Roxy Music
Manifesto |
Label :
E.G. |
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Depuis Siren (1975), quatre années se sont écoulées et le paysage musical s'est pas mal métamorphosé: le disco et le punk, styles ennemis initialement clandestins, sont au sommet et, l'histoire nous l'apprendra, également au bord du déclin. Quelle attitude alors adopter quand on est un groupe de glam rock et que l'on veut briser quatre années de silence discographique à ce moment-là, époque de tous les dangers? Même si certains considèrent le glam rock du début des seventies comme un genre annonçant le punk, ces gars au look étudié et arty de Roxy Music, déjà auteurs du clubby "Love Is the Drug", vont assez logiquement préférer la piste de danse aux garages. Les nouvelles théories esthétiques du groupe sont exposées dans Manifesto.
Entre Siren et Manifesto, Bryan Ferry, à la tête du groupe, s'est consacré à sa carrière solo. En quatre ans, Ferry a publié trois albums qui annoncent déjà la direction que prendra le groupe. Sorti à la fin de l'année 1978, The Bride Stripped Bare sonne comme du Manifesto avant l'heure.
L'opus s'ouvre sur la chanson-titre et sa longue et langoureuse intro conduite par une basse sensuelle. Tel un phœnix, la voix de Bryan prend son envol à la moitié de la chanson et elle annonce: "I am for a life around the corner/that takes you by surprise". Musicalement, le manifeste n'appelle à aucune révolution: il s'agit toujours de rock, mais un rock dansant, et moins fou que les premières productions du groupe. On est donc plus proche de "Love Is the Drug" que de "Re-Make/Re-Model".
Même si la bande à Ferry s'autorise quelques facilités fm ("Still Falls the Rain"), elle ne perd jamais complètement son identité comme en témoignent les voluptueux "Stronger Through the Years" et "Ain't That So" au charme arty et sophistiqué.
Tout aussi bons sont les plutôt célèbres "Angel Eyes" et "Dance Away" qui, bien que présents sur l'album dans leur version originale à l'esprit pop rock, perceront les charts britanniques dans une version remixée et disco.
Souvent la bête noire des puristes, Manifesto est pourtant un disque chaud, humide et suave qui, au final, regorge de très bons morceaux et qui n'est jamais aussi bon que quand il lorgne ouvertement sur le dancefloor.
Entre Siren et Manifesto, Bryan Ferry, à la tête du groupe, s'est consacré à sa carrière solo. En quatre ans, Ferry a publié trois albums qui annoncent déjà la direction que prendra le groupe. Sorti à la fin de l'année 1978, The Bride Stripped Bare sonne comme du Manifesto avant l'heure.
L'opus s'ouvre sur la chanson-titre et sa longue et langoureuse intro conduite par une basse sensuelle. Tel un phœnix, la voix de Bryan prend son envol à la moitié de la chanson et elle annonce: "I am for a life around the corner/that takes you by surprise". Musicalement, le manifeste n'appelle à aucune révolution: il s'agit toujours de rock, mais un rock dansant, et moins fou que les premières productions du groupe. On est donc plus proche de "Love Is the Drug" que de "Re-Make/Re-Model".
Même si la bande à Ferry s'autorise quelques facilités fm ("Still Falls the Rain"), elle ne perd jamais complètement son identité comme en témoignent les voluptueux "Stronger Through the Years" et "Ain't That So" au charme arty et sophistiqué.
Tout aussi bons sont les plutôt célèbres "Angel Eyes" et "Dance Away" qui, bien que présents sur l'album dans leur version originale à l'esprit pop rock, perceront les charts britanniques dans une version remixée et disco.
Souvent la bête noire des puristes, Manifesto est pourtant un disque chaud, humide et suave qui, au final, regorge de très bons morceaux et qui n'est jamais aussi bon que quand il lorgne ouvertement sur le dancefloor.
Bon 15/20 | par Rebecca Carlson |
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