Fang
Landshark / Where The Wild Things Are |
Label :
Boner |
||||
Repris par le meilleur (Nirvana, Mudhoney) et le pire (Metallica, Green Day) d'une scène rock nourrie au hardcore californien des années 80, Fang ne pouvait tomber dans l'oubli total. Il aura tout de même fallu attendre 1995 pour que le quidam puisse enfin poser une oreille sur leur musique sans sacrifier son porte-monnaie dans l'acquisition de vinyles introuvables.
1995, année de la sortie de cette compilation accouplant leur premier LP Landshark, souvent qualifié de 'légendaire' par les aficionados du genre, et l'EP Where The Wild Things Are (sortis respectivement en 1982 et 1983). Soit 21 morceaux de punk rageur et sans tendresse coincé entre les Germs et Anti Nowhere League mais peint à coup de gros aplats noirâtres. Noirceur extrême quand le tempo ralentit la cadence et que le chanteur et leader du combo au pseudo très Scoubidou (Sammytown) qui quand il ne dégueule pas façon psychopathe constipé, use magistralement de sa voix dédaigneuse et crâneuse rappelant au keupon averti les intonations d'un John Doe (X). "Law & Order", "An Invitation", "Suck And Fuck", "Everybody Makes Me Barf".... Sorte de Black Sabbath punk au parfum bileux susceptible de refiler nausée carabinée. Sans rimmel, Fang fait bien mieux que la majorité des groupes goth pour exprimer dégoût et perversité.
Quant aux textes du groupe californien, dans un mode minimaliste on y cause de sexe cru ou des joies immodérées de la défonce non sans un certain humour (cf la grand guignolesque "Fun With Acid" transpercée par quelques rires sardoniques). Mais aussi comme on est des rebelles, des vrais, on n'oublie pas d'attaquer la société capitaliste et sa cupidité récompensée. Dans ce domaine politique, Fang est loin d'être ridicule en signant notamment la géniale "The Money Will Roll Right In" qui mérite bien une place au panthéon des grandes chansons punk rauque, et "I Wanne Be In TV" plus que jamais d'actualité à l'heure du quart d'heure de gloire offert à tous.
Assez original pour ne pas être qualifié de sous-[ajouter le nom du groupe hardcore référence de votre choix] et auteur d'une bonne poignée de jouissives missives punk, Fang n'usurpe pas sa réputation de classic band d'une scène californienne en état de grâce en ce début des eighties.
1995, année de la sortie de cette compilation accouplant leur premier LP Landshark, souvent qualifié de 'légendaire' par les aficionados du genre, et l'EP Where The Wild Things Are (sortis respectivement en 1982 et 1983). Soit 21 morceaux de punk rageur et sans tendresse coincé entre les Germs et Anti Nowhere League mais peint à coup de gros aplats noirâtres. Noirceur extrême quand le tempo ralentit la cadence et que le chanteur et leader du combo au pseudo très Scoubidou (Sammytown) qui quand il ne dégueule pas façon psychopathe constipé, use magistralement de sa voix dédaigneuse et crâneuse rappelant au keupon averti les intonations d'un John Doe (X). "Law & Order", "An Invitation", "Suck And Fuck", "Everybody Makes Me Barf".... Sorte de Black Sabbath punk au parfum bileux susceptible de refiler nausée carabinée. Sans rimmel, Fang fait bien mieux que la majorité des groupes goth pour exprimer dégoût et perversité.
Quant aux textes du groupe californien, dans un mode minimaliste on y cause de sexe cru ou des joies immodérées de la défonce non sans un certain humour (cf la grand guignolesque "Fun With Acid" transpercée par quelques rires sardoniques). Mais aussi comme on est des rebelles, des vrais, on n'oublie pas d'attaquer la société capitaliste et sa cupidité récompensée. Dans ce domaine politique, Fang est loin d'être ridicule en signant notamment la géniale "The Money Will Roll Right In" qui mérite bien une place au panthéon des grandes chansons punk rauque, et "I Wanne Be In TV" plus que jamais d'actualité à l'heure du quart d'heure de gloire offert à tous.
Assez original pour ne pas être qualifié de sous-[ajouter le nom du groupe hardcore référence de votre choix] et auteur d'une bonne poignée de jouissives missives punk, Fang n'usurpe pas sa réputation de classic band d'une scène californienne en état de grâce en ce début des eighties.
Bon 15/20 | par Sirius |
En ligne
446 invités et 0 membre
Au hasard Balthazar
Sondages