Théo Hakola

La Chanson Du Zorro Andalou

La Chanson Du Zorro Andalou

 Label :     Kerig 
 Sortie :    1999 
 Format :  Album / CD   

"Une pièce avec des chansons" (jouée en français).

Créée d'abord à Rennes et jouée à Lille et Paris entre 1999 et 2001 avec beaucoup de succès, La Chanson Du Zorro Andalou réalisée par Théo Hakola assisté de Bénédicte Villain (sa fidèle mufti-instrumentiste), est un moment fort de théâtre musical. Mise en scène avec Pierre Maillet, les acteurs sont: Marie Payen, Theo Hakola, Paola Comis, Pierre Maillet, Oliver Hamel et David Jeanne-Comello, et les musiciens sont: Bénédicte Villain, Lionel Dollet et Scott Taylor.

La volonté de l'histoire: la richissime famille Escobar est menacée par les revendications des paysans sans terre, des "rouges" et des anarchistes. Le fîls, Miguel Angel, joué par Théo Hakola, est rappelé d'urgence de Londres où il étudie. Que faut-il faire face à la république menaçante ? Miguel Angel noie son esprit dans l'alcool. Il trouve refuge auprès des femmes (sa sœur Esperanza et son ancienne amie Pilar) où plutôt à l'intérieur des femmes, seule façon de ne pas s'exposer aux risques extérieurs. De son côté, Zorro peine à se faire admettre du côté des "rouges" qui se méfient de lui. La tragédie espagnole prend forme et les luttes sanglantes déchirent les anciens amis, la mort fera son office.

Le CD comprends 22 titres (en quatre actes) d'une durée de 1h20 alors que la pièce durerait plus de 2h30, certains morceaux des précédents disques de Théo Hakola sont remaniés pour cette pièce: "En Attendant La Pluie", "La Chanson Du Zorro Andalou", "Berceuse", "Quand Le Sang De L'Homme Va Celui De La Femme Chasser", "La Boussole"...
De très belles chansons soit emplies de tendresse, d'allant ou de désarroi et bien d'autres sentiments. Les voies sont très caractérisées sur une musique sérieuse variant entre le jazz à tendance espagnole et de très belles mélodies jouées avec toutes sortes d'instruments, aussi bien le piano, la trompette, l'accordéon, le violon que la guitare électrique pour ne parler que des "solistes". De la grande musique, sincère, et avec ses faiblesses.

C'est souvent avec un humour cynique que Théo Hakola envisage les relations entre ses personnages. Il met en évidence leurs difficultés existentielles dans un monde qui peut vite basculer dans l'horreur. C'est d'une façon subtile, que l'auteur, nous met face à face avec nos tentations et nos faiblesses pour faire ressortir la nécessité de prendre position lorsqu'il s'agit du devenir de la société.

Merci à Eric Feron-Baril, pour quelques informations empruntées, qui lui, a dû voir la pièce...

Et bien sûr à merci à Théo Hakola pour son explication: Appelons ceci une pièce avec des chansons - une sorte de songspiel dans la tradition Brecht/Weill, bien qu'il s'agisse plus du spiel que du song. En même temps, comme l'indique le titre, l'idée est celle d'une pièce qui soit elle-même comme une longue chanson avec ses thèmes récurrents, ses refrains et ses digressions.
Le tonalité est celle du contraste: le bien contre le mal, bien entendu, puisqu'il s'agit de la notion du Zorro. Puis, le ridicule du pathos narcissique face à l'inéluctable marche de l'histoire. Ou encore, la libération par le sexe face à la libération par la lutte. Le fond noir est ponctué par des reflets de peau, des éclairs d'armes et l'apparition pénétrante du soleil andalou. Du dîner de famille en plein désintégration au gouffre moite et salvateur de l'amant/abri et de l'alcool, il est clair: Zorro va arriver, mais est-ce pour le mieux ?


Très bon   16/20
par IsidoreDeVinck


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