Sufjan Stevens
Bruxelles - Belgique [Ancienne Belgique - AB Box] - mardi 25 octobre 2005 |
Dans la famille singer-songwriter de la nouvelle scène folk U.S., tirer la carte Sufjan Stevens relève de la bonne pioche. Ce multi-instrumentiste et conteur de talent, qui s'est donné comme mission de nous conter l'histoire des cinquante états américains par albums interposés, fait escale à l'Ancienne Belgique le temps de dresser la carte musicale de l'Illinois.
L'Amérique est férue de symboliques et de personnages hauts en couleurs. Sufjan Stevens va (ab)user de cette ficelle grosse comme un college movie made in Hollywood. En bon comique troupier accompagné de sa fanfare communale, le kid de Detroit déboule dans une combinaison "bannière étoilée" du plus mauvais goût avec ses Illinoise Makers affublés de l'uniforme bleu et orange du 21ème état américain frappé d'un "I" de bon aloi. Entre second degré et ridicule, l'Oncle Sam de pacotille et ses cheerleaders entament la longue traversée de l'Illinois. A chaque ville étape son tableau que Sufjan Stevens, en chroniqueur d'une autre Amérique, s'attelle à peindre avec légèreté et éclat. C'est frais, léger, guilleret limite potache et agaçant lorsqu'en préambule de chaque nouveau titre, on a droit à une scénette en guise d'introduction. On peut apprécier ou pas mais pom pom girls et marching band, c'est Broadway sur Senne ! Heureusement, en bon équilibriste et désarmant de sincérité, l'homme au banjo va désamorcer toute tentative de rebellion en basculant dans la comptine où se mêlent mélancolie et tristesse, rêves éperdus et espoirs déçus. Débarassé de son acoutrement carnavalesque, le talent de Sufjan Stevens se révèle tout en pudeur. Il fait écho à Will Oldham parfois, à Tom McRae souvent. Aussi à Laura Veirs et Lambchop. Les Illinoise Makers, discrets ou bondissants à loisir, font honneur aux richesses mélodiques entendues sur Come And Feel The Illinoise et affichent une complicité joyeuse pour offrir un concert-spectacle où les bons sentiments s'acoquinent tant à la drôlerie qu'au merveilleux. C'est éminemment positif et réjouissant, difficile de ne pas se laisser charmer par l'univers chatoyant de Sufjan Stevens. Et à voir les larges sourires affichés au sortir du concert, nombreux sont ceux à y avoir succombé.
Alors n'hésitez pas, come and feel the illinoise, ça rend heureux.
L'Amérique est férue de symboliques et de personnages hauts en couleurs. Sufjan Stevens va (ab)user de cette ficelle grosse comme un college movie made in Hollywood. En bon comique troupier accompagné de sa fanfare communale, le kid de Detroit déboule dans une combinaison "bannière étoilée" du plus mauvais goût avec ses Illinoise Makers affublés de l'uniforme bleu et orange du 21ème état américain frappé d'un "I" de bon aloi. Entre second degré et ridicule, l'Oncle Sam de pacotille et ses cheerleaders entament la longue traversée de l'Illinois. A chaque ville étape son tableau que Sufjan Stevens, en chroniqueur d'une autre Amérique, s'attelle à peindre avec légèreté et éclat. C'est frais, léger, guilleret limite potache et agaçant lorsqu'en préambule de chaque nouveau titre, on a droit à une scénette en guise d'introduction. On peut apprécier ou pas mais pom pom girls et marching band, c'est Broadway sur Senne ! Heureusement, en bon équilibriste et désarmant de sincérité, l'homme au banjo va désamorcer toute tentative de rebellion en basculant dans la comptine où se mêlent mélancolie et tristesse, rêves éperdus et espoirs déçus. Débarassé de son acoutrement carnavalesque, le talent de Sufjan Stevens se révèle tout en pudeur. Il fait écho à Will Oldham parfois, à Tom McRae souvent. Aussi à Laura Veirs et Lambchop. Les Illinoise Makers, discrets ou bondissants à loisir, font honneur aux richesses mélodiques entendues sur Come And Feel The Illinoise et affichent une complicité joyeuse pour offrir un concert-spectacle où les bons sentiments s'acoquinent tant à la drôlerie qu'au merveilleux. C'est éminemment positif et réjouissant, difficile de ne pas se laisser charmer par l'univers chatoyant de Sufjan Stevens. Et à voir les larges sourires affichés au sortir du concert, nombreux sont ceux à y avoir succombé.
Alors n'hésitez pas, come and feel the illinoise, ça rend heureux.
Très bon 16/20 | par Fan Thomas |
Setlist
The 50 States Song
The Tallest Man, The Broadest Shoulders
Prairie Fire That Wanders About
Jacksonville
Decatur, Or, Round Of Applause For Your Stepmother!
Casimir Pulaski Day
John Wayne Gacy
Chicago
The Predatory Wasp Of The Palisades Is Out To Get Us!
A Good Man Is Hard To Find
For The Widows In Paradise; For The Fatherless In Ypsilanti
All The Trees Of The Field Will Clap Their Hands
Seven Swans
>>>
The Man of Metropolis Steals Our Hearts
Photo par Fan Thomas
The 50 States Song
The Tallest Man, The Broadest Shoulders
Prairie Fire That Wanders About
Jacksonville
Decatur, Or, Round Of Applause For Your Stepmother!
Casimir Pulaski Day
John Wayne Gacy
Chicago
The Predatory Wasp Of The Palisades Is Out To Get Us!
A Good Man Is Hard To Find
For The Widows In Paradise; For The Fatherless In Ypsilanti
All The Trees Of The Field Will Clap Their Hands
Seven Swans
>>>
The Man of Metropolis Steals Our Hearts
Photo par Fan Thomas
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