans, avant de les reconstituer à leur façon. Il nous vient d'Eindhoven, Pays-Bas.
A l'écoute de la musique qu'il nous propose, on imagine volontiers cet endroit recouvert par un ciel très, très bas, qui diffuserait jusqu'à l'horizon une lumière pâle et sale. Car cela correspond bien à l'univers que cet artiste évoque dans des chansons qui ressemblent souvent à des comptines enfantines, pour adulte triste. Un univers brumeux où se mêlent douceur et morosité, dont la texture et la couleur sont celles d'un coton humide qui aurait été frotté sur du graphite. Une fraîcheur tendre et espiègle n'en est toutefois pas absente, qui peut rappeler The Nits (ses compatriotes si injustement méconnus) ou Syd Barrett. Mais une noirceur très velvetienne en imprègne toutes les fibres.
Il est beaucoup question d'enfance dans les textes. D'enfance malheureuse, en particulier. La famille y apparaît plus suffocante que protectrice. Certains textes font allusion à l'inceste (la troublante "Lil' Song") ou à la crise d'adolescence (la lancinante "Daddy's Girl"). Mais en même temps, le monde extérieur semble bien hostile, et suscite la peur de grandir. Sentiments contradictoires dans lesquels la névrose est donc omniprésente, entre complexe d'Œdipe et syndrome de Peter Pan. C'est sans doute là que le titre de l'album prend tout son sens ...
Martien Van Bergen chante surtout la difficulté de se construire et de s'accepter en tant qu'être humain. Comme dans "Animal", sur fond de guitares noisy ( ‘Dans une autre vie j'aimerais être un animal ...'), ou "Is That Really Me ?". Il chante cela avec la voix attachante d'un farfadet anar, à la fois effaré et effrayé devant les horreurs du monde. Une voix qui évolue dans des atmosphères variées, les ballades mélancoliques et dépouillées alternant avec des synthés chatoyants ("Moonchild" ), ou des guitares énergiques ( "Mum Is The Word"). Remarquables aussi sont le piano dissonant et les effets de voix de "Under The Clouds".
Riche, complexe et variée, la musique de Martien Van Bergen mérite donc toute votre attention.
N'hésitez pas à explorer, si l'occasion s'en présente, le passionnant dédale lo-fi de cet elfe torturé.
A l'écoute de la musique qu'il nous propose, on imagine volontiers cet endroit recouvert par un ciel très, très bas, qui diffuserait jusqu'à l'horizon une lumière pâle et sale. Car cela correspond bien à l'univers que cet artiste évoque dans des chansons qui ressemblent souvent à des comptines enfantines, pour adulte triste. Un univers brumeux où se mêlent douceur et morosité, dont la texture et la couleur sont celles d'un coton humide qui aurait été frotté sur du graphite. Une fraîcheur tendre et espiègle n'en est toutefois pas absente, qui peut rappeler The Nits (ses compatriotes si injustement méconnus) ou Syd Barrett. Mais une noirceur très velvetienne en imprègne toutes les fibres.
Il est beaucoup question d'enfance dans les textes. D'enfance malheureuse, en particulier. La famille y apparaît plus suffocante que protectrice. Certains textes font allusion à l'inceste (la troublante "Lil' Song") ou à la crise d'adolescence (la lancinante "Daddy's Girl"). Mais en même temps, le monde extérieur semble bien hostile, et suscite la peur de grandir. Sentiments contradictoires dans lesquels la névrose est donc omniprésente, entre complexe d'Œdipe et syndrome de Peter Pan. C'est sans doute là que le titre de l'album prend tout son sens ...
Martien Van Bergen chante surtout la difficulté de se construire et de s'accepter en tant qu'être humain. Comme dans "Animal", sur fond de guitares noisy ( ‘Dans une autre vie j'aimerais être un animal ...'), ou "Is That Really Me ?". Il chante cela avec la voix attachante d'un farfadet anar, à la fois effaré et effrayé devant les horreurs du monde. Une voix qui évolue dans des atmosphères variées, les ballades mélancoliques et dépouillées alternant avec des synthés chatoyants ("Moonchild" ), ou des guitares énergiques ( "Mum Is The Word"). Remarquables aussi sont le piano dissonant et les effets de voix de "Under The Clouds".
Riche, complexe et variée, la musique de Martien Van Bergen mérite donc toute votre attention.
N'hésitez pas à explorer, si l'occasion s'en présente, le passionnant dédale lo-fi de cet elfe torturé.
Excellent ! 18/20 | par Oddie |
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