Sufjan Stevens
The Age Of ADZ |
Label :
Asthmatic Kitty |
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Il y a ceux qui crieront au scandale (Sufjan c'est fini ! Plus jamais on ne me prendra à m'acoquiner avec un individu au prénom imprononçable) et il y a ceux qui seront séduits. Pour sûr que Stevens va en laisser au bord de la route, des fidèles qui ne juraient que par Illinoise. Mais sans doute pour récupérer de nouveaux auditeurs égarés sur le chemin. C'est là une conséquence logique à tout changement de direction musicale. Enfin, aimer un genre ne contre indique pas d'apprécier l'autre. Qu'on se le dise.
De quelle planète vient-il cet Américain-là ? The Age Of ADZ apparaît un peu comme la rencontre inattendue entre une fanfare démodée et la bande son grossière d'un jeu vidéo futuriste. Il y a fort à parier que le lecteur (à présent ô combien éclairé par la limpidité de la phrase précédente) n'ait plus qu'une envie : celle de prendre ses oreilles à son cou pour aller écouter un album approuvé par Benoit XVI en personne et s'éloigner de cet opus trop peu folk pour être honnête. Qu'il ne parte pas tout de suite ! Cet enregistrement n'est point diablerie ! Le résultat est étrangement réussi, il nait de ce décalage un ensemble convainquant. A la fois désuet et moderniste, il en ressort finalement quelque chose qui nous ancre profondément dans le présent. Ca frôle dangereusement la cacophonie, le bruit gratuit rode tout près mais pourtant (détendez-vous bon Dieu) tout est à sa place, la cohésion permet à l'émotion de s'inviter. Paradoxalement, cet album résolument électronique possède un charme légèrement suranné.
Un album tout de matière donc. De la matière jusqu'à l'écœurement condamneront les détracteurs. De la matière parfaitement maitrisée pour les autres. Les pépites : "Futile Devices", "Now That I'm Older", "I Walked", "Vesivius". Seul "Get Real Get Right" engendre plutôt le mal au crâne que le baume au cœur. Chacun jugera. L'ultime titre de plus de 25 minutes est pas loin du sans faute. A noter toutefois que la perfection n'existant pas, vers 10 minutes la perplexité s'approche pour carrément s'imposer à 10 minutes et 53 secondes. Ca ressemble à une faute de gout, Stevens aurait-il eu subitement de la nostalgie pour les heures où il se trémoussait tout d'acné sur les dancefloor inondés de musiques synthétiques douteuses ? Passons-lui ce caprice puisqu'il se ressaisit assez rapidement.
The Age Of ADZ pourrait se résumer de la sorte: vous attendez des amis dans un jardin mille fois parcouru. Ils ont 5minutes de retard, juste le temps nécessaire pour dérouler " I Walked" sur votre lecteur mp3. Le décor prend alors un aspect inédit. La saveur est précieuse car vous savez qu'à la prochaine écoute les lieux se dévoileront encore sous un jour différent. Vous avez maintenant l'impression que le but de votre sortie n'était pas ce rendez-vous, mais bien cet instant où ne patientez pas. Non, vous ne patientez pas, vous vivez, tout simplement.
De quelle planète vient-il cet Américain-là ? The Age Of ADZ apparaît un peu comme la rencontre inattendue entre une fanfare démodée et la bande son grossière d'un jeu vidéo futuriste. Il y a fort à parier que le lecteur (à présent ô combien éclairé par la limpidité de la phrase précédente) n'ait plus qu'une envie : celle de prendre ses oreilles à son cou pour aller écouter un album approuvé par Benoit XVI en personne et s'éloigner de cet opus trop peu folk pour être honnête. Qu'il ne parte pas tout de suite ! Cet enregistrement n'est point diablerie ! Le résultat est étrangement réussi, il nait de ce décalage un ensemble convainquant. A la fois désuet et moderniste, il en ressort finalement quelque chose qui nous ancre profondément dans le présent. Ca frôle dangereusement la cacophonie, le bruit gratuit rode tout près mais pourtant (détendez-vous bon Dieu) tout est à sa place, la cohésion permet à l'émotion de s'inviter. Paradoxalement, cet album résolument électronique possède un charme légèrement suranné.
Un album tout de matière donc. De la matière jusqu'à l'écœurement condamneront les détracteurs. De la matière parfaitement maitrisée pour les autres. Les pépites : "Futile Devices", "Now That I'm Older", "I Walked", "Vesivius". Seul "Get Real Get Right" engendre plutôt le mal au crâne que le baume au cœur. Chacun jugera. L'ultime titre de plus de 25 minutes est pas loin du sans faute. A noter toutefois que la perfection n'existant pas, vers 10 minutes la perplexité s'approche pour carrément s'imposer à 10 minutes et 53 secondes. Ca ressemble à une faute de gout, Stevens aurait-il eu subitement de la nostalgie pour les heures où il se trémoussait tout d'acné sur les dancefloor inondés de musiques synthétiques douteuses ? Passons-lui ce caprice puisqu'il se ressaisit assez rapidement.
The Age Of ADZ pourrait se résumer de la sorte: vous attendez des amis dans un jardin mille fois parcouru. Ils ont 5minutes de retard, juste le temps nécessaire pour dérouler " I Walked" sur votre lecteur mp3. Le décor prend alors un aspect inédit. La saveur est précieuse car vous savez qu'à la prochaine écoute les lieux se dévoileront encore sous un jour différent. Vous avez maintenant l'impression que le but de votre sortie n'était pas ce rendez-vous, mais bien cet instant où ne patientez pas. Non, vous ne patientez pas, vous vivez, tout simplement.
Excellent ! 18/20 | par Todosesaqui |
En écoute : https://music.sufjan.com/album/the-age-of-adz
Posté le 16 février 2011 à 20 h 16 |
Sufjan Stevens 5 ans après Illinoise qui ne prend pas de rides au fil du temps! Sufjan IS BACK. Le changement de style était prévisible après la sortie du très bon EP All Delighted People.
Pourtant tout commence par la même entrée selon moi que Illinoise et la première chanson "Concerning The UFO Sighting Near Highland, Illinois". "Futile Devices" ouvre parfaitement ce nouvel album. Sufjan nous murmure de jolies vers, une mélodies très sympathique même si l'ambiance général de la chanson semble triste, sombre.
Puis l'apocalypse arrive ! "Too Much", "Age Of Adz" et leurs rythmes très électroniques puissants sont l'illustration de ce changement. Mais toujours un très bon mélanges entre tous ces instruments. "I Walked" est tout simplement une merveille pour nos sens ! Sufjan Stevens nous fait partager sur ce disque ses orchestrations et arrangements pharaoniques. Maîtrise parfait de la folktronica! "Versuvius" tellement magnifique que les larmes me montent aux yeux à chaque écoute ! Et pour un tel retour, l'album ce clôt sur une chanson épique de 25min, "Impossible Soul". 25 minutes sans temps mort, que du bonheur !
Un album intime donc, avec beaucoup d'orchestration, un des meilleurs de l'années 2010. A quand Sufjan Stevens pour une tournée en France ? Que ça serait beau...
Pourtant tout commence par la même entrée selon moi que Illinoise et la première chanson "Concerning The UFO Sighting Near Highland, Illinois". "Futile Devices" ouvre parfaitement ce nouvel album. Sufjan nous murmure de jolies vers, une mélodies très sympathique même si l'ambiance général de la chanson semble triste, sombre.
Puis l'apocalypse arrive ! "Too Much", "Age Of Adz" et leurs rythmes très électroniques puissants sont l'illustration de ce changement. Mais toujours un très bon mélanges entre tous ces instruments. "I Walked" est tout simplement une merveille pour nos sens ! Sufjan Stevens nous fait partager sur ce disque ses orchestrations et arrangements pharaoniques. Maîtrise parfait de la folktronica! "Versuvius" tellement magnifique que les larmes me montent aux yeux à chaque écoute ! Et pour un tel retour, l'album ce clôt sur une chanson épique de 25min, "Impossible Soul". 25 minutes sans temps mort, que du bonheur !
Un album intime donc, avec beaucoup d'orchestration, un des meilleurs de l'années 2010. A quand Sufjan Stevens pour une tournée en France ? Que ça serait beau...
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