Sons Of Frida
Tortuga |
Label :
Zéro Égal Petit Intérieur |
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Première, deuxième, énième écoute et toujours le même constat : Tortuga est un putain de bon album !
J'avais gardé de Sons Of Frida le souvenir d'un groupe au potentiel fort (Bulgarian LP) mais dont les compositions étaient encore selon moi trop référentielles, les influences y étant encore palpables. Là, dès "Clavicule", le morceau d'ouverture, on comprend que Sons Of Frida a choisi d'épaissir son jeu grâce à une basse de serial killer et des riffs tantôt francs et directs tantôt tout en dissonances, avec toujours cette volonté d'avoir des guitares aux partitions bien distinctes évitant le piège de l'immobilisme rock. De plus le chant me semble beaucoup mieux maîtrisé, ce qui lui permet de jouer un rôle plus avantageux et apporte une touche quasi hardcore à un titre comme "Teenage Mutant Crocodile Turtle" par exemple. Cette approche plus brute décuple l'impact de l'album, les titres les plus rageurs ("Agathe", "Tibia") apportant aux Sons Of Frida une énergie nouvelle matinée de folie douce. Le groupe a su conserver le meilleur de son inspiration et sait toujours créer ces ambiances qui lui sont spécifiques, l'incursion de la trompette, gimmick récurrent, sur le morceau chaloupé "Miranda" étant un des grands moments de Tortuga.
Tout cela fait que les Sons Of Frida imposent un style plus personnel où les éléments noisy sont intégrés à des structures efficientes et ne s'égarent jamais dans de longues plages atmosphériques parfois stériles. Les compositions sont plus riches (on sent qu'il y a eu un gros boulot de fait sur la section rythmique, impeccable) plus tendues également et les six titres ont un goût de trop peu. Un seul reproche néanmoins : l'aspect parfois trop répétitif des paroles (les mêmes phrases scandées plusieurs fois) qui peut desservir les variations musicales mais c'est vraiment pour chipoter car il n'y a décidément rien à jeter dans Tortuga. Une très belle pièce de rock, bien servie et sachant surprendre. Pour ma part, j'en reprends quand vous voulez !
J'avais gardé de Sons Of Frida le souvenir d'un groupe au potentiel fort (Bulgarian LP) mais dont les compositions étaient encore selon moi trop référentielles, les influences y étant encore palpables. Là, dès "Clavicule", le morceau d'ouverture, on comprend que Sons Of Frida a choisi d'épaissir son jeu grâce à une basse de serial killer et des riffs tantôt francs et directs tantôt tout en dissonances, avec toujours cette volonté d'avoir des guitares aux partitions bien distinctes évitant le piège de l'immobilisme rock. De plus le chant me semble beaucoup mieux maîtrisé, ce qui lui permet de jouer un rôle plus avantageux et apporte une touche quasi hardcore à un titre comme "Teenage Mutant Crocodile Turtle" par exemple. Cette approche plus brute décuple l'impact de l'album, les titres les plus rageurs ("Agathe", "Tibia") apportant aux Sons Of Frida une énergie nouvelle matinée de folie douce. Le groupe a su conserver le meilleur de son inspiration et sait toujours créer ces ambiances qui lui sont spécifiques, l'incursion de la trompette, gimmick récurrent, sur le morceau chaloupé "Miranda" étant un des grands moments de Tortuga.
Tout cela fait que les Sons Of Frida imposent un style plus personnel où les éléments noisy sont intégrés à des structures efficientes et ne s'égarent jamais dans de longues plages atmosphériques parfois stériles. Les compositions sont plus riches (on sent qu'il y a eu un gros boulot de fait sur la section rythmique, impeccable) plus tendues également et les six titres ont un goût de trop peu. Un seul reproche néanmoins : l'aspect parfois trop répétitif des paroles (les mêmes phrases scandées plusieurs fois) qui peut desservir les variations musicales mais c'est vraiment pour chipoter car il n'y a décidément rien à jeter dans Tortuga. Une très belle pièce de rock, bien servie et sachant surprendre. Pour ma part, j'en reprends quand vous voulez !
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
En écoute : https://sonsoffrida.bandcamp.com/album/tortuga
Posté le 05 avril 2013 à 01 h 24 |
Il y a parfois un sourire qui vous remonte, un sentiment revigorant inespéré qui refait surface après des mois, voire des années sans se manifester. Ce sourire peut être provoqué en écoutant un album, sans qu'on se soit attendu personnellement à quelque chose de spécial. "Agathe", qui suit "Clavicule", est ici le morceau déclencheur, le coup de pied au cul du bonheur qui décolle la pulpe : son intro risque de faire secouer sérieusement en concert. Après ça, on plonge dans une addiction dont il est difficile de se défaire. C'est spontané! Il y a comme un manque qui crie à l'urgence de replonger dans les six titres qui composent ce Tortuga. On tend l'autre fesse, ou l'autre joue pour renouveler l'électrochoc. Présence dirait-on 'exotique', la trompette dans "Mirinda" semble résulter du terreau noisy et torturé d'où elle fleurit. On veut bien à nouveau se péter volontier le "Tibia" avant de finir dans les dix minutes de "Teenage Mutant Crocodile Turtle", ponctué par des passages musclés de décharges épileptiques avant de se liquéfier dans une ligne longée de larsens maîtrisés.
Je ne sais pas ce qu'ils écoutent ou écoutaient ces gars-là : Portobello Bones, Heliogabale, Skippies...? Il y a le gosse de vingt ans qui remue dans les murs crâniens du quadra que je suis actuellement. Et ce gosse me dit de l'intérieur : "Putain, quelle claque!".
Je ne sais pas ce qu'ils écoutent ou écoutaient ces gars-là : Portobello Bones, Heliogabale, Skippies...? Il y a le gosse de vingt ans qui remue dans les murs crâniens du quadra que je suis actuellement. Et ce gosse me dit de l'intérieur : "Putain, quelle claque!".
Très bon 16/20
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