Beth Orton
Trailer Park |
Label :
Heavenly |
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Trailer Park a agréablement surpris son petit monde en 96. Non seulement Beth Orton sortait de nulle part, mais elle avait en plus tendance à mélanger d'une manière inédite la couleur folk et les teintes electros. Ce qui s'avère aujourd'hui des plus communs passait pour étrange à l'époque. Passer du single radio acoustique à peine léché de sons synthétiques "She Cries Your Name" au patchwork entièrement virtuel de plus de sept minutes "Tangent" faisait tomber de son siège. Parce que c'était totalement incohérent, mais également parce que l'un était aussi génial que l'autre. Et rebelote sur le titre suivant, une ballade entièrement acoustique, grandiose, avec section de cordes envoûtantes. En ne voulant abandonner aucun de ses deux amours, la miss a réalisé un premier essai convaincant. L'élément electro est encore assez sobre, mais son incongruité se ressent tout de suite et démarque l'album du reste des productions folks. Ces rares détours, "Touch Me With Your Love", "Galaxy Of Emptiness", monopolisent en conséquence l'attention. La belle aimant de surcroît faire durer ses petits plaisirs inédits de sept à dix minutes... De très grosses portions qui ne court-circuitent pourtant pas l'album, ne l'encombre pas. Ils ont l'air de piliers répartis le long du disque pour qu'Orton bâtisse son folk autour.
On est chez Joni Mitchell 2.0. Tout tient dans le charme nature de la grande anglaise, dont la douce voix inoffensive ne pousse jamais, ni ne minaude (contrairement à sa fille attardée Dido). Ses compositions noyautées de folks sont tout aussi légères, sans être simplistes. Bon, elles tendent parfois vers la chanson pop enfantine à la Texas pour les moins réussis ("Live As You Dream", "How Far"). Assez fines pour ne pas lasser cependant, voire au contraire apporter une autre facette plus énergique parmi les monuments electro et autres pièces folks plus sensuelles. L'immédiat "Sugar Boy" ou le flamboyant "Whenever" n'en sont que plus délectables. L'album cache bien son jeu, riche et simple à la fois. Et "I Wish I Never Saw The Sunshine" repris de The Ronettes pour nous convaincre qu'on a vraiment affaire à une maline... Oui, The Ronnettes : le groupe de nanas dont on entendait le "Be My Baby" au générique de Meanstreet, ou Dirty Dancing, selon les orientations cinéphiliques de chacun... Vous voyez, Beth Orton vous laisse le choix !
On est chez Joni Mitchell 2.0. Tout tient dans le charme nature de la grande anglaise, dont la douce voix inoffensive ne pousse jamais, ni ne minaude (contrairement à sa fille attardée Dido). Ses compositions noyautées de folks sont tout aussi légères, sans être simplistes. Bon, elles tendent parfois vers la chanson pop enfantine à la Texas pour les moins réussis ("Live As You Dream", "How Far"). Assez fines pour ne pas lasser cependant, voire au contraire apporter une autre facette plus énergique parmi les monuments electro et autres pièces folks plus sensuelles. L'immédiat "Sugar Boy" ou le flamboyant "Whenever" n'en sont que plus délectables. L'album cache bien son jeu, riche et simple à la fois. Et "I Wish I Never Saw The Sunshine" repris de The Ronettes pour nous convaincre qu'on a vraiment affaire à une maline... Oui, The Ronnettes : le groupe de nanas dont on entendait le "Be My Baby" au générique de Meanstreet, ou Dirty Dancing, selon les orientations cinéphiliques de chacun... Vous voyez, Beth Orton vous laisse le choix !
Très bon 16/20 | par X_YoB |
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