The Fresh & Onlys
Grey-Eyed Girls |
Label :
Woodsist |
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Des problèmes de sommeil peut-être. Ou alors il prend trop de whisky au petit-déjeuner. Je sais pas mais en tout cas, Tim Cohen n'a pas l'air d'être très jouasse quand il entonne. C'est un chanteur usé, un guttural, limite mourant, que l'on suppose sans peine le crâne bouffi de maux de tête, comme émergeant d'un film de Maurice Pialat. Voir ce "What Goes In Circles" où chaque intonation du dit homme, tel un soupir, semble dire : 'fais chier! fais chier! putain fais chier!'... Drôle.
S'il ne doit en rester qu'un. De toute cette nouvelle scène du Pacifique, cette san francisconnection* qui agite son rock dans tous les sens (bébé avec son hochet), les Fresh & Onlys sont les fils prodigues. Leur deuxième album déjà, les place sérieusement au-dessus de la mêlée. Fuzzées et réverbées sans excès, avec, oui, certaine science (assez loin du do it yourself obligé de cette scène donc), leurs chansons sont autant de fragments d'une étoffe autrement plus épaisse.
Et l'air de rien, ça brode pas mal sur ce Grey-Eyed Girls. De l'opulence dans le style, dans la manière. Un talent caméléon. Crétins façon bubblegum, deux chansons plus loin, ils sont secs et raides comme un groupe de Manchester en 82. Même si finalement, les Fresh And Onlys sont plus proches de ces derniers que tout autre. Pas se fier à la pochette, la côte ouest et tout le folklore sunshine hein... "No Second Guessing", c'est même carrément du Magnetic Fields faisant du Jesus & Mary Chain !... Bluffant.
Tim Cohen, rat mort au micro, connaît son rock sur le bout des doigts. Et il a des doigts de fées. Ce "What Goes In Circles", j'y reviens, on dirait une version biéreuse d' "Apache". Grinçant, mouvant, prêt à s'effondrer, un drôle d'échafaudage que cette chanson finissant malgré tout, sur des accents héroïques... Comme une intrigue cette chanson. Qui ne lasse jamais.
* L'auteur de ces lignes tient à préciser qu'il n'assume pas entièrement ce jeu de mot.
S'il ne doit en rester qu'un. De toute cette nouvelle scène du Pacifique, cette san francisconnection* qui agite son rock dans tous les sens (bébé avec son hochet), les Fresh & Onlys sont les fils prodigues. Leur deuxième album déjà, les place sérieusement au-dessus de la mêlée. Fuzzées et réverbées sans excès, avec, oui, certaine science (assez loin du do it yourself obligé de cette scène donc), leurs chansons sont autant de fragments d'une étoffe autrement plus épaisse.
Et l'air de rien, ça brode pas mal sur ce Grey-Eyed Girls. De l'opulence dans le style, dans la manière. Un talent caméléon. Crétins façon bubblegum, deux chansons plus loin, ils sont secs et raides comme un groupe de Manchester en 82. Même si finalement, les Fresh And Onlys sont plus proches de ces derniers que tout autre. Pas se fier à la pochette, la côte ouest et tout le folklore sunshine hein... "No Second Guessing", c'est même carrément du Magnetic Fields faisant du Jesus & Mary Chain !... Bluffant.
Tim Cohen, rat mort au micro, connaît son rock sur le bout des doigts. Et il a des doigts de fées. Ce "What Goes In Circles", j'y reviens, on dirait une version biéreuse d' "Apache". Grinçant, mouvant, prêt à s'effondrer, un drôle d'échafaudage que cette chanson finissant malgré tout, sur des accents héroïques... Comme une intrigue cette chanson. Qui ne lasse jamais.
* L'auteur de ces lignes tient à préciser qu'il n'assume pas entièrement ce jeu de mot.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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