Carla Bozulich
Boy |
Label :
Constellation |
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Quand on commence sa carrière solo en reprenant du Willie Nelson, le chanteur de Country à tresses (et non pas à franges comme les autres), ça peut paraître une idée bizarre, comme ça, sur le papier. Mais c'est sans compter sur l'esprit un peu tordu de Carla Bozulich, qui s'en sortit avec les honneurs. Onze ans plus tard, la voilà de retour avec ce nouveau Boy, qui n'est pas un hommage à l'Italienne Sabrina.
Boy, ou comment rendre inaccessible des titres pop classiques par des arrangements plutôt torturés.
Dès les premières mesures de "Ain't No Grave", on prend bien vite conscience qu'on a pas à faire à une simple chanteuse. Ce serait oublier les racines no-wave de Carla, son timbre de voix qui pourrait en faire le pendant féminin d'un Tom Waits. La rythmique industrielle, froide de "One Hard Man", les étrangetés tribales d'un "Don't Follow Me" qui font froid dans le dos, vous l'aurez compris, ce Boy n'a rien de rassurant, et ce n'est pas la valse funèbre "Gonna Stop Killing" qui me contredira. Une structure bancale récurrente qui rend presque mal à l'aise durant l'écoute, sans jamais savoir comment se placer pour la rendre confortable. Dérangeant en un mot.
Même "Danceland", morceau qui pourrait presque paraître classique si on le compare au reste du disque, a ce je-ne-sais-quoi d'intriguant qui se dompte au fur & à mesure des écoutes, donnant à l'ensemble une folle cohérence.
Pour peu qu'on lui laisse sa chance, ce nouvel album de Carla Bozulich hantera les plus réticents, chaque nouvelle écoute procurera un sentiment nouveau, la découverte d'un nouvel arrangement, d'un instrument qu'on n'avait même pas soupçonné l'existence, et le final de "Lazy Crossbones" résonnera en vous, vous en viendrez même à le chantonner sans y penser.
Faites attention, ce disque pourrait vite se révéler indispensable.
Boy, ou comment rendre inaccessible des titres pop classiques par des arrangements plutôt torturés.
Dès les premières mesures de "Ain't No Grave", on prend bien vite conscience qu'on a pas à faire à une simple chanteuse. Ce serait oublier les racines no-wave de Carla, son timbre de voix qui pourrait en faire le pendant féminin d'un Tom Waits. La rythmique industrielle, froide de "One Hard Man", les étrangetés tribales d'un "Don't Follow Me" qui font froid dans le dos, vous l'aurez compris, ce Boy n'a rien de rassurant, et ce n'est pas la valse funèbre "Gonna Stop Killing" qui me contredira. Une structure bancale récurrente qui rend presque mal à l'aise durant l'écoute, sans jamais savoir comment se placer pour la rendre confortable. Dérangeant en un mot.
Même "Danceland", morceau qui pourrait presque paraître classique si on le compare au reste du disque, a ce je-ne-sais-quoi d'intriguant qui se dompte au fur & à mesure des écoutes, donnant à l'ensemble une folle cohérence.
Pour peu qu'on lui laisse sa chance, ce nouvel album de Carla Bozulich hantera les plus réticents, chaque nouvelle écoute procurera un sentiment nouveau, la découverte d'un nouvel arrangement, d'un instrument qu'on n'avait même pas soupçonné l'existence, et le final de "Lazy Crossbones" résonnera en vous, vous en viendrez même à le chantonner sans y penser.
Faites attention, ce disque pourrait vite se révéler indispensable.
Très bon 16/20 | par X_Lok |
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