Foals
Holy Fire |
Label :
Transgressive |
||||
Foals a été décrit comme un groupe de math rock (les maths, c'est compliqué, ça fait peur cette appellation) et fut une sensation à suivre lors de la sortie de son premier opus il y a quelques années maintenant. Puis le succès s'est confirmé, avec un deuxième album plus solide (selon ce qui peut être lu sur ce site). Voici une proposition pour leur troisième effort, Holy Fire, qui n'a pas bénéficié de l'écoute appuyée des deux précédents (ce qui se fera, promis !).
Ainsi, on pouvait voir à la sortie de Holy Fire une partie de la critique autorisée proclamer que Foals était un des groupes les plus importants de sa génération. Tentons l'écoute alors. Le premier single "Inhaler" est effectivement très bon, groovy, avec ce qu'il faut d'agressivité, dansant, planant, en résumé un titre qui passe au shaker 5 décennies de bon rock en tous genres. O.K., allons voir plus loin. L'album commence par un "Prelude" introductif qui doit en jeter lors des concerts, parfait pour attendre que le groupe envoie son set, et créer ce qu'il faut de tension et d'expectations pour enchaîner avec le single déjà nommé. La troisième plage "My Number" est elle aussi groovy à souhait et a bénéficié elle aussi d'un certain succès ("My Number", le tube des soldes d'été 2013 ?). Reconnaissons que tout cela est très bien mené pour le moment : des rythmiques bien construites, solides, des guitares rêveuses, venant d'îles paradisiaques, un chant identifiable. Il y a bien une formule. "Bad Habit" promet le meilleur avec une intro métallique, mais on s'attend à un titre plus agressif. En réalité, c'est une chanson océanique, qui rappelle les mêmes territoires explorés par les Smashing Pumpkins avec des titres comme "1979" ou son faux frère "Perfect". Qui produit d'ailleurs ? Regardons. Ben tiens c'est Flood et Alan Moulder, anciens collaborateurs des citrouilles de Chicago. Ils montrent qu'ils en ont encore dans le bide pour proposer un son cohérent, ça fait plaisir de les réentendre. De leur côté les Foals poursuivent leur style, proposent des solos héroïques et tropicaux, sans que ce soit indigeste."Everytime" fend les mers, le groupe étant dans un navire à la dérive, il reste tendre, bien que les guitares se fassent plus conquérantes. Très sympa...
Puis il y a des albums comme ça qui ne vous paraissent convaincants que sur une face, ou sur une moitié. Ben là ça se passe aussi. Ce n'est en aucun cas mauvais, mais on s'en désintéresse vite, vous direz c'est con, ça partait bien, ben oui c'est con mais c'est comme ça. La production reste toujours exemplaire mais on s'ennuie sur "Late Night" malgré des côtés curesques qui auraient pu convaincre le chroniqueur de ces lignes. "Out Of The Woods" aux instrumentations encore intéressantes, au feeling groovy et océanique aussi, peine à provoquer le même enthousiasme que ces prédécesseurs. "Milk And Black Spider", "Stepson" et "Moon" se veulent des pauses pour créer une dynamique, mais peinent à captiver, autant que le plus bourrin "Providence", pourtant lui aussi très bien fait.
C'est dommage, ça ne doit pas empêcher d'aller voir plus loin, on veut y croire mais ça ne prend pas complètement. Un album qui mérite quand même qu'on y prête une oreille, qu'on se prend à écouter avec les deux et avec le casque à un volume réglé selon vos préférences, mais qui malheureusement ne tient pas en haleine. Sans qu'il en est une mauvaise cependant. On attendra alors pour que brûle le feu sacré.
Ainsi, on pouvait voir à la sortie de Holy Fire une partie de la critique autorisée proclamer que Foals était un des groupes les plus importants de sa génération. Tentons l'écoute alors. Le premier single "Inhaler" est effectivement très bon, groovy, avec ce qu'il faut d'agressivité, dansant, planant, en résumé un titre qui passe au shaker 5 décennies de bon rock en tous genres. O.K., allons voir plus loin. L'album commence par un "Prelude" introductif qui doit en jeter lors des concerts, parfait pour attendre que le groupe envoie son set, et créer ce qu'il faut de tension et d'expectations pour enchaîner avec le single déjà nommé. La troisième plage "My Number" est elle aussi groovy à souhait et a bénéficié elle aussi d'un certain succès ("My Number", le tube des soldes d'été 2013 ?). Reconnaissons que tout cela est très bien mené pour le moment : des rythmiques bien construites, solides, des guitares rêveuses, venant d'îles paradisiaques, un chant identifiable. Il y a bien une formule. "Bad Habit" promet le meilleur avec une intro métallique, mais on s'attend à un titre plus agressif. En réalité, c'est une chanson océanique, qui rappelle les mêmes territoires explorés par les Smashing Pumpkins avec des titres comme "1979" ou son faux frère "Perfect". Qui produit d'ailleurs ? Regardons. Ben tiens c'est Flood et Alan Moulder, anciens collaborateurs des citrouilles de Chicago. Ils montrent qu'ils en ont encore dans le bide pour proposer un son cohérent, ça fait plaisir de les réentendre. De leur côté les Foals poursuivent leur style, proposent des solos héroïques et tropicaux, sans que ce soit indigeste."Everytime" fend les mers, le groupe étant dans un navire à la dérive, il reste tendre, bien que les guitares se fassent plus conquérantes. Très sympa...
Puis il y a des albums comme ça qui ne vous paraissent convaincants que sur une face, ou sur une moitié. Ben là ça se passe aussi. Ce n'est en aucun cas mauvais, mais on s'en désintéresse vite, vous direz c'est con, ça partait bien, ben oui c'est con mais c'est comme ça. La production reste toujours exemplaire mais on s'ennuie sur "Late Night" malgré des côtés curesques qui auraient pu convaincre le chroniqueur de ces lignes. "Out Of The Woods" aux instrumentations encore intéressantes, au feeling groovy et océanique aussi, peine à provoquer le même enthousiasme que ces prédécesseurs. "Milk And Black Spider", "Stepson" et "Moon" se veulent des pauses pour créer une dynamique, mais peinent à captiver, autant que le plus bourrin "Providence", pourtant lui aussi très bien fait.
C'est dommage, ça ne doit pas empêcher d'aller voir plus loin, on veut y croire mais ça ne prend pas complètement. Un album qui mérite quand même qu'on y prête une oreille, qu'on se prend à écouter avec les deux et avec le casque à un volume réglé selon vos préférences, mais qui malheureusement ne tient pas en haleine. Sans qu'il en est une mauvaise cependant. On attendra alors pour que brûle le feu sacré.
Correct 12/20 | par Machete83 |
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