Archie Bronson Outfit
Coconut |
Label :
Domino |
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A.B.O. était une grande vague de frais au milieu de toute cette vague rock arrangée et tirant vers le dancefloor, le groupe représentait l'alternative brute d'un blues-rock shamanique et terrestre.
Après deux albums hallucinants, et tout en force, le cap du troisième album toujours difficile pour les groupes ayant démarré fort ne se passe pas en douceur pour ABO. Délaissant la simplicité rageuse de leurs précédentes compos, le groupe accueille un clavier en son sein, des arrangements et un mixage beaucoup plus travaillé, un album très varié alternant sans vergogne le funk et l'electro pop à la sauce rock. Un vrai tour d'horizon qui ne manque pas d'audace mais qui n'est pas toujours très heureux.
En ressort un album bien difficile à appréhender dans son entier, et bien loin de la compacité efficace des autres. Coconut part un peu dans tous les sens, et déçoit plus qu'il ne ravit. Non pas qu'il ne contienne pas de moments réjouissants, loin de là, mais le mixage qui écrase la voix et les guitare détruit à la fois la mélodie et la puissance des morceaux.
Ce n'est pas pour faire le vieux con puriste et nostalgique, mais la présence très terrienne des instruments d'Archie Bronson Outfit construisait l'expérience musicale des albums précédents: un rock qui raclait comme du papier de verre, et qui vous tabassait pendant une heure avant de vous laisser ahuri. Rock incantatoire, véritable musique rituelle qui ne cherchait ni la posture ou ni la sophistication, mais simplement un rock primitif et transcendant.
Ici, l'énergie se dissipe et l'album devient lassant, malgré les moyens déployés, le cheval est mort à l'arrivée.
Alors que le moindre riff de guitare ou mot scandé par le chanteur était chargé d'une puissance folle, épurée, ne comptant que sur elle même pour mener le morceau à son terme, ici tout est noyé dans une sorte de pâte mélodique qui empêche les chansons de vraiment décoller.
Les guitares sont devenues anecdotiques, elles ne servent plus de fil directeur, mais construisent un fond sonore qui servira de base à la plupart des chansons.
La voix est chargée d'effets malheureux qui la font disparaitre entre clavier, chœurs et ce fond sonore toujours aussi bruyant.
Heureusement, la section rythmique a gardé tout son punch, et le duo batterie+basse reprend là où la guitare semble avoir déposé les armes: ça dépote toujours aussi sévère.
Trop chargé, trop brouillon, trop arrangé, trop trop trop. Au final, on s'ennuie un peu sur l'album, on sourit toujours aux audaces formelles du groupe, mais le fond est perdu, dissipé dans les tentatives à chercher un nouveau son ou une nouvelle direction artistique. Pourvu que ce troisième album ne soit que le lieu d'une genèse expérimentale d'un groupe qui peut faire beaucoup, beaucoup mieux.
Après deux albums hallucinants, et tout en force, le cap du troisième album toujours difficile pour les groupes ayant démarré fort ne se passe pas en douceur pour ABO. Délaissant la simplicité rageuse de leurs précédentes compos, le groupe accueille un clavier en son sein, des arrangements et un mixage beaucoup plus travaillé, un album très varié alternant sans vergogne le funk et l'electro pop à la sauce rock. Un vrai tour d'horizon qui ne manque pas d'audace mais qui n'est pas toujours très heureux.
En ressort un album bien difficile à appréhender dans son entier, et bien loin de la compacité efficace des autres. Coconut part un peu dans tous les sens, et déçoit plus qu'il ne ravit. Non pas qu'il ne contienne pas de moments réjouissants, loin de là, mais le mixage qui écrase la voix et les guitare détruit à la fois la mélodie et la puissance des morceaux.
Ce n'est pas pour faire le vieux con puriste et nostalgique, mais la présence très terrienne des instruments d'Archie Bronson Outfit construisait l'expérience musicale des albums précédents: un rock qui raclait comme du papier de verre, et qui vous tabassait pendant une heure avant de vous laisser ahuri. Rock incantatoire, véritable musique rituelle qui ne cherchait ni la posture ou ni la sophistication, mais simplement un rock primitif et transcendant.
Ici, l'énergie se dissipe et l'album devient lassant, malgré les moyens déployés, le cheval est mort à l'arrivée.
Alors que le moindre riff de guitare ou mot scandé par le chanteur était chargé d'une puissance folle, épurée, ne comptant que sur elle même pour mener le morceau à son terme, ici tout est noyé dans une sorte de pâte mélodique qui empêche les chansons de vraiment décoller.
Les guitares sont devenues anecdotiques, elles ne servent plus de fil directeur, mais construisent un fond sonore qui servira de base à la plupart des chansons.
La voix est chargée d'effets malheureux qui la font disparaitre entre clavier, chœurs et ce fond sonore toujours aussi bruyant.
Heureusement, la section rythmique a gardé tout son punch, et le duo batterie+basse reprend là où la guitare semble avoir déposé les armes: ça dépote toujours aussi sévère.
Trop chargé, trop brouillon, trop arrangé, trop trop trop. Au final, on s'ennuie un peu sur l'album, on sourit toujours aux audaces formelles du groupe, mais le fond est perdu, dissipé dans les tentatives à chercher un nouveau son ou une nouvelle direction artistique. Pourvu que ce troisième album ne soit que le lieu d'une genèse expérimentale d'un groupe qui peut faire beaucoup, beaucoup mieux.
Pas mal 13/20 | par Kimo |
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