Aqua Nebula Oscillator
Spiritus Mundi |
Label :
Pan European |
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Aux amateurs de champs emplis de pâquerettes, de coucher de soleil sur la mer ou autres images de carte postale, passez votre chemin. Ici on est plus dans les ambiances caribéennes. Pas de merengue non, plutôt sacrifice de poulet à la mode vaudou.
Pour ce quatrième album, Aqua Nebula Oscillator démarre très fort avec l'incantatoire "Spiritus Mundi" flippant au possible, sorte de messe noire murmurée par une voix d'outre tombe. Ambiance.
Les réjouissances ne viendront pas avec la suite, le psychédélisme sombre du groupe prend toute son ampleur dès "Up To The Sky", la voix caverneuse de David Sphaeros couplée aux riffs lancinants nous entraînent presque malgré nous dans cet univers torturé, lent, et on en redemanderait presque tant on se sent aspiré dans cette abysse.
Délaissant le psyché dark le temps d'un titre, l'ambiance arabo-andalouse prend le dessus avec le titre "Jungle Man", on se retrouverait presque au Titi Twister de From Dusk Til Dawn, attendant les créatures nocturnes de pied ferme. On y est.
L'album est une lente progression vers le néant, une longue suite d'ambiance, où l'espace et le temps ne font plus qu'un, on ignore si le disque dure 25 minutes ou 2 heures tant on est comme happés par ce Spiritus Mundi. Pour nous enfoncer la tête un peu plus dans ce marasme narcotiquement glauque, arrive ici un "Rollercoaster" plus proche de la version Spacemen 3 que de l'original du 13th Floor Elevator. Pour un rendu d'une lenteur extrême exacerbant l'essence même du morceau.
La guitare se fait acoustique, on pense alors à une petite pause "feu de camp" mais c'est là bien mal connaître ANO, le mur du son reprend les rênes et le déluge psychédélique s'installe pour quelques instants surprenants, à l'image de l'album, on ne sait jamais vraiment trop à l'avance ce qui va se passer dans les prochaines minutes (le génial "Human Toad", morceau à tiroir comme on les aime).
Osant le français sur un titre (''Tu Seras Roi"), l'album se révèle au fil des écoutes, une grande cohérence apparaît (avec même un peu de sitar sur la fin), & pour peu que la voix de David Sphaeros ne vous gêne pas (on peut la trouver un poil trop théâtrale par moment, mais c'est aussi ce qui fait la force des morceaux) alors vous vous jetterez sur cette nouvelle mouture d'Aqua Nebula Oscillator. Oui, nouvelle mouture, car ledit David s'entoure de nouveaux musiciens pour chaque album, procédé périlleux mais qui se révèle très judicieux pour justement, éviter les redites.
Si vous voulez pousser l'expérience encore un peu plus loin, je ne saurais trop vous conseiller d'oser White Ring, le split avec Kadavar, théâtre de longues jams, où chacun reprend les titres de l'autre dans une orgie fuzzesque.
Pour ce quatrième album, Aqua Nebula Oscillator démarre très fort avec l'incantatoire "Spiritus Mundi" flippant au possible, sorte de messe noire murmurée par une voix d'outre tombe. Ambiance.
Les réjouissances ne viendront pas avec la suite, le psychédélisme sombre du groupe prend toute son ampleur dès "Up To The Sky", la voix caverneuse de David Sphaeros couplée aux riffs lancinants nous entraînent presque malgré nous dans cet univers torturé, lent, et on en redemanderait presque tant on se sent aspiré dans cette abysse.
Délaissant le psyché dark le temps d'un titre, l'ambiance arabo-andalouse prend le dessus avec le titre "Jungle Man", on se retrouverait presque au Titi Twister de From Dusk Til Dawn, attendant les créatures nocturnes de pied ferme. On y est.
L'album est une lente progression vers le néant, une longue suite d'ambiance, où l'espace et le temps ne font plus qu'un, on ignore si le disque dure 25 minutes ou 2 heures tant on est comme happés par ce Spiritus Mundi. Pour nous enfoncer la tête un peu plus dans ce marasme narcotiquement glauque, arrive ici un "Rollercoaster" plus proche de la version Spacemen 3 que de l'original du 13th Floor Elevator. Pour un rendu d'une lenteur extrême exacerbant l'essence même du morceau.
La guitare se fait acoustique, on pense alors à une petite pause "feu de camp" mais c'est là bien mal connaître ANO, le mur du son reprend les rênes et le déluge psychédélique s'installe pour quelques instants surprenants, à l'image de l'album, on ne sait jamais vraiment trop à l'avance ce qui va se passer dans les prochaines minutes (le génial "Human Toad", morceau à tiroir comme on les aime).
Osant le français sur un titre (''Tu Seras Roi"), l'album se révèle au fil des écoutes, une grande cohérence apparaît (avec même un peu de sitar sur la fin), & pour peu que la voix de David Sphaeros ne vous gêne pas (on peut la trouver un poil trop théâtrale par moment, mais c'est aussi ce qui fait la force des morceaux) alors vous vous jetterez sur cette nouvelle mouture d'Aqua Nebula Oscillator. Oui, nouvelle mouture, car ledit David s'entoure de nouveaux musiciens pour chaque album, procédé périlleux mais qui se révèle très judicieux pour justement, éviter les redites.
Si vous voulez pousser l'expérience encore un peu plus loin, je ne saurais trop vous conseiller d'oser White Ring, le split avec Kadavar, théâtre de longues jams, où chacun reprend les titres de l'autre dans une orgie fuzzesque.
Très bon 16/20 | par X_Lok |
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