Jef Barbara
Soft To The Touch |
Label :
Tricatel |
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Après un envoûtant premier album, le bien nommé Contamination, Jef Barbara revient avec un nouvel album, nous emmenant avec lui dans sa bulle, cette sorte de parenthèse jamais désenchantée, flirtant avec l'indicible et le non dit.
Jef se la joue. Et il a bien raison. Tout est assumé ici, de chaque ligne de synthé jusqu'au moindre clap. Une vrai science du tube pop, presque inoffensif mais tellement addictif qu'on n'en reprendrait quotidiennement, des morceaux comme ceux là. Rappelant Prince (ou peu importe le nom qu'il s'est donné par la suite) dès le premier titre ("About Singers"), on se dit que cet album sera différent, tout en étant dans un sens, le même. Des gimmicks accrocheurs qui trottent en tête pour ne plus en sortir ("Erection"), la simplicité apparente de ces balades sentant bon la fin de l'été ("Song For The Loveshy"), la nonchalance post coitum. Quand le synthétique reprend le dessus, Jef égrène les mots comme des notes de claviers, tel un cliché anachronique ("Crédit d'Amour"). Il ne joue pas au revival, il croque l'âme des 80's, en les arrangeant à sa manière (le single "I Know I'm Late", véritable tube sautillant en puissance), louchant parfois vers la pop 60's (le titre génialement long "I Don't Know What's Going On But Something Is Coming On"), et rendant un bel hommage à Melody Nelson (de façon plutôt explicite) sur "Amour Ardent".
Ce qui est épatant avec ce type, c'est qu'en deux albums, il a réussi à imposer son genre, son excentricité, sa voix forcément, toujours aussi maniérée, distante et proche à la fois, alliant simplicité de façade avec un romantisme latent, bien caché derrière les synthés & les lignes de basse ("Chords", en duo avec Laetitia Sadier), laissant cette fois une place prépondérante à la guitare, contrairement à la Contamination emplie de drogues de synthèse.
Ce Soft To The Touch pourrait être le prisme à travers lequel passe les références de Jef Barbara, faire du name dropping n'avancerait pas à grand chose tant ce disque est personnel,ambitieux, mais surtout lumineux.
Totalement à l'image de son auteur.
Jef se la joue. Et il a bien raison. Tout est assumé ici, de chaque ligne de synthé jusqu'au moindre clap. Une vrai science du tube pop, presque inoffensif mais tellement addictif qu'on n'en reprendrait quotidiennement, des morceaux comme ceux là. Rappelant Prince (ou peu importe le nom qu'il s'est donné par la suite) dès le premier titre ("About Singers"), on se dit que cet album sera différent, tout en étant dans un sens, le même. Des gimmicks accrocheurs qui trottent en tête pour ne plus en sortir ("Erection"), la simplicité apparente de ces balades sentant bon la fin de l'été ("Song For The Loveshy"), la nonchalance post coitum. Quand le synthétique reprend le dessus, Jef égrène les mots comme des notes de claviers, tel un cliché anachronique ("Crédit d'Amour"). Il ne joue pas au revival, il croque l'âme des 80's, en les arrangeant à sa manière (le single "I Know I'm Late", véritable tube sautillant en puissance), louchant parfois vers la pop 60's (le titre génialement long "I Don't Know What's Going On But Something Is Coming On"), et rendant un bel hommage à Melody Nelson (de façon plutôt explicite) sur "Amour Ardent".
Ce qui est épatant avec ce type, c'est qu'en deux albums, il a réussi à imposer son genre, son excentricité, sa voix forcément, toujours aussi maniérée, distante et proche à la fois, alliant simplicité de façade avec un romantisme latent, bien caché derrière les synthés & les lignes de basse ("Chords", en duo avec Laetitia Sadier), laissant cette fois une place prépondérante à la guitare, contrairement à la Contamination emplie de drogues de synthèse.
Ce Soft To The Touch pourrait être le prisme à travers lequel passe les références de Jef Barbara, faire du name dropping n'avancerait pas à grand chose tant ce disque est personnel,ambitieux, mais surtout lumineux.
Totalement à l'image de son auteur.
Très bon 16/20 | par X_Lok |
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