Black Flag
Slip It In |
Label :
SST |
||||
Encore plus vite, encore plus lourd, encore plus radical, Black Flag enfonce le clou à nouveau sur cet énième album, un de ses plus fameux, dont la pochette s'inscrit parfaitement dans un visuel propre et aisément identifiable.
Pas de recherche mélodique particulière, ou très peu, juste le soucis de cogner dur et de frapper fort. Un son répétitif, déchaîné et insistant pour une intensité incroyable. Henry Rollins crie comme un chien fou tout le long de l'album jusqu'à aboyer, tandis que la guitare de Greg Ginn vire au rouge à force d'être à ce point maltraîtée.
L'énergie et la hargne qui se dégagent de ces titres tendus (à noter le duo avec Suzanne Gardner qui se termine en soupirs d'orgasme), toujours situés à la limite du réalisable, sont époustouflantes et on en ressort complétement KO. Historiquement, l'influence de ce groupe est énorme : de Hüsker Dü à The Offsprings, en passant par Soundgarden ou les géniaux Jesus Lizard, toute une frange de l'Amérique n'aurait pu exister sans la fulgurance de Black Flag.
La formation californienne est tout simplement LA référence en ce qui concerne de près ou de loin la hardcore.
Par leur provocation, leurs déboires avec la censure (ils ont été obligé de monter leur propre label SST), leur packaging bon enfant de mauvais gout et leur musique extrème, Black Flag a su se placer comme le chef de file du plus important courant musical des années 80. En livrant nombre d'albums-balises, dont notamment Slip it in, tout bonnement terrifiant, ils se sont érigés en meneurs, respectés par tous les autres, à commencer par les excellents Circle Jerks, The Minutemens ou Minor Threat.
Féroce, gueulard et revendicateur, le hardcore permit à des milliers de jeunes de se jeter à corps perdu dans des pogos sans nom (le pogo se développa surtout dans les concerts underground de hardcore), de se défouler, de partager leur passion à coup de cassettes, de tee-shirt et de fanzine amateurs. Incroyablement étendu mais toujours un peu à part, la scène se rassembla autour d'une même banière. Une banière qui fut soumise à pas mal de contradictions et de préjugés (le public étant essentiellement composé de hardworkers blancs) mais qui se voulait en fait anti-conformiste et égalitaire.
Aujourd'hui le hardcore est toujours resté quelque part confidentiel, une place qui lui sied bien, mais nul doute que sans Black Flag et sa discographie plantureuse, le mouvement se serait vite tarri.
Pas de recherche mélodique particulière, ou très peu, juste le soucis de cogner dur et de frapper fort. Un son répétitif, déchaîné et insistant pour une intensité incroyable. Henry Rollins crie comme un chien fou tout le long de l'album jusqu'à aboyer, tandis que la guitare de Greg Ginn vire au rouge à force d'être à ce point maltraîtée.
L'énergie et la hargne qui se dégagent de ces titres tendus (à noter le duo avec Suzanne Gardner qui se termine en soupirs d'orgasme), toujours situés à la limite du réalisable, sont époustouflantes et on en ressort complétement KO. Historiquement, l'influence de ce groupe est énorme : de Hüsker Dü à The Offsprings, en passant par Soundgarden ou les géniaux Jesus Lizard, toute une frange de l'Amérique n'aurait pu exister sans la fulgurance de Black Flag.
La formation californienne est tout simplement LA référence en ce qui concerne de près ou de loin la hardcore.
Par leur provocation, leurs déboires avec la censure (ils ont été obligé de monter leur propre label SST), leur packaging bon enfant de mauvais gout et leur musique extrème, Black Flag a su se placer comme le chef de file du plus important courant musical des années 80. En livrant nombre d'albums-balises, dont notamment Slip it in, tout bonnement terrifiant, ils se sont érigés en meneurs, respectés par tous les autres, à commencer par les excellents Circle Jerks, The Minutemens ou Minor Threat.
Féroce, gueulard et revendicateur, le hardcore permit à des milliers de jeunes de se jeter à corps perdu dans des pogos sans nom (le pogo se développa surtout dans les concerts underground de hardcore), de se défouler, de partager leur passion à coup de cassettes, de tee-shirt et de fanzine amateurs. Incroyablement étendu mais toujours un peu à part, la scène se rassembla autour d'une même banière. Une banière qui fut soumise à pas mal de contradictions et de préjugés (le public étant essentiellement composé de hardworkers blancs) mais qui se voulait en fait anti-conformiste et égalitaire.
Aujourd'hui le hardcore est toujours resté quelque part confidentiel, une place qui lui sied bien, mais nul doute que sans Black Flag et sa discographie plantureuse, le mouvement se serait vite tarri.
Très bon 16/20 | par Vic |
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