Nisennenmondai

Destination Tokyo

Destination Tokyo

 Label :     Bijin 
 Sortie :    2008 
 Format :  Album / CD  Vinyle   

Découvertes lors des Villettes Soniques, Ces trois demoiselles ont presque fait passer Liquid Liquid pour un groupe de vieux. C'est dire! (réécoutez "Optimo" pour comprendre ce que je veux dire...)

Batterie, basse, guitare. Point.
Ah si, quelques pédales, forcément. Des boucles, des boucles, & encore des loops...Des morceaux frisant les dix minutes, on pourrait se dire qu'en en écoutant un, on a tout entendu du groupe. Se serait se fourrer le doigt dans l'oeil jusqu'au genou.
Destination Tokyo, troisième long format de ces filles, et le plus accessible sans l'ombre d'un doute ! "Souzousuru Neji", première salve, Masalo Takada derrière ses fûts tabasse comme une boite à rythme (ou un métronome), inlassablement, pendant que Yuri Zaikawa egraine ses notes de basses, assurément le fil conducteur du groupe, le point de repère auquel se raccrocher, tandis que Masako Takada nous gratifie d'effets en tout genre, disto & larsen en avant. Un chemin sinueux pour arriver irréversiblement à la transe, transcendé par les breaks de Sayaka ... Ouf ! Mais non, repos de courte durée, "Disco" nous arrive en pleine gueule, ce qui ressemblerait le plus à un morceau traditionnel (et encore...), celui qui demande le moins d'effort à fournir. Toujours cet incroyable métronome, la superposition, l'entrelacement des boucles de guitares, et cette ligne de basse, justifiant à elle seule le nom du morceau. Impossible de rester en place, la crise d'épilepsie frôle!
On peut enfin se reposer une petite minute, grâce à la douce mélodie enfantine à 3 voix qu'est "Miraabouru", c'est seulement pour mieux se préparer...à "Mirrorball", sans conteste le tube de ces furieuses asiatiques, addiction directe aux motifs japonisants de la guitare, reproduit encore et encore, la batterrie (je vous ai dit que cette batteuse était dingue?), pour enfoncer le clou, la lourde basse, le morceau part dans tous les sens, comme si Can & Neu avaient pénétré ces trois corps pour une orgie répétitive.
"Destination Tokyo", seule fausse note de l'album, (surtout vu ce qu'on a pris dans les oreilles avant) une longe piste sans vraiment d'âme, comme la bande son d'un aéroport, suivant des passants sans expression, bref, on est bien loin de Brel ou de Bécaud qui nous contait Orly (aucun rapport je sais, mais je trouve qu'on ne parle pas assez de Bécaud)

Un album éprouvant, sans doute plus une retranscription de ce que Nissenenmondai offre en live qu'un véritable travail de studio, il s'en dégage quand même une urgence totalement addicitive, qu'on rapprocherait presque des constructions électroniques de certains artistes, dans une volonté de faire remuer ... La tête & les jambes.
à vous Cognac-Jay!


Bon   15/20
par X_Lok


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