Proton Burst
La Casa De Bernarda Alba |
Label :
Neutron Productions |
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La Casa De Bernarda Alba... Ou Les Dessous D'Une Révolution est un album créé pour accompagner la pièce du même nom de Federico Garcia Lorca. Cela reste pourtant bien un album de Proton Burst, légèrement différent de sa discographie mais s'inscrivant dans une continuité artistique que le groupe a toujours revendiquée et dont La Nuit était la première manifestation.
Composé de 21 chapitres empruntant pour leur très grande majorité au texte original, Proton Burst s'évertue en premier lieu à créer des ambiances visant à accompagner et mettre en valeur les dialogues. À ce titre (et malheureusement), R. est vocalement absent de ce disque. En revanche, lorsque la formation décide de sortir les guitares, cela fait très mal.
Après l'introduction "L'Attente", sombre et inquiétante en dépit de cet arpège léger, "Pagaille" et "Danse !" renvoient Ministry aux oubliettes du métal industriel. Ces deux titres sont d'une incroyable violence froide, dopés par une basse abyssale. Soyons donc rassurés, Proton Burst n'a pas viré arty intello mou.
L'aspect marquant de La Casa De Bernarda Alba réside dans la tension et la folie qui émanent de ces voix de femmes, uniquement des voix de femmes. Hurlement, hystérie, désespoir, colère, angoisse, pleurs et gémissements, autant de sentiments que les sons plombés de Proton Burst transportent, soutiennent, appuient.
On reconnaît la touche unique du groupe dans sa facilité à créer des atmosphères tendues et poisseuses ("Une Fille Qui Désobéit Est Une Ennemie", "Dans Ma Bouche, Entre Mes Cuisses" dont le riff introductif est extrait de l'album Silence, "Je Serai Sa Chose"), mais l'on découvre également une face plus subtile, un goût prononcé pour les expérimentations sonores, les arrangements ainsi qu'un penchant accru pour les musiques électroniques.
Voilà donc un album parfaitement déroutant, y compris pour ceux qui connaissaient déjà le groupe, mais qui transpire l'intelligence et la volonté constante d'apprendre, de progresser, de ne pas rester figé dans ses vieux schémas. Une franche réussite, que l'on n'aime ou pas la pièce d'ailleurs.
Composé de 21 chapitres empruntant pour leur très grande majorité au texte original, Proton Burst s'évertue en premier lieu à créer des ambiances visant à accompagner et mettre en valeur les dialogues. À ce titre (et malheureusement), R. est vocalement absent de ce disque. En revanche, lorsque la formation décide de sortir les guitares, cela fait très mal.
Après l'introduction "L'Attente", sombre et inquiétante en dépit de cet arpège léger, "Pagaille" et "Danse !" renvoient Ministry aux oubliettes du métal industriel. Ces deux titres sont d'une incroyable violence froide, dopés par une basse abyssale. Soyons donc rassurés, Proton Burst n'a pas viré arty intello mou.
L'aspect marquant de La Casa De Bernarda Alba réside dans la tension et la folie qui émanent de ces voix de femmes, uniquement des voix de femmes. Hurlement, hystérie, désespoir, colère, angoisse, pleurs et gémissements, autant de sentiments que les sons plombés de Proton Burst transportent, soutiennent, appuient.
On reconnaît la touche unique du groupe dans sa facilité à créer des atmosphères tendues et poisseuses ("Une Fille Qui Désobéit Est Une Ennemie", "Dans Ma Bouche, Entre Mes Cuisses" dont le riff introductif est extrait de l'album Silence, "Je Serai Sa Chose"), mais l'on découvre également une face plus subtile, un goût prononcé pour les expérimentations sonores, les arrangements ainsi qu'un penchant accru pour les musiques électroniques.
Voilà donc un album parfaitement déroutant, y compris pour ceux qui connaissaient déjà le groupe, mais qui transpire l'intelligence et la volonté constante d'apprendre, de progresser, de ne pas rester figé dans ses vieux schémas. Une franche réussite, que l'on n'aime ou pas la pièce d'ailleurs.
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
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