Brutal Truth
Extreme Conditions Demand Extreme Responses |
Label :
Combat |
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Dans le monde du metal, Dan Lilker fait figure de référence, bien que plus discret et davantage concerné par l'activisme underground que nombre de ses petits camarades de la même période.
Bassiste pour le groupe de thrash Nuclear Assault, membre fondateur d'Anthrax avec Scott Ian, personnage indispensable du projet S.O.D. (Stormtroopers Of Death) dont l'album Speak English Or Die demeure une référence absolue, on le retrouve encore actuellement dans de nombreux groupes tels que The Ravenous ou encore Venomous Concept.
Mais avant tout, Dan est le créateur, en 1990, de Brutal Truth. Certes, il n'est pas l'inventeur du grind mais il est probablement celui qui, dès le premier album Extreme Conditions Demand Extreme Responses, l'a emmené le plus loin en termes de brutalité, de qualité sonore et de richesse des compositions.
Entouré de monstres de foire, dont le vocaliste Kevin Sharp qui délivre ici une prestation phénoménale, Dan enfante ce qui, à l'époque, est présenté comme ce qu'il se fait de pire en matière de sauvagerie. Le mythe Brutal Truth est né.
Mixant avec bonhomie et entrain un brutal death pur jus à l'américaine et le grind anglais de Napalm Death, Brutal Conditions... est une fabrique à migraine se payant le luxe de torcher un hit ("Ill Neglect") et de jongler avec les architectures propres aux genres précédemment mentionnés. Entre les morceaux à tiroir d'un death inspiré ("Denial of Existence", "Time" ou l'éprouvant "Wilt") mais d'une violence extrême, et les attaques dignes d'une bombe sale des "Collateral Damage" (4 secondes), "Blockhead" (7 secondes) ou encore "Stench Of Prophet" (une minute vingt), il n'y a aucun moment de répit au sein de ce chaos parfaitement maîtrisé.
La musique jouant sur les deux tableaux, il était nécessaire d'avoir un vocaliste versatile. À ce titre, Kevin fait une performance ahurissante, sans doute une des meilleures qu'il m'ait été donné d'entendre dans ce registre. Alternant les phases gutturales avec des hurlements hystériques effrayants, il participe grandement à la terreur qu'a répandue cet album lors de sa sortie.
De plus, Brutal Truth tient un discours écologique, fait appel à la conscience sociale, milite contre les tortures animales et prend des positions politiques tranchées : typique du grind de cette époque, peut-être, mais suffisamment important pour que cela soit ici rappelé.
Ce premier coup de maître n'est pourtant qu'une petite mise en bouche par rapport aux productions qui suivront, avec un style moins typé mais une identité renforcée qui fera de Brutal Truth un incontournable de la scène metal.
Pour ma part, j'avais acheté cet album en K7 dès sa sortie et étais resté prostré devant tant d'animosité et plus de quinze ans après, l'effet reste le même : un pavé en pleine gueule...
Bassiste pour le groupe de thrash Nuclear Assault, membre fondateur d'Anthrax avec Scott Ian, personnage indispensable du projet S.O.D. (Stormtroopers Of Death) dont l'album Speak English Or Die demeure une référence absolue, on le retrouve encore actuellement dans de nombreux groupes tels que The Ravenous ou encore Venomous Concept.
Mais avant tout, Dan est le créateur, en 1990, de Brutal Truth. Certes, il n'est pas l'inventeur du grind mais il est probablement celui qui, dès le premier album Extreme Conditions Demand Extreme Responses, l'a emmené le plus loin en termes de brutalité, de qualité sonore et de richesse des compositions.
Entouré de monstres de foire, dont le vocaliste Kevin Sharp qui délivre ici une prestation phénoménale, Dan enfante ce qui, à l'époque, est présenté comme ce qu'il se fait de pire en matière de sauvagerie. Le mythe Brutal Truth est né.
Mixant avec bonhomie et entrain un brutal death pur jus à l'américaine et le grind anglais de Napalm Death, Brutal Conditions... est une fabrique à migraine se payant le luxe de torcher un hit ("Ill Neglect") et de jongler avec les architectures propres aux genres précédemment mentionnés. Entre les morceaux à tiroir d'un death inspiré ("Denial of Existence", "Time" ou l'éprouvant "Wilt") mais d'une violence extrême, et les attaques dignes d'une bombe sale des "Collateral Damage" (4 secondes), "Blockhead" (7 secondes) ou encore "Stench Of Prophet" (une minute vingt), il n'y a aucun moment de répit au sein de ce chaos parfaitement maîtrisé.
La musique jouant sur les deux tableaux, il était nécessaire d'avoir un vocaliste versatile. À ce titre, Kevin fait une performance ahurissante, sans doute une des meilleures qu'il m'ait été donné d'entendre dans ce registre. Alternant les phases gutturales avec des hurlements hystériques effrayants, il participe grandement à la terreur qu'a répandue cet album lors de sa sortie.
De plus, Brutal Truth tient un discours écologique, fait appel à la conscience sociale, milite contre les tortures animales et prend des positions politiques tranchées : typique du grind de cette époque, peut-être, mais suffisamment important pour que cela soit ici rappelé.
Ce premier coup de maître n'est pourtant qu'une petite mise en bouche par rapport aux productions qui suivront, avec un style moins typé mais une identité renforcée qui fera de Brutal Truth un incontournable de la scène metal.
Pour ma part, j'avais acheté cet album en K7 dès sa sortie et étais resté prostré devant tant d'animosité et plus de quinze ans après, l'effet reste le même : un pavé en pleine gueule...
Très bon 16/20 | par Arno Vice |
Publié en 1992 chez Combat Records, Extreme Conditions Demand Extreme Responses sera réédité en 1995 chez Earache Records.
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