Bill Callahan
Live At Third Man Record |
Label :
Third Man Records |
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Third Man Records est le jouet de Jack White, il y édite, presse et vend ses propres productions sous divers noms, organise des concerts qu'il édite ensuite, en vinyl le plus souvent. Après First Aid Kit, Seasick Steve ou Laura Marling et beaucoup d'autres, c'est au tour de Bill Callahan de figurer à ce prestigieux catalogue avec ce Live At Third Man Records.
Comme (presque) toujours la pochette est bleu et noir, on voit le public captivé, Bill Callahan de profil et son side-man Matt Kinsey de dos. Un très beau tirage limité du disque est pressé avec un mélange de ces deux couleurs. La photographie choisie est prise pendant le concert du 11 octobre 2017 dans la Blue Room du Third Man Records Store de Nashville.
Comme les autres de la série, le set est assez court, une quarantaine de minutes pour six titres oscillant entre cinq et dix minutes, ce qui correspond à peu près à la durée de ses concerts en festival.
Les morceaux proviennent de ses trois derniers albums, le premier Woke On A Whaleheart n'est pas du tout représenté, tout comme Smog, son ancien avatar. La face B est uniquement consacré à Apocalypse, son chef d'œuvre de 2011.
L'album démarre avec "Spring" du dernier et très réussi Dream River. La configuration est simple : une première guitare, sèche et rythmique jouée par Bill Callahan, une seconde électrique avec une énorme réverb typée 50's sur laquelle Matt Kinsey invente, improvise. Ce que Matt Kinsey fait sur ce disque est superbe, il n'est pas qu'un simple accompagnateur, il tisse et brode sur les chansons de Bill Callahan des toiles lumineuses, stellaires sans pour autant éclipser le reste. C'est particulièrement le cas sur l'extrait de I Wish We Were An Eagle, "Jim Cain".
Tirée de Dream River également, l'excellent "Ride My Arrow", ferme la première face. Le mixage n'est pas débarrassé des scories, on entend des souffles, des doigts sur les cordes, ces petites choses qui rendent si proche ; c'est particulièrement en évidence sur ce dernier titre.
On retourne la galette et on embarque pour le somptueux Apocalypse. Ce court live, joué à deux, laisse toute la place à la voix de Bill Callahan, elle peut ainsi se déployer et remplir tout l'espace. "One Fine Morning", plus long titre du disque avec ses 10 minutes, Bill Callahan y parle, chante, grogne, allonge et casse les mots, ses inflexions de voix paraissent sans limites.
"It's Matt Kenzie on guitar", on applaudit et c'est "Drover", morceau inquiétant, crépusculaire, digne d'un sombre western. Matt Kenzie mérite ses applaudissements, l'ambiance qu'il érige au-dessus de la rytmique de Bill Callahan est stupéfiante, sa guitare hurle, vocifère, effraie. Le morceau ne cesse de marquer des arrêts pour mieux repartir, l'harmonica de Bill Callahan y est sauvage, parfois à la limite de l'écoutable.
"Riding For The Feelings", plus calme, plus doux, le chant vaguement soul. C'est à mon avis le plus beau titre de ce disque, il balance calmement et met fin à cet album.
Comme (presque) toujours la pochette est bleu et noir, on voit le public captivé, Bill Callahan de profil et son side-man Matt Kinsey de dos. Un très beau tirage limité du disque est pressé avec un mélange de ces deux couleurs. La photographie choisie est prise pendant le concert du 11 octobre 2017 dans la Blue Room du Third Man Records Store de Nashville.
Comme les autres de la série, le set est assez court, une quarantaine de minutes pour six titres oscillant entre cinq et dix minutes, ce qui correspond à peu près à la durée de ses concerts en festival.
Les morceaux proviennent de ses trois derniers albums, le premier Woke On A Whaleheart n'est pas du tout représenté, tout comme Smog, son ancien avatar. La face B est uniquement consacré à Apocalypse, son chef d'œuvre de 2011.
L'album démarre avec "Spring" du dernier et très réussi Dream River. La configuration est simple : une première guitare, sèche et rythmique jouée par Bill Callahan, une seconde électrique avec une énorme réverb typée 50's sur laquelle Matt Kinsey invente, improvise. Ce que Matt Kinsey fait sur ce disque est superbe, il n'est pas qu'un simple accompagnateur, il tisse et brode sur les chansons de Bill Callahan des toiles lumineuses, stellaires sans pour autant éclipser le reste. C'est particulièrement le cas sur l'extrait de I Wish We Were An Eagle, "Jim Cain".
Tirée de Dream River également, l'excellent "Ride My Arrow", ferme la première face. Le mixage n'est pas débarrassé des scories, on entend des souffles, des doigts sur les cordes, ces petites choses qui rendent si proche ; c'est particulièrement en évidence sur ce dernier titre.
On retourne la galette et on embarque pour le somptueux Apocalypse. Ce court live, joué à deux, laisse toute la place à la voix de Bill Callahan, elle peut ainsi se déployer et remplir tout l'espace. "One Fine Morning", plus long titre du disque avec ses 10 minutes, Bill Callahan y parle, chante, grogne, allonge et casse les mots, ses inflexions de voix paraissent sans limites.
"It's Matt Kenzie on guitar", on applaudit et c'est "Drover", morceau inquiétant, crépusculaire, digne d'un sombre western. Matt Kenzie mérite ses applaudissements, l'ambiance qu'il érige au-dessus de la rytmique de Bill Callahan est stupéfiante, sa guitare hurle, vocifère, effraie. Le morceau ne cesse de marquer des arrêts pour mieux repartir, l'harmonica de Bill Callahan y est sauvage, parfois à la limite de l'écoutable.
"Riding For The Feelings", plus calme, plus doux, le chant vaguement soul. C'est à mon avis le plus beau titre de ce disque, il balance calmement et met fin à cet album.
Parfait 17/20 | par NicoTag |
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