Johan Asherton
A Place To Hide For Everyone (Anthology 1992 - 1996) |
Label :
Comotion |
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Le label Comotion vient de réussir un coup de maître. Rééditer, sous la forme d'un seul digipack, trois albums égarés de Johan Asherton. A Place To Hide For Everyone – Anthology 1992-1996 comprend non seulement les albums The Night Forlon, The Moon, Soon et Under The Weather mais aussi 8 inédits. Ces 3 albums constituent une trilogie, alors même qu'ils étaient sortis sur 3 labels différents.
Tout d'abord, The Night Forlon. Il a été enregistré au début 1993. Il s'agit du troisième album de Johan, après God's Clown et Precious. Son titre est inspiré par le "If I Needed You" du grand Townes Van Zandt. Chaque morceau est un don du Ciel. Rares sont les songwriters à pouvoir vous émouvoir d'aussi belle façon. Le récital commence par "Evangeline". L'acoustique enchante, la voix douce de Johan vous file le bourdon. Puis, en titillant l'harmonica, "The Smiles Of Yesterday" sonne plus folk. Notons au passage la poignante version en solo figurant en bonus. C'est alors que la mélancolie resurgit avec le sublime et déprimant "Sad Waltz". La section de cordes et le hautbois accentuent la tristesse ambiante. Ce sentiment est renforcé par le piano et la trompette sur "Vineyards Of Soul". La larme à l'œil, vous êtes condamnés. Et ce n'est ni "The Other End Of The Street" magnifié par les cordes, ni l'éblouissant "River Song" ou encore moins le grandiloquent "The Garden Party" et ses oiseaux qui vous libéreront. Les deux derniers morceaux sont plus légers, moins intenses. Les quatre chansons bonus sont très belles. Ils se situent dans un esprit plus folk et moins triste, malgré l'apport de l'harmonica.
Ensuite, The Moon, Soon. Il est sorti en 1995. Son appellation est un hommage non dissimulé au Pink Moon de Nick Drake. Cet album est différent. Il est plus crû, dépouillé et intime que les deux autres. Johan joue seul avec sa guitare, à l'exception de quelques touches de piano (notamment l'instrumental morceau-titre et "Heart Of Glass").
Ici, les influences sont aussi bien étrangères tel le cinéaste Werner Herzog, comme en témoignent des titres comme "Heart Of Glass" ou "Dancing On Thin Air", que personnelles. L'ambiance est délicate, nostalgique et angélique. Certains arrangements sont bien sombres, comme sur "Child". De plus, Johan Asherton salue deux artistes majeurs, d'une part Jackson C. Frank, grand songwriter oublié des années 60, en reprenant son "Blues Run The Game", et d'autre part, de nouveau Townes Van Zandt, en s'inspirant de son "The Hole" pour composer "The Voice", titre bonus de ce deuxième disque.
Enfin, Under The Weather. Sorti en 1996. Cet album est fabuleux. Johan Asherton s'est entouré d'une pléthore de musiciens renommés. Le côté symphonique y est très développé, comme le souligne d'entrée le riche "Stange Kind Of Weather". La magie opère encore. On est émerveillé par le charme d'un "Offender", véritable hymne ou par l'ode "Elsie's Gone Wild". De même, "On Leaving Warsaw" tutoie la grâce divine. Le reste de l'album est plus rythmé et électrique. "After All" nous renvoie à la country-folk, comme "A Love So Strong (Song To Max Linder)". La lumière semble apparaître. Les arrangements s'éclaircissent. Toutefois, même dénuée d'artifice, le fragile "Morning Star" ne sèche pas vos larmes. La même remarque s'applique pour "Memoirs" et "Ivory Mountain" agrémenté de quelques cordes bien senties. Enfin, Johan Asherton a réarrangé le morceau "Under The Weather" qui se trouve sur l'album précédent. Cette nouvelle version est travaillée, plus rock et dépareille du reste de l'album. Toutefois, après plusieurs écoutes déconcertantes, on tombe sous le charme. Concluons en signalant que parmi les bonus, le morceau "Falling" se démarque et mérite toute votre attention.
Tout d'abord, The Night Forlon. Il a été enregistré au début 1993. Il s'agit du troisième album de Johan, après God's Clown et Precious. Son titre est inspiré par le "If I Needed You" du grand Townes Van Zandt. Chaque morceau est un don du Ciel. Rares sont les songwriters à pouvoir vous émouvoir d'aussi belle façon. Le récital commence par "Evangeline". L'acoustique enchante, la voix douce de Johan vous file le bourdon. Puis, en titillant l'harmonica, "The Smiles Of Yesterday" sonne plus folk. Notons au passage la poignante version en solo figurant en bonus. C'est alors que la mélancolie resurgit avec le sublime et déprimant "Sad Waltz". La section de cordes et le hautbois accentuent la tristesse ambiante. Ce sentiment est renforcé par le piano et la trompette sur "Vineyards Of Soul". La larme à l'œil, vous êtes condamnés. Et ce n'est ni "The Other End Of The Street" magnifié par les cordes, ni l'éblouissant "River Song" ou encore moins le grandiloquent "The Garden Party" et ses oiseaux qui vous libéreront. Les deux derniers morceaux sont plus légers, moins intenses. Les quatre chansons bonus sont très belles. Ils se situent dans un esprit plus folk et moins triste, malgré l'apport de l'harmonica.
Ensuite, The Moon, Soon. Il est sorti en 1995. Son appellation est un hommage non dissimulé au Pink Moon de Nick Drake. Cet album est différent. Il est plus crû, dépouillé et intime que les deux autres. Johan joue seul avec sa guitare, à l'exception de quelques touches de piano (notamment l'instrumental morceau-titre et "Heart Of Glass").
Ici, les influences sont aussi bien étrangères tel le cinéaste Werner Herzog, comme en témoignent des titres comme "Heart Of Glass" ou "Dancing On Thin Air", que personnelles. L'ambiance est délicate, nostalgique et angélique. Certains arrangements sont bien sombres, comme sur "Child". De plus, Johan Asherton salue deux artistes majeurs, d'une part Jackson C. Frank, grand songwriter oublié des années 60, en reprenant son "Blues Run The Game", et d'autre part, de nouveau Townes Van Zandt, en s'inspirant de son "The Hole" pour composer "The Voice", titre bonus de ce deuxième disque.
Enfin, Under The Weather. Sorti en 1996. Cet album est fabuleux. Johan Asherton s'est entouré d'une pléthore de musiciens renommés. Le côté symphonique y est très développé, comme le souligne d'entrée le riche "Stange Kind Of Weather". La magie opère encore. On est émerveillé par le charme d'un "Offender", véritable hymne ou par l'ode "Elsie's Gone Wild". De même, "On Leaving Warsaw" tutoie la grâce divine. Le reste de l'album est plus rythmé et électrique. "After All" nous renvoie à la country-folk, comme "A Love So Strong (Song To Max Linder)". La lumière semble apparaître. Les arrangements s'éclaircissent. Toutefois, même dénuée d'artifice, le fragile "Morning Star" ne sèche pas vos larmes. La même remarque s'applique pour "Memoirs" et "Ivory Mountain" agrémenté de quelques cordes bien senties. Enfin, Johan Asherton a réarrangé le morceau "Under The Weather" qui se trouve sur l'album précédent. Cette nouvelle version est travaillée, plus rock et dépareille du reste de l'album. Toutefois, après plusieurs écoutes déconcertantes, on tombe sous le charme. Concluons en signalant que parmi les bonus, le morceau "Falling" se démarque et mérite toute votre attention.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Som' |
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