Black Flag
What The... |
Label :
SST |
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Il y a des retours comme des lendemains de cuite, des retrouvailles improbables que l'on regrette à postériori et c'est le cas de Black Flag, LE groupe mythique de la scène Hardcore californienne. Sur le fond, il n'y a rien à redire : tout le monde a le droit de jouer, même 27 ans après un splitt. Mais pour qu'il y ait retour réussi, il faut de solides arguments.
Le premier : la composition du groupe.
Ici on retrouve Greg Ginn, bien évidemment, mais aussi Ron Reyes, le successeur de Keith Morris, suivi de Dale Nixon à la basse et Gregory Moore à la batterie.
Qui est Dale Nixon ? Rien de moins que Greg Ginn lui-même. Dale Nixon est un pseudo déjà utilisé pour My Waret également utilisé par Dave Grohl pour jouer avec les Melvins sur King Buzzo.
Qui est Greg Moore ? Le seul membre de la nouvelle formation sans aucun lien, paradoxalement, avec le groupe lui-même, mais qui a longtemps collaboré sur les side projects de Ginn : Gone, El Bad et Get Me High.
On se demande donc où sont passés les autres : Chuck Dukowsky, Kira Roessler, Henry Rollins... Ah oui, c'est vrai ! Ginn a collé un procès à Morris, Dukowski, Stevenson, Cadena, et Egerton pour avoir utilisé le nom Black Flag et son logo sur le Flag tour 2013. Bref : ça pue.
Le deuxième : une continuité artistique.
a/ le visuel : C'est quoi cette pochette de merde ? Ou est passé Raymond Pettibon (Raymond Ginn – graphiste attitré et créateur du logo) ? Du rififi dans la famille Ginn ? En fait c'est Reyes qui s'est collé derrière la palette graphique pour nous pondre cette horreur.
b/ Le son : Là je dis : What The Fuck !!!
Alors OK, Ginn nous gratifie de 22 titres à fond la caisse, mais le problème c'est que c'est mal foutu, mal produit et que Reyes ne s'est toujours pas amélioré avec le temps. Rien n'en ressort, pas un titre plus haut qu'un autre. La guitare de Ginn n'arrive pas à se reposer convenablement sur une rythmique solide, mais c'est ce qui arrive quand on forme un groupe mal assorti.
Le troisième : la motivation.
Bah, oui ! Pourquoi ? Pourquoi ce disque ? Ginn ne pouvait-il donc pas se contenter de s'occuper de son label SST ? Un brin de jalousie devant le succès (enfin) de Morris avec son groupe Off ! dont Raymond Pettibon dessine les pochettes, ça va vous suivez ? Ou alors carrément énervé devant le succès en tournée de FLAG et de ses anciens potes ? En fait personne n'y comprend rien. De Gaulle disait de Pétain : "La vieillesse est un naufrage" et bien là c'est clair, le bateau Black Flag s'est échoué sur la plage d'Hermosa Beach, comme une vieille baleine, et c'est carrément humiliant.
L'album qu'il ne fallait surtout pas faire.
Le premier : la composition du groupe.
Ici on retrouve Greg Ginn, bien évidemment, mais aussi Ron Reyes, le successeur de Keith Morris, suivi de Dale Nixon à la basse et Gregory Moore à la batterie.
Qui est Dale Nixon ? Rien de moins que Greg Ginn lui-même. Dale Nixon est un pseudo déjà utilisé pour My Waret également utilisé par Dave Grohl pour jouer avec les Melvins sur King Buzzo.
Qui est Greg Moore ? Le seul membre de la nouvelle formation sans aucun lien, paradoxalement, avec le groupe lui-même, mais qui a longtemps collaboré sur les side projects de Ginn : Gone, El Bad et Get Me High.
On se demande donc où sont passés les autres : Chuck Dukowsky, Kira Roessler, Henry Rollins... Ah oui, c'est vrai ! Ginn a collé un procès à Morris, Dukowski, Stevenson, Cadena, et Egerton pour avoir utilisé le nom Black Flag et son logo sur le Flag tour 2013. Bref : ça pue.
Le deuxième : une continuité artistique.
a/ le visuel : C'est quoi cette pochette de merde ? Ou est passé Raymond Pettibon (Raymond Ginn – graphiste attitré et créateur du logo) ? Du rififi dans la famille Ginn ? En fait c'est Reyes qui s'est collé derrière la palette graphique pour nous pondre cette horreur.
b/ Le son : Là je dis : What The Fuck !!!
Alors OK, Ginn nous gratifie de 22 titres à fond la caisse, mais le problème c'est que c'est mal foutu, mal produit et que Reyes ne s'est toujours pas amélioré avec le temps. Rien n'en ressort, pas un titre plus haut qu'un autre. La guitare de Ginn n'arrive pas à se reposer convenablement sur une rythmique solide, mais c'est ce qui arrive quand on forme un groupe mal assorti.
Le troisième : la motivation.
Bah, oui ! Pourquoi ? Pourquoi ce disque ? Ginn ne pouvait-il donc pas se contenter de s'occuper de son label SST ? Un brin de jalousie devant le succès (enfin) de Morris avec son groupe Off ! dont Raymond Pettibon dessine les pochettes, ça va vous suivez ? Ou alors carrément énervé devant le succès en tournée de FLAG et de ses anciens potes ? En fait personne n'y comprend rien. De Gaulle disait de Pétain : "La vieillesse est un naufrage" et bien là c'est clair, le bateau Black Flag s'est échoué sur la plage d'Hermosa Beach, comme une vieille baleine, et c'est carrément humiliant.
L'album qu'il ne fallait surtout pas faire.
Insipide 7/20 | par Palikao |
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