Bleach
Killing Time |
Label :
Chameleon |
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Des coups de caisses martiaux (le batteur ne connaît quasiment pas les cymbales !), une basse proéminente, une voix hallucinée et déclamatrice (la chanteuse Salli Carson possède un charisme singulier) sur fond de saturations électriques hachées menus: les chansons du groupe d'Ipswitch sont de longs trips dont on ne voudrait jamais retomber.
Entre déluge sonore, martelement aguicheur et accélérations sans fin, le son super puissant de Bleach est tout bonnement stupéfiant. Les mêmes accords, les mêmes phrasés agressifs (parfois rap, parfois pop) de Salli Carson, les mêmes frappes rugueuses sont mis en boucle, filtrés par des distorsions ébouriffantes ("Headless", "Trip & Slide" ou le splendide "Tangle").
Paru en pleine effervescence du courant shoegazing, qui alliait un sens de la mélodie et de la grâce à un sadisme implacable visant à passer le tout sous un pilonnage en règle, Bleach est le groupe d'un seul album. Mais quel album !
Parfait, sans fléchissement, impressionnant de monstruosité, Killing Time livre des hymnes déglingués et plombés où batterie énorme et saturations donnent le tournis. Et lorsque le ton se fait plus atmosphérique et la voix de Carson carrément céleste et enjôleuse, comme sur "Paint My Face" (sans doute une des plus belles chansons de ce style unique) alors le trip se transforme en voyage prodigieux dont les réminiscences hantent encore.
Entre déluge sonore, martelement aguicheur et accélérations sans fin, le son super puissant de Bleach est tout bonnement stupéfiant. Les mêmes accords, les mêmes phrasés agressifs (parfois rap, parfois pop) de Salli Carson, les mêmes frappes rugueuses sont mis en boucle, filtrés par des distorsions ébouriffantes ("Headless", "Trip & Slide" ou le splendide "Tangle").
Paru en pleine effervescence du courant shoegazing, qui alliait un sens de la mélodie et de la grâce à un sadisme implacable visant à passer le tout sous un pilonnage en règle, Bleach est le groupe d'un seul album. Mais quel album !
Parfait, sans fléchissement, impressionnant de monstruosité, Killing Time livre des hymnes déglingués et plombés où batterie énorme et saturations donnent le tournis. Et lorsque le ton se fait plus atmosphérique et la voix de Carson carrément céleste et enjôleuse, comme sur "Paint My Face" (sans doute une des plus belles chansons de ce style unique) alors le trip se transforme en voyage prodigieux dont les réminiscences hantent encore.
Parfait 17/20 | par Vic |
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