Bob Mould
Silver Age |
Label :
Merge |
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2012 a été une bonne année pour Bob Mould: rééditions deluxe du back-catalogue de Sugar; rééditions de ses albums solo Bob Mould (1996) et The Last Dog and Pony Show (1998), tous deux rassemblés dans un seul boîtier deluxe; tournée aux quatre coins du globe à rejouer Copper Blue (1992) en intégralité; et enfin, sortie d'un nouvel opus intitulé Silver Age. Si l'époque de Sugar représentait mon âge d'or, certainement d'un point de vue critique et commercial, préparez-vous car je n'ai rien perdu de ma sève, voici l'âge d'argent: c'est ce que semble nous dire Bob Mould avec un tel titre.
L'impression est largement confirmée à l'écoute de cette nouvelle galette, ou plutôt au vu de la direction artistique amorcée par Mould. Plus incisif, plus brut, plus 'grungy', plus 90s que ses derniers albums (Life and Times, surtout, mais aussi District Line), Silver Age rappelle clairement la fougue adolescente des disques de Sugar, ou, dans une moindre mesure, des derniers albums de Hüsker Dü. Les morceaux s'enchaînent sans temps mort et l'auditeur est emporté dans une tornade de riffs acérés. L'ensemble est globalement bon...
...Et c'est peut-être l'usage du terme "globalement" qui pose ici problème: rares sont les morceaux qui se démarquent, rares sont les moments de rock qui parviennent à tirer leur épingle de ce jeu un peu convenu et peu épatant. Bob se donne du mal pourtant – on le sent: son chant n'a plus été animé d'une telle rage depuis tant d'années; les décharges d'électricité n'ont plus été aussi puissantes depuis... on a oublié. Tout est construit pour rappeler les lointaines gloires d'un Copper Blue ou même d'un Beaster (1993); cependant on recherche encore les "Judas Cradle", les "Changes" et autres "Fortune Teller", voire les "Come Around" qui n'avaient alors pas besoin de saigner les oreilles de l'auditeur pour dégager une réelle puissance. C'est l'un des problèmes majeurs du disque: Bob Mould semble avoir résumé le rock alternatif des années 1990 aux explosions soniques, en abandonnant l'âme et la mélancolie qui animaient tous ses disques avec Hüsker Dü et Sugar. Un "Come Around" ou un "Hardly Getting Over It", bien que dénués de riffs tranchants, dégagent bien plus de force que tous les "Star Machine" que contient Silver Age.
Si jusqu'ici le constat semble relativement peu élogieux, ce dernier album en date de Bobby n'en est pas moins son meilleur depuis pas mal de temps: écoutons "The Descent" ou "Keep Believing" pour s'en convaincre. Alors, oui, moi je keep believing en un silver age pour Bob Mould: en croisant les doigts pour qu'il se rende compte que les guitares dans le rouge ne font pas tout.
L'impression est largement confirmée à l'écoute de cette nouvelle galette, ou plutôt au vu de la direction artistique amorcée par Mould. Plus incisif, plus brut, plus 'grungy', plus 90s que ses derniers albums (Life and Times, surtout, mais aussi District Line), Silver Age rappelle clairement la fougue adolescente des disques de Sugar, ou, dans une moindre mesure, des derniers albums de Hüsker Dü. Les morceaux s'enchaînent sans temps mort et l'auditeur est emporté dans une tornade de riffs acérés. L'ensemble est globalement bon...
...Et c'est peut-être l'usage du terme "globalement" qui pose ici problème: rares sont les morceaux qui se démarquent, rares sont les moments de rock qui parviennent à tirer leur épingle de ce jeu un peu convenu et peu épatant. Bob se donne du mal pourtant – on le sent: son chant n'a plus été animé d'une telle rage depuis tant d'années; les décharges d'électricité n'ont plus été aussi puissantes depuis... on a oublié. Tout est construit pour rappeler les lointaines gloires d'un Copper Blue ou même d'un Beaster (1993); cependant on recherche encore les "Judas Cradle", les "Changes" et autres "Fortune Teller", voire les "Come Around" qui n'avaient alors pas besoin de saigner les oreilles de l'auditeur pour dégager une réelle puissance. C'est l'un des problèmes majeurs du disque: Bob Mould semble avoir résumé le rock alternatif des années 1990 aux explosions soniques, en abandonnant l'âme et la mélancolie qui animaient tous ses disques avec Hüsker Dü et Sugar. Un "Come Around" ou un "Hardly Getting Over It", bien que dénués de riffs tranchants, dégagent bien plus de force que tous les "Star Machine" que contient Silver Age.
Si jusqu'ici le constat semble relativement peu élogieux, ce dernier album en date de Bobby n'en est pas moins son meilleur depuis pas mal de temps: écoutons "The Descent" ou "Keep Believing" pour s'en convaincre. Alors, oui, moi je keep believing en un silver age pour Bob Mould: en croisant les doigts pour qu'il se rende compte que les guitares dans le rouge ne font pas tout.
Pas mal 13/20 | par Rebecca Carlson |
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