Beth Orton
Sugaring Season |
Label :
Anti |
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Six ans c'est long et il s'en est passé des évènements depuis l'album Comfort Of Strangers qui n'a pas reçu, dit-on, un assez bon accueil critique. Beth Orton s'est arrêtée de fumer, est devenue mère de deux enfants auxquels elle dédie son sixième disque. Elle a pris des cours de guitare chez Bert Jansch, pour qui ne connaît pas (comme moi), est renommée dans la musique folk anglaise. Durant sa trêve maternelle, Beth Orton a puisé au plus profond d'elle même pour se révéler muée et nous sortir un joyau poétique de 'folk songs' de toute beauté.
Sugaring Season a des odeurs d'automne, de petits moments matinaux à contempler l'aube devant la fenêtre qui émanent des humeurs apaisées, humeurs transcrites par une voix émergée des fumées nicotinées et d'une ribambelle de musiciens infusant violons, pianos, diverses guitares, banjo et percussions au fil des dix titres. On compte parmis ces musiciens Sam Amidon, mari de la belle anglaise, mais aussi Ted Barnes et Marc Ribot. Des noms qui ne doivent pas évoquer grand chose pour des non initiés (comme moi). Tom Rowlands, l'un des deux Chemical Brothers, a mis sa contribution dans l'écriture du galopant "Call Me The Breeze". Laura Veirs fait un choeur discret sur le léger "Dawn Chorus". Des éléments d'une chanson de Louise Forestier (chanteuse québecoise) sont empruntés pour une danse guillerette qu'est "See Through Blue", autant qu'un poème de William Blake arrangé pour "Poison Tree". "Candles", "Something More Beautiful", "State Of Grace" et "Mystery" provoquent des contractions d'émotions à la gorge, au chacun à leurs manières. On oubliera pas non plus "Magpie" et son air mystique, quêtant telle une prière pour mener à bien un rude combat.
En cette fin d'hiver qui approche, on se rend compte que Sugaring Season pourrait être l'album de l'automne dernier malencontreusement manqué de notre part (à moins d'une sortie tardive chez nous?). Mais la consolation efface le petit désagrément de honte. On est finalement content d'épouser la poésie de ce disque dans ses instants très personnels, où la douceur se conjugue avec le poignant.
Un grand merci à vous, Madame!
Sugaring Season a des odeurs d'automne, de petits moments matinaux à contempler l'aube devant la fenêtre qui émanent des humeurs apaisées, humeurs transcrites par une voix émergée des fumées nicotinées et d'une ribambelle de musiciens infusant violons, pianos, diverses guitares, banjo et percussions au fil des dix titres. On compte parmis ces musiciens Sam Amidon, mari de la belle anglaise, mais aussi Ted Barnes et Marc Ribot. Des noms qui ne doivent pas évoquer grand chose pour des non initiés (comme moi). Tom Rowlands, l'un des deux Chemical Brothers, a mis sa contribution dans l'écriture du galopant "Call Me The Breeze". Laura Veirs fait un choeur discret sur le léger "Dawn Chorus". Des éléments d'une chanson de Louise Forestier (chanteuse québecoise) sont empruntés pour une danse guillerette qu'est "See Through Blue", autant qu'un poème de William Blake arrangé pour "Poison Tree". "Candles", "Something More Beautiful", "State Of Grace" et "Mystery" provoquent des contractions d'émotions à la gorge, au chacun à leurs manières. On oubliera pas non plus "Magpie" et son air mystique, quêtant telle une prière pour mener à bien un rude combat.
En cette fin d'hiver qui approche, on se rend compte que Sugaring Season pourrait être l'album de l'automne dernier malencontreusement manqué de notre part (à moins d'une sortie tardive chez nous?). Mais la consolation efface le petit désagrément de honte. On est finalement content d'épouser la poésie de ce disque dans ses instants très personnels, où la douceur se conjugue avec le poignant.
Un grand merci à vous, Madame!
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Pascha |
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