Sufjan Stevens
Illinoise |
Label :
Rough Trade |
||||
Il ne faut pas beaucoup d'écoutes pour se rendre compte à quel genre d'album on a affaire.
Des disques sortis en 2005 -et probablement de cette décennie-, vous n'en entendrez pas des masses des plus ambitieux, généreux et subtils que celui-ci.
Le projet fou de Sufjan (prononcer Sophiane) Stevens de faire un album sur chaque état américain en est à la phase 2. Le dernier album de la série devrait donc sortir vers ... 2053.
Après un Michigan déjà très pimpant (et j'en parle d'autant mieux que je ne l'ai jamais écouté de ma vie), voici donc l' Illinois(e), que je commence par contre à bien connaître, même s'il faut un certain temps pour digérer les 22 titres et 70 minutes.
Passé une pochette des plus repoussantes (genre Cliparts de Word 98©, en moins bien ...), l'enchantement est constant tout au long de l'album : compositions superbes, interprétation bouleversante, arrangements flamboyants jamais entendus depuis le Smile des Beach Boys (l'original de 67, bien sûr). Du banjo, des violons, des larmes.
Pour donner une idée, ça pourrait faire penser à l'accouplement entre les Left Banke et Elliott Smith, voire à un croisement entre Neil Young et les Zombies Circa 68. Ce disque ne vieillira jamais.
Illinois est un oratorio plouc et triste, une ode à l'Americana, cette mythologie de l'Amérique bien éloignée de celle de Bush, d'Eminem et de Charlton Heston, de la violence, de l'impérialisme et du misérabilisme burné et graisseux de Springsteen.
N'en déplaise à Antoine de Caunes, patron du fan-club français du Boss, le vrai fils de l'Amérique est un gringalet à la voix fluette et se nomme Sufjan Stevens. Et longue est sa mission.
Des disques sortis en 2005 -et probablement de cette décennie-, vous n'en entendrez pas des masses des plus ambitieux, généreux et subtils que celui-ci.
Le projet fou de Sufjan (prononcer Sophiane) Stevens de faire un album sur chaque état américain en est à la phase 2. Le dernier album de la série devrait donc sortir vers ... 2053.
Après un Michigan déjà très pimpant (et j'en parle d'autant mieux que je ne l'ai jamais écouté de ma vie), voici donc l' Illinois(e), que je commence par contre à bien connaître, même s'il faut un certain temps pour digérer les 22 titres et 70 minutes.
Passé une pochette des plus repoussantes (genre Cliparts de Word 98©, en moins bien ...), l'enchantement est constant tout au long de l'album : compositions superbes, interprétation bouleversante, arrangements flamboyants jamais entendus depuis le Smile des Beach Boys (l'original de 67, bien sûr). Du banjo, des violons, des larmes.
Pour donner une idée, ça pourrait faire penser à l'accouplement entre les Left Banke et Elliott Smith, voire à un croisement entre Neil Young et les Zombies Circa 68. Ce disque ne vieillira jamais.
Illinois est un oratorio plouc et triste, une ode à l'Americana, cette mythologie de l'Amérique bien éloignée de celle de Bush, d'Eminem et de Charlton Heston, de la violence, de l'impérialisme et du misérabilisme burné et graisseux de Springsteen.
N'en déplaise à Antoine de Caunes, patron du fan-club français du Boss, le vrai fils de l'Amérique est un gringalet à la voix fluette et se nomme Sufjan Stevens. Et longue est sa mission.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Vlapush |
En écoute : https://music.sufjan.com/album/illinois
Posté le 08 novembre 2005 à 13 h 07 |
Pour son cinquième album et sa deuxième contribution à sa grande oeuvre (couvrir les 50 états des USA), après un superbe Michigan, Sufjan Stevens decide de s'attaquer à l'Illinois. En 2005, le mot génie aura peut être été souvent entendu pour tout et n'importe qui, mais considérant Sufjan Stevens et ce disque proprement incroyable, il n'y a bien que ce mot qui vienne naturellement.
Come on feel the Illinoise commence par un "Concerning the UFO" à filer la chaire de poule : mélodie parfaite, instrumentation délicate, voix émouvante. On pourrait écrire ça sur toutes les chansons de ce disque. 22 titres, 74 minutes de perfection absolue, ponctuées par quelques mini symphonies de poche ("Come on! Feel the illinoise", "Chicago") comme Brian Wilson aimerait en écrire encore. L'instrumentation et la production sont des miracles de délicatesse, tout semble léger et grave, superficielle et profond à la fois.
Come on feel the Illinoise est un grand disque sur l'Amérique invitant la musique contemporaine (Philipp Glass, steve Reich), le rock et la pop musique la plus aventureuse et fait de Sufjan Stevens la plus belle promesse pour les années à venir.
Come on feel the Illinoise commence par un "Concerning the UFO" à filer la chaire de poule : mélodie parfaite, instrumentation délicate, voix émouvante. On pourrait écrire ça sur toutes les chansons de ce disque. 22 titres, 74 minutes de perfection absolue, ponctuées par quelques mini symphonies de poche ("Come on! Feel the illinoise", "Chicago") comme Brian Wilson aimerait en écrire encore. L'instrumentation et la production sont des miracles de délicatesse, tout semble léger et grave, superficielle et profond à la fois.
Come on feel the Illinoise est un grand disque sur l'Amérique invitant la musique contemporaine (Philipp Glass, steve Reich), le rock et la pop musique la plus aventureuse et fait de Sufjan Stevens la plus belle promesse pour les années à venir.
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 11 février 2006 à 22 h 13 |
Un album synonyme de paix intérieure, qui délivrerait amour, humilité, et espoir à outrance en même temps, pourriez-vous seulement y croire? Eh bien si vous n'avez pas encore eu la chance d'entendre son nom, voilà un artiste ambitieux qui, en plus d'arriver à proposer tout ça en même temps sur une même galette, a le projet de couvrir chaque État des USA par un album.. (souhaitons lui bon courage !)
Son entreprise, même si titanesque, semble plutôt bien partie, ce premier disque d'une hypothétique série de 50 disques, nommé "Illinoise" (pour l'Illinois donc) est un chef-d'œuvre, autant par la qualité des ambiances légères et reposantes qu'il distille que par son originalité et les sentiments neufs qu'il partage. Comment ne pas esquisser de sourire à l'écoute du son frais et transporteur d'un "Come On ! Feel The Illinoise !", comment ne pas se retrouver dans les textes de morceaux tels "Casimir Pulaski Day", décrivant la banalité et la beauté des petites choses de la vie.
"Illinoise" est un disque où on y trouve assez aisément son compte, son caractère universel et simple faisant foi. Assez gracieux et habile pour concéder un peu de vénusté à cette pochette hideuse (pour dire!), assez original pour rester coincé dans nos têtes un bon moment.
Ce disque semble d'ailleurs avoir récemment bouleversé bien des âmes. Reste à comprendre quel est le secret de ce jeune prodige américain.
La solution dans le numéro suivant?
Son entreprise, même si titanesque, semble plutôt bien partie, ce premier disque d'une hypothétique série de 50 disques, nommé "Illinoise" (pour l'Illinois donc) est un chef-d'œuvre, autant par la qualité des ambiances légères et reposantes qu'il distille que par son originalité et les sentiments neufs qu'il partage. Comment ne pas esquisser de sourire à l'écoute du son frais et transporteur d'un "Come On ! Feel The Illinoise !", comment ne pas se retrouver dans les textes de morceaux tels "Casimir Pulaski Day", décrivant la banalité et la beauté des petites choses de la vie.
"Illinoise" est un disque où on y trouve assez aisément son compte, son caractère universel et simple faisant foi. Assez gracieux et habile pour concéder un peu de vénusté à cette pochette hideuse (pour dire!), assez original pour rester coincé dans nos têtes un bon moment.
Ce disque semble d'ailleurs avoir récemment bouleversé bien des âmes. Reste à comprendre quel est le secret de ce jeune prodige américain.
La solution dans le numéro suivant?
Exceptionnel ! ! 19/20
Posté le 12 mars 2006 à 01 h 19 |
Sufjan Stevens et son magnifique Come On Feel The Illinoise... Que dire de cet artiste et de son pari démeusuré de réaliser 50 albums... un par Etat des Etats-Unis, qu'il semble parcourir 'in his van with his friend', qu'il étudie jusqu'au plus profond et qu'il parvient à faire jaillir de chacun de ses disques avec un onirisme magnifique, une originalité qui jamais ne lui fait défaut et des compositions plus belles les unes que les autres !
Contrasté, imagé, poétique, simplement beau, les adjectifs manquent pour tenter de définir une oeuvre incandescente et superbe !
Sufjan... Bravo !
Contrasté, imagé, poétique, simplement beau, les adjectifs manquent pour tenter de définir une oeuvre incandescente et superbe !
Sufjan... Bravo !
Intemporel ! ! ! 20/20
Posté le 16 mars 2006 à 23 h 31 |
Remettons les choses un peu à leur place, Ce disque de Sufjan Stevens ne mérite pas tant de critiques dithyrambiques.
On peut s'émerveiller devant son pari dingue de faire un disque par état américain, ça fait 50 donc, il en reste 48 à faire après celui-ci consacré à l'Illinois. On peut trouver une certaine classe a ce disque, une beauté gaie et joyeuse, mais on peut aussi y trouver un disque assez chiant, le disque commence bien par un "Concerning The UFO Sighting Near Highland, Illinoise" ah oui il faut s'y faire à tout ces titres à rallonge, ça n'a pas de répercussion sur la musique c'est juste très chiant pour écrire une chronique. Oui donc un début pas mal, des mélodies entraînantes, une jolie flutte et un beau piano et une belle voix là on se dit 'Ah si tout le disque pouvait être comme ça', mais on déchante très vite sur le troisième morceau "Come On Fell The Illinoise": là aussi le titre part bien, un refrain accrocheur, mais voilà le Sufjan il en rajoute un peu. V'la que j'te met un peu de guitare électrique par là, v'la que je noies un peu tout les instruments, ça devient très pompeux, et le titre fait 6min45... Ouf ! Il est finit. Le 4ème titre suit le même processus vocal que les autres et devient donc inintéressant.
Avec "Jacksonville" revient donc un titre intéressant, une jolie mélodie menée par des cuivres, un refrain accrocheur là aussi, bon c'est encore trop pompeux mais finalement ça passe bien, c'est assez agréable.
Passons une interlude au violon inutile, on arrive sur "Decatur, Or, Round Of Applause For Your Stepmother !" musicalement c'est plus sympa car moins chargé que les autres morceaux, mais la chanson est chiante. Après on a le droit à une interlude avec des applaudissement, là on se dit 'Wouah il est fort le Sufjan il nous fais des bouts de lives de 6 secondes'.
Suite à ça, on a un des meilleurs titres de l'album: "Chicago". Morceau très sympa, les chœurs sont un peu énervants mais la chanson est jolie. Après on a un morceau de guitare seulement, oui-oui vous avez bien entendu que de la guitare... Ouf ça fait du bien après le véritable orchestre des morceaux précédents qui nous tapaient sur le système. On a un peu de cuivre par la suite, mais ça reste simple... Simple mais chiant par contre.
On reprend donc sur un autre titre chiant "To The Workers Of The Rock River...". Heureusement ça ne dure pas longtemps, mais bon la suite est elle aussi molle du genou. Le morceau suivant innove avec un orgue mais il n'y rien à faire c'est plat, et c'est pas la batterie dont on se demande ce qu'elle fait là qui arrange les choses. C'est beau mais c'est chiant. Après on a le droit à une superbe interlude, non je plaisante, inutile encore une fois ! Et puis après encore un titre chiant.
Puis vient "They Are Night Zombie" avec une jolie contrebasse, et enfin une musique entraînante, ça faisait longtemps. Un bon titre donc, il peut paraître cliché mais il a au moins le mérite de nous réveiller, car tenez vous bien: ce n'est pas un morceau chiant !
Apres encore un interlude au violon c'est beau mais là encore ça sert à rien, et puis encore après un second interlude dans la foulée qui vient annoncer le triste "The Seer's Tower". Pour une fois le Sufjan suscite une belle émotion, la chanson est belle et l'orchestration toute simple la sert bien, une petite perle pour moi, un vrai cadeau pour féliciter ceux qui ont pu arriver jusqu'à cette 19ème piste et ce n'est pas facile.
La piste d'après nous réveille mais là encore c'est pompeux ! La piste d'après est une interlude jazzy au dernier morceau où l'on peut espérer que Sufjan finisse en beauté son album... Et bien c'est raté: c'est presque le pire morceau de l'album, il y a plein d'instruments mélangés mais aucune émotion, aucune mélodie.
Au final, Illinoise est un disque très beau, il y a une magnifique orchestration, Sufjan a une voix superbe, mais cela ne suffit pas. Le tout est pompeux et finalement très chiant, il y a tout de même de bons moments.
On peut s'émerveiller devant son pari dingue de faire un disque par état américain, ça fait 50 donc, il en reste 48 à faire après celui-ci consacré à l'Illinois. On peut trouver une certaine classe a ce disque, une beauté gaie et joyeuse, mais on peut aussi y trouver un disque assez chiant, le disque commence bien par un "Concerning The UFO Sighting Near Highland, Illinoise" ah oui il faut s'y faire à tout ces titres à rallonge, ça n'a pas de répercussion sur la musique c'est juste très chiant pour écrire une chronique. Oui donc un début pas mal, des mélodies entraînantes, une jolie flutte et un beau piano et une belle voix là on se dit 'Ah si tout le disque pouvait être comme ça', mais on déchante très vite sur le troisième morceau "Come On Fell The Illinoise": là aussi le titre part bien, un refrain accrocheur, mais voilà le Sufjan il en rajoute un peu. V'la que j'te met un peu de guitare électrique par là, v'la que je noies un peu tout les instruments, ça devient très pompeux, et le titre fait 6min45... Ouf ! Il est finit. Le 4ème titre suit le même processus vocal que les autres et devient donc inintéressant.
Avec "Jacksonville" revient donc un titre intéressant, une jolie mélodie menée par des cuivres, un refrain accrocheur là aussi, bon c'est encore trop pompeux mais finalement ça passe bien, c'est assez agréable.
Passons une interlude au violon inutile, on arrive sur "Decatur, Or, Round Of Applause For Your Stepmother !" musicalement c'est plus sympa car moins chargé que les autres morceaux, mais la chanson est chiante. Après on a le droit à une interlude avec des applaudissement, là on se dit 'Wouah il est fort le Sufjan il nous fais des bouts de lives de 6 secondes'.
Suite à ça, on a un des meilleurs titres de l'album: "Chicago". Morceau très sympa, les chœurs sont un peu énervants mais la chanson est jolie. Après on a un morceau de guitare seulement, oui-oui vous avez bien entendu que de la guitare... Ouf ça fait du bien après le véritable orchestre des morceaux précédents qui nous tapaient sur le système. On a un peu de cuivre par la suite, mais ça reste simple... Simple mais chiant par contre.
On reprend donc sur un autre titre chiant "To The Workers Of The Rock River...". Heureusement ça ne dure pas longtemps, mais bon la suite est elle aussi molle du genou. Le morceau suivant innove avec un orgue mais il n'y rien à faire c'est plat, et c'est pas la batterie dont on se demande ce qu'elle fait là qui arrange les choses. C'est beau mais c'est chiant. Après on a le droit à une superbe interlude, non je plaisante, inutile encore une fois ! Et puis après encore un titre chiant.
Puis vient "They Are Night Zombie" avec une jolie contrebasse, et enfin une musique entraînante, ça faisait longtemps. Un bon titre donc, il peut paraître cliché mais il a au moins le mérite de nous réveiller, car tenez vous bien: ce n'est pas un morceau chiant !
Apres encore un interlude au violon c'est beau mais là encore ça sert à rien, et puis encore après un second interlude dans la foulée qui vient annoncer le triste "The Seer's Tower". Pour une fois le Sufjan suscite une belle émotion, la chanson est belle et l'orchestration toute simple la sert bien, une petite perle pour moi, un vrai cadeau pour féliciter ceux qui ont pu arriver jusqu'à cette 19ème piste et ce n'est pas facile.
La piste d'après nous réveille mais là encore c'est pompeux ! La piste d'après est une interlude jazzy au dernier morceau où l'on peut espérer que Sufjan finisse en beauté son album... Et bien c'est raté: c'est presque le pire morceau de l'album, il y a plein d'instruments mélangés mais aucune émotion, aucune mélodie.
Au final, Illinoise est un disque très beau, il y a une magnifique orchestration, Sufjan a une voix superbe, mais cela ne suffit pas. Le tout est pompeux et finalement très chiant, il y a tout de même de bons moments.
Moyen 10/20
Posté le 18 février 2006 à 13 h 32 |
Suite aux critiques totalement extraordinaires qui précédent (trois 20 sur 20, une performance !!!) je me devais de poser une oreille sur ce qui semble être le disque de la décennie, voir plus car avec de telles références : les arrangements de Pet Sounds, une inspiration "Odeyssey And Oraclienne", le fantôme amical d'Elliot Smith le tout sous le saint patronnage du grand Dylan, j'allais certainement recevoir la claque de ma vie avec ce disque unanimement déclaré d'"intemporel"
Après quelques heures de téléchargement, j'avais enfin entre les mains les symphonies du Nick Drake américain. Un Nick Drake encore plus talentueux à en juger par sa colossale entreprise. En effet durant le temps de téléchargement, j'eus l'occasion de pousser plus loin mes investigations sur le dénommé Sufjan Stevens. Ce jeune auteur compositeur au nom original, condition désormais sinequanon pour avoir la note maximale dans la presse rock indé parigot, aurait pour dessein de faire une série de disques dont le thème serait un état, chaque fois différent, des States (...?). Le Michigan avait également eu droit à ce "traitement" quelques années avant.
A ce moment là les premiers doutes commencèrent à germer dans ma tête. La pochette à la laideur peu commune était, il est vrai, déjà peu rassurante.
Mais les critiques toujours plus dithyrambiques que je trouvais sur ma route m'empêcherent de presser la touche stop de la recherche.
22 titres c'est quand même suspect. Mais si ce type est un génie ça vaudra le coup. Malheureusement ce type n'est pas un génie. Et c'est même étrange qu'autant de gens le considèrent comme tel. Ou alors on peut considérer Yann Tiersen comme le Mozart du 21è siècle.
Les morceaux qui oscillent entre 29 secondes et 7 minutes sont affublés des titres les plus longs et prétentieux que j'ai jamais entendu. Sans grande originalité, les mélodies sont tout sauf évidentes, ce qui aurait son charme passée les premières écoutes.
Quand Stevens signe des titres qui depassent la masturbation instrumentale il se lance dans des petites folk songs, même pas lumineuses pour un sou, trop longues nous faisant presque regretter les 20 secondes et quelques de violons sans saveur.
Dans le genre on préfèra largement les livraisons régulières des collègues écossais de Belle And Sebastian ou les Simon And Garfunkel norvégiens que sont les Kings Of Convenience
Autant dire que pour apprécier cet album il vaut mieux posséder l'intégrale de God Speed You Black Emperor plutôt que celle de Colin Blunstone ou de Curt Boetcher. Il n'est pas ici question de chef d'oeuvre intemporel sixties mais bien d'un disque très actuel, suivant à la lettre une mode consensuelle qui traverse Sylvain Chauveau aux divaguations de collectifs canadiens.
S'il continue dans cette voie, l'ami "Susu" n'aura aucun mal à pondre ses 50 albums. A une cadence de 5 disques par mois il va vite voir le bout du tunnel. Prévenez moi quand il en sera à l'Ohio. J'ai quelques titres rigolos pour lui.
Après quelques heures de téléchargement, j'avais enfin entre les mains les symphonies du Nick Drake américain. Un Nick Drake encore plus talentueux à en juger par sa colossale entreprise. En effet durant le temps de téléchargement, j'eus l'occasion de pousser plus loin mes investigations sur le dénommé Sufjan Stevens. Ce jeune auteur compositeur au nom original, condition désormais sinequanon pour avoir la note maximale dans la presse rock indé parigot, aurait pour dessein de faire une série de disques dont le thème serait un état, chaque fois différent, des States (...?). Le Michigan avait également eu droit à ce "traitement" quelques années avant.
A ce moment là les premiers doutes commencèrent à germer dans ma tête. La pochette à la laideur peu commune était, il est vrai, déjà peu rassurante.
Mais les critiques toujours plus dithyrambiques que je trouvais sur ma route m'empêcherent de presser la touche stop de la recherche.
22 titres c'est quand même suspect. Mais si ce type est un génie ça vaudra le coup. Malheureusement ce type n'est pas un génie. Et c'est même étrange qu'autant de gens le considèrent comme tel. Ou alors on peut considérer Yann Tiersen comme le Mozart du 21è siècle.
Les morceaux qui oscillent entre 29 secondes et 7 minutes sont affublés des titres les plus longs et prétentieux que j'ai jamais entendu. Sans grande originalité, les mélodies sont tout sauf évidentes, ce qui aurait son charme passée les premières écoutes.
Quand Stevens signe des titres qui depassent la masturbation instrumentale il se lance dans des petites folk songs, même pas lumineuses pour un sou, trop longues nous faisant presque regretter les 20 secondes et quelques de violons sans saveur.
Dans le genre on préfèra largement les livraisons régulières des collègues écossais de Belle And Sebastian ou les Simon And Garfunkel norvégiens que sont les Kings Of Convenience
Autant dire que pour apprécier cet album il vaut mieux posséder l'intégrale de God Speed You Black Emperor plutôt que celle de Colin Blunstone ou de Curt Boetcher. Il n'est pas ici question de chef d'oeuvre intemporel sixties mais bien d'un disque très actuel, suivant à la lettre une mode consensuelle qui traverse Sylvain Chauveau aux divaguations de collectifs canadiens.
S'il continue dans cette voie, l'ami "Susu" n'aura aucun mal à pondre ses 50 albums. A une cadence de 5 disques par mois il va vite voir le bout du tunnel. Prévenez moi quand il en sera à l'Ohio. J'ai quelques titres rigolos pour lui.
Insipide 7/20
Posté le 15 juillet 2006 à 03 h 28 |
Putain comment c'est bon d'écouter cet album, d'essayer de déchiffrer non sans peine les titres à rallonge qui font pompeux mais qui reflètent pas du tout l'ambiance de l'album.
Contrairement à d'autres, je trouve cet album ni chiant, ni trop long, ni prétentieux... ça veut dire quoi d'abord un album prétentieux ?
C'est un album complètement barré, à l'image de son géniteur, le Sufjan Stevens qui détonnerait en couverture de n'importe quel magazine masculin, avec son physique de dieu grec. A la place, il joue avec les instruments, les voix, il réconcilie les trompettes et les pianos dans un grand n'importe quoi musical qu'il convient d'écouter en continu.
La meilleure façon d'apprécier l'album c'est de laisser les titres défiler les uns après les autres et découvrir qu'en fait les petits îlots ridicules forment un archipel plutôt cohérent et ensoleillé.
La seule chanson qui paraît détachée du reste est "John Wayne Gacy Jr", ce qui semble un peu normal quand on se rend compte que le monsieur en question était... un serial killer.
Pourtant, aux premières strophes de la chanson on a affaire à une sorte d'hommage post-mortem, assez ambigu. C'est la seule chanson où plane un certain malaise et qui rompt avec l'entrain de "Come On ! Feel Fhe Illinoise". La meilleure aussi.
Très bon album, qui vaut le coup.
Contrairement à d'autres, je trouve cet album ni chiant, ni trop long, ni prétentieux... ça veut dire quoi d'abord un album prétentieux ?
C'est un album complètement barré, à l'image de son géniteur, le Sufjan Stevens qui détonnerait en couverture de n'importe quel magazine masculin, avec son physique de dieu grec. A la place, il joue avec les instruments, les voix, il réconcilie les trompettes et les pianos dans un grand n'importe quoi musical qu'il convient d'écouter en continu.
La meilleure façon d'apprécier l'album c'est de laisser les titres défiler les uns après les autres et découvrir qu'en fait les petits îlots ridicules forment un archipel plutôt cohérent et ensoleillé.
La seule chanson qui paraît détachée du reste est "John Wayne Gacy Jr", ce qui semble un peu normal quand on se rend compte que le monsieur en question était... un serial killer.
Pourtant, aux premières strophes de la chanson on a affaire à une sorte d'hommage post-mortem, assez ambigu. C'est la seule chanson où plane un certain malaise et qui rompt avec l'entrain de "Come On ! Feel Fhe Illinoise". La meilleure aussi.
Très bon album, qui vaut le coup.
Très bon 16/20
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