Your Shapeless Beauty
Your Shapeless Beauty |
Label :
Adipocère |
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Voilà typiquement le genre de groupe français qui, à un moment donné, a eu le vent en poupe mais qui, faute de percer rapidement et notamment à l'international, s'est peu à peu étiolé jusqu'à rester confiné dans un total anonymat. Il date pourtant déjà de 1996 ce premier jet éponyme, et fut un temps où il n'y avait pas un sampler de magazine qui ne proposait pas un titre de cette formation. Quinze après, Your Shapeless Beauty est toujours là, y croit encore, et c'est là que je dis "respect" parce qu'il n'y a vraiment que dans le métal que les musiciens font preuve d'une telle abnégation.
À titre personnel, je n'appréciais déjà pas le style du groupe à l'époque mais au fond, via cette chronique, ce n'est pas Your Shapeless Beauty que je veux encenser, mais bien toute une scène pour qui amour, gloire et beauté ne sont pas des objectifs, ni même des récompenses. Non, la vraie victoire est dans la longévité, dans le fait même de l'existence du groupe en dépit de l'absence de moyens, de couvertures médiatique, du support d'un label. Et là, je tire mon chapeau.
L'instrumental "Au-delà du voile" qui ouvre l'album inscrit la formation dans une veine metal gothique très à la mode à cette époque avec un groupe comme Theatre of Tragedy. Plutôt que de titre, mieux vaudrait parler de prélude, relativement trompeur car la vitesse d'exécution de "Darkness My Bride" et le chant hurlé se positionnent davantage dans la catégorie black metal symphonique avec de gros morceaux de heavy dedans, les solos de guitares en témoignent.
Ce n'est qu'un premier album, autoproduit qui plus est, alors inutile de tirer à boulet rouge d'autant que le morceau éponyme séduit par sa ligne de piano et des vocaux très inspirés. D'ailleurs, Your Shapeless Beauty est bien meilleur sur les tempos lents à la My Dying Bride que dans les excès de vitesse, beaucoup plus communs, et que le batteur semble avoir du mal à suivre. Il faut aussi reconnaître à la formation de ne pas fuir devant la difficulté, puisque composant des morceaux plutôt longs, on oscille entre cinq et huit minutes, sans avoir hélas pour autant toujours les idées adéquates pour meubler une telle durée. À cela s'ajoute un son de clavier vraiment trop gentil pour coller aux ambiances true black instaurées par le chanteur, si bien que l'ensemble paraît un peu bancal, trop black ou pas assez selon les goûts, mais qui empêche une adhésion totale à un talent néanmoins prometteur.
En dernier lieu, j'ai aussi une pensée pour le label Adipocère Records, dont les signatures et le service de VPC impeccable ont largement contribué à mon éducation musicale, dont Your Shapeless Beauty fait partie...
À titre personnel, je n'appréciais déjà pas le style du groupe à l'époque mais au fond, via cette chronique, ce n'est pas Your Shapeless Beauty que je veux encenser, mais bien toute une scène pour qui amour, gloire et beauté ne sont pas des objectifs, ni même des récompenses. Non, la vraie victoire est dans la longévité, dans le fait même de l'existence du groupe en dépit de l'absence de moyens, de couvertures médiatique, du support d'un label. Et là, je tire mon chapeau.
L'instrumental "Au-delà du voile" qui ouvre l'album inscrit la formation dans une veine metal gothique très à la mode à cette époque avec un groupe comme Theatre of Tragedy. Plutôt que de titre, mieux vaudrait parler de prélude, relativement trompeur car la vitesse d'exécution de "Darkness My Bride" et le chant hurlé se positionnent davantage dans la catégorie black metal symphonique avec de gros morceaux de heavy dedans, les solos de guitares en témoignent.
Ce n'est qu'un premier album, autoproduit qui plus est, alors inutile de tirer à boulet rouge d'autant que le morceau éponyme séduit par sa ligne de piano et des vocaux très inspirés. D'ailleurs, Your Shapeless Beauty est bien meilleur sur les tempos lents à la My Dying Bride que dans les excès de vitesse, beaucoup plus communs, et que le batteur semble avoir du mal à suivre. Il faut aussi reconnaître à la formation de ne pas fuir devant la difficulté, puisque composant des morceaux plutôt longs, on oscille entre cinq et huit minutes, sans avoir hélas pour autant toujours les idées adéquates pour meubler une telle durée. À cela s'ajoute un son de clavier vraiment trop gentil pour coller aux ambiances true black instaurées par le chanteur, si bien que l'ensemble paraît un peu bancal, trop black ou pas assez selon les goûts, mais qui empêche une adhésion totale à un talent néanmoins prometteur.
En dernier lieu, j'ai aussi une pensée pour le label Adipocère Records, dont les signatures et le service de VPC impeccable ont largement contribué à mon éducation musicale, dont Your Shapeless Beauty fait partie...
Pas mal 13/20 | par Arno Vice |
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