Oneida
Absolute II |
Label :
Jagjaguwar |
||||
Je me permettrais bien de paraphraser le titre d'un magnifique roman de Michael Moorcock pour introduire cette chronique : "La fin de tous les champs". Car ce n'est pas seulement le "chant" qui est mort dans cet album mais aussi la batterie et la guitare. C'est-à-dire la base même de la popote que nous servait ce trio d'illuminés new-yorkais nommé Oneida.
Alors, c'est vrai que c'est difficile pour le fan (je veux dire pour l'auditeur qui suit de prêt le groupe, car je ne pense pas qu'il y est vraiment des fans). Les deux précédents albums sont très dangereux mais garde tout de même une approche rock. Une approche qui se trouve subvertie et trahie à de nombreuses reprises, certes, mais qui reste quand même une bouée de sauvetage, une balise. Ici, il faut vite apprendre à se diriger dans une espèce de brouillard drone ou tout rythme a définitivement disparu et ou la guitare n'est plus un instrument de musique mais un instrument à créer du bruit. Du bruit terriblement flippant sur "Gray Area" qui fait ainsi le contrepoint aux deux plages précédentes qui sont, elles, plus atmosphériques. La palme de l'indicible revient tout de même à "Absolute II" où on a la désagréable impression de naviguer dans son propre corps, charrié par son propre sang, visitant nos organes un à un et s'obstinant à regarder alors que la raison dicte de ne pas le faire. Éprouvant et salvateur en même temps !
Après avoir digéré ce disque, il est de bon ton de se demander ce que le groupe va devenir par la suite. Et je me dis que cet avenir risque d'être très compliqué à gérer. Un retour au passé serait une grosse frustration, et continuer ainsi vers "l'avant" un risque de perdre tout l'auditoire d'un seul coup (et peut-être la raison pour ce qui est des membres du groupe).
Alors, c'est vrai que c'est difficile pour le fan (je veux dire pour l'auditeur qui suit de prêt le groupe, car je ne pense pas qu'il y est vraiment des fans). Les deux précédents albums sont très dangereux mais garde tout de même une approche rock. Une approche qui se trouve subvertie et trahie à de nombreuses reprises, certes, mais qui reste quand même une bouée de sauvetage, une balise. Ici, il faut vite apprendre à se diriger dans une espèce de brouillard drone ou tout rythme a définitivement disparu et ou la guitare n'est plus un instrument de musique mais un instrument à créer du bruit. Du bruit terriblement flippant sur "Gray Area" qui fait ainsi le contrepoint aux deux plages précédentes qui sont, elles, plus atmosphériques. La palme de l'indicible revient tout de même à "Absolute II" où on a la désagréable impression de naviguer dans son propre corps, charrié par son propre sang, visitant nos organes un à un et s'obstinant à regarder alors que la raison dicte de ne pas le faire. Éprouvant et salvateur en même temps !
Après avoir digéré ce disque, il est de bon ton de se demander ce que le groupe va devenir par la suite. Et je me dis que cet avenir risque d'être très compliqué à gérer. Un retour au passé serait une grosse frustration, et continuer ainsi vers "l'avant" un risque de perdre tout l'auditoire d'un seul coup (et peut-être la raison pour ce qui est des membres du groupe).
Bon 15/20 | par Hpl |
En ligne
361 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages