St. Vincent
Strange Mercy |
Label :
4AD |
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Trouver et rester dans une zone de confort, reprendre la même formule et la peaufiner, voilà ce qu'aurait pu faire St. Vincent avec ce troisième album Strange Mercy. Au lieu de ça, la jeune Annie Clark tente une nouvelle approche musicale, plus direct que sur ses précédents opus.
Ce changement s'opère dès la première chanson "Chloe In The Afternoon". Les cordes et cors sont mis un peu plus en sourdine, place aux synthés plus présents, à la batterie plus proche d'un "beat" et à sa guitare fournie en effet (distorsion et fuzz le plus souvent). La guitare est d'ailleurs bien mise en avant, les riffs sont entraînants et intrigants à la fois sur "Chloe..."/"Surgeon"/"Northern Lights"/"Neutered Fruit"/"Dilettante", mais aussi intelligents car entêtants sur "Cruel"/"Year of the Tiger"; une véritable mise en valeur de l'instrument. La seule recette inchangée est ce contraste entre des paroles noires la plupart du temps et une musique souvent assez légère, mais qui garde un côté sous-tension. On sait qu'à tout moment tout peut s'emballer et exploser comme pour le final de "Surgeon" ou la montée en folie de "Northern Lights". Tout est encore une question de mystère, violence, rage et douceur. À cela s'ajoute l'efficacité des cinq premiers titres, de quoi être scotché devant la grande qualité de ces morceaux.
St. Vincent essaye d'élargir sa palette vocale en chantant avec un ton un peu plus grave, à la Norah Jones, sur "Champagne Year" et "Dilettante". Deux chansons assez minimaliste (rare !), la première est plus portée sur une ambiance calme voire atmosphérique. Tandis que la seconde semble simple et inoffensive, avant que la guitare et les synthés interviennent pour balancer un rythme influencé P-Funk et un final qui revient vers de l'atmosphérique. Ces titres prouvent qu'Annie n'avait pas encore tout dévoilé de ses différentes facettes. La découverte se poursuit donc dans les titres "Neutered Fruit" aux relents jazz-rock, "Hysterical Strength" une sorte de dance-pop rock beat (si on peut appeler ça comme çà) et "Year Of The Tiger" avec quelques petites sonorités asiatiques parsemées ici et là. Cette dernière permet, pour une fois, de conclure parfaitement le disque.
Strange Mercy est certainement son album le plus cohérent et en même temps le plus imprévisible. Elle introduit de nouvelles sonorités, tente de nouvelles approches et on sent bien qu'elle a encore beaucoup de talents inexploités. Son avenir semble plus que jamais promis à de belles choses.
Ce changement s'opère dès la première chanson "Chloe In The Afternoon". Les cordes et cors sont mis un peu plus en sourdine, place aux synthés plus présents, à la batterie plus proche d'un "beat" et à sa guitare fournie en effet (distorsion et fuzz le plus souvent). La guitare est d'ailleurs bien mise en avant, les riffs sont entraînants et intrigants à la fois sur "Chloe..."/"Surgeon"/"Northern Lights"/"Neutered Fruit"/"Dilettante", mais aussi intelligents car entêtants sur "Cruel"/"Year of the Tiger"; une véritable mise en valeur de l'instrument. La seule recette inchangée est ce contraste entre des paroles noires la plupart du temps et une musique souvent assez légère, mais qui garde un côté sous-tension. On sait qu'à tout moment tout peut s'emballer et exploser comme pour le final de "Surgeon" ou la montée en folie de "Northern Lights". Tout est encore une question de mystère, violence, rage et douceur. À cela s'ajoute l'efficacité des cinq premiers titres, de quoi être scotché devant la grande qualité de ces morceaux.
St. Vincent essaye d'élargir sa palette vocale en chantant avec un ton un peu plus grave, à la Norah Jones, sur "Champagne Year" et "Dilettante". Deux chansons assez minimaliste (rare !), la première est plus portée sur une ambiance calme voire atmosphérique. Tandis que la seconde semble simple et inoffensive, avant que la guitare et les synthés interviennent pour balancer un rythme influencé P-Funk et un final qui revient vers de l'atmosphérique. Ces titres prouvent qu'Annie n'avait pas encore tout dévoilé de ses différentes facettes. La découverte se poursuit donc dans les titres "Neutered Fruit" aux relents jazz-rock, "Hysterical Strength" une sorte de dance-pop rock beat (si on peut appeler ça comme çà) et "Year Of The Tiger" avec quelques petites sonorités asiatiques parsemées ici et là. Cette dernière permet, pour une fois, de conclure parfaitement le disque.
Strange Mercy est certainement son album le plus cohérent et en même temps le plus imprévisible. Elle introduit de nouvelles sonorités, tente de nouvelles approches et on sent bien qu'elle a encore beaucoup de talents inexploités. Son avenir semble plus que jamais promis à de belles choses.
Excellent ! 18/20 | par Beckuto |
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