Jeffrey Lewis
The Last Time I Did Acid I Went Insane |
Label :
Rough Trade |
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Un soir d'avril 2003... A New York, je découvre Jeffrey Lewis. Dès les premiers accords, un choc. Le choc, celui qui vient quand on sait que ce disque-là sera essentiel, que le soir on s'endormira en l'écoutant en boucle au casque, et que le lendemain les piles seront mortes. Jeffrey Lewis et l'antifolk... Mélodies simples à la guitare sèche, un peu tristes – chansons de boîtes à musique -, et des torrents de mots hallucinés. Dylan, Cohen... leurs ombres s'allongent en arrière-plan. Ils veillent. Jeffrey Lewis raconte les rues de New York, et on imagine sa silhouette dégingandée qui s'enfonce dans la ville, de la 9th Avenue au Chelsea Hotel, de Lexington à Madison. Parfois une virée à Seattle. Jeffrey Lewis croise aussi des filles, qu'il a aimées, qui auraient pu lui plaire. Il dit cela avec humour ou tristesse selon, un sourire désolé sur les lèvres. On pense au Velvet Underground des débuts ("Seattle"), au Lou Reed inspiré de "Transformer". Parfois, tout éclate soudain, les chansons s'accélèrent ("Amanda Is A Scalape", "Another Girl", "The Man With The Golden Arm"). Les chansons de Jeffrey Lewis sont ouvertes battantes, le printemps chuchote ses secrets ; on retrouve l'évidence du folk, ses accords dépouillés. Plus sobre que les Moldy Peaches, mais tout aussi génial. Un disque pour planer en solitaire. Forcément idéal.
Excellent ! 18/20 | par Pixy |
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