Candlemass
Epicus Doomicus Metallicus |
Label :
Black Drago |
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Mais qu'est-ce qu'un groupe, on ne peut plus affilié à le scène metal, comme Candlemass vient faire sur XSilence ? La question reste pour l'instant sans réponses en ce qui me concerne ! Mais puisque le ver est dans la pomme (symbole assez opportun lorsqu'il est question de doom...) je vais laisser libre cours à mon envie de chroniquer cet album culte dont la valeur historique dans le développement et le renouveau du doom est indubitable. Et d'autant plus qu'Epicus Doomicus Metallicus est sans doutes un des albums que je suggérerais d'écouter à tout public qui considère que le metal est un genre nécessairement dénué d'imagination et de profondeur.
Milieu des années 80 : la scène metal est alors en pleine effervescence, dans la continuité d'un heavy et d'un thrash qui, notament sous influences punk et hardcore, lui ont insufflé un regain de vitalité et de vitesse. C'est alors que le doom, genre qui s'était quelque peu assoupi à l'ombre du grand Black Sabbath originel va, confidentiellement, renaître de sa torpeur et extérioriser ses cauchemars. Pourquoi ? Peut-être pour rappeler que le metal est avant tout lourdeur. Et parmi les très rares groupes à porter cette flamme, Candlemass va se révéler le plus flamboyant.
Epicus Doomicus Metallicus : tout, ou presque, est dit dans ce titre. Il sera ici question de metal lourd et épique.
Un socle constitué de riffs à la fois massifs, incoercibles, amples et menaçants et sur lesquels prennent, paradoxalement, leur envol, des mélodies fluides, lyriques et à l'étrangeté parfois saisissante.
Le caractère épique des morceaux se manifeste par l'enchaînement de parties qui balaient des panoramas principalement articulés autour de l'axe d'un désespoir apocalyptique mais qui débouchent néanmoins sur des paysages variés . Oui, car si le doom de Candlemass plonge globalement ses racines dans le terreau atmosphèrique étouffant du vieux Black Sabbath, il se réfère aussi beaucoup à un heavy metal plus récent, conférant ainsi à son doom des tempos évolutifs, et lui insufflant, contre toute attente, un coté parfois euphorisant et qui met d'autant plus en relief le fond désespéré du propos. Certaines transitions aussi radicales qu'inattendues, mais sans pour autant manquer de fluidité, ne sont d'ailleurs pas sans évoquer le rock progressif; mais du progressif concis et épuré et qui ne laisserait à l'auditeur ni le temps ni l'envie d'aller pisser un coup.
S'appuyant sur un son à la fois clair, rugueux et spatial, les arrangements sont pertinents, voire même aventureux, pour l'époque. On remarque ainsi la présence discrète et récurrente d'un synthétiseur ou encore l'utilisation inhabituelle de choeurs féminins qui viennent clore l'album, 2 phénomènes propres à révulser les ayathollas du metal d'alors. Et plus surprenant encore, l'intervention bien sentie de quelque brefs passages de blast beast, phénomène aussi inhabituel dans le doom que dans la scène le metal de l'époque ! Soit, en plus de nous avoir offert des morceaux parfaitement maîtrisés, Candlemass s'est aussi offert le luxe d'innover et de surprendre!
Et pour faire prendre la mayonnaise de cette alchimie si particulière, le savoir-faire instrumental est sans déchets, et à commencer par un chant hors norme (Johan Lanquist qui cédera bientôt la place au plus exhubérant Messiah Marcolin), qui se joue des octaves pour propulser des émotions dont le sceptre s'étend du désespoir et du renoncement le plus total jusqu'à la quète d'absolu. Le tout baignant dans un halo de lumière noire dont les contours, à la portée incertaine, parachève de propulser vers de nouveaux territoires les arcanes du doom originel.
Avec Epicus Doomicus Metallicus, jamais le metal ne s'était fait aussi théatral, avec un sens du drame qui n'a rien à envier à celui des Brel, Piaf et autre Ferré, et un panache époustouflant qui assurera sa perpétuité.
Milieu des années 80 : la scène metal est alors en pleine effervescence, dans la continuité d'un heavy et d'un thrash qui, notament sous influences punk et hardcore, lui ont insufflé un regain de vitalité et de vitesse. C'est alors que le doom, genre qui s'était quelque peu assoupi à l'ombre du grand Black Sabbath originel va, confidentiellement, renaître de sa torpeur et extérioriser ses cauchemars. Pourquoi ? Peut-être pour rappeler que le metal est avant tout lourdeur. Et parmi les très rares groupes à porter cette flamme, Candlemass va se révéler le plus flamboyant.
Epicus Doomicus Metallicus : tout, ou presque, est dit dans ce titre. Il sera ici question de metal lourd et épique.
Un socle constitué de riffs à la fois massifs, incoercibles, amples et menaçants et sur lesquels prennent, paradoxalement, leur envol, des mélodies fluides, lyriques et à l'étrangeté parfois saisissante.
Le caractère épique des morceaux se manifeste par l'enchaînement de parties qui balaient des panoramas principalement articulés autour de l'axe d'un désespoir apocalyptique mais qui débouchent néanmoins sur des paysages variés . Oui, car si le doom de Candlemass plonge globalement ses racines dans le terreau atmosphèrique étouffant du vieux Black Sabbath, il se réfère aussi beaucoup à un heavy metal plus récent, conférant ainsi à son doom des tempos évolutifs, et lui insufflant, contre toute attente, un coté parfois euphorisant et qui met d'autant plus en relief le fond désespéré du propos. Certaines transitions aussi radicales qu'inattendues, mais sans pour autant manquer de fluidité, ne sont d'ailleurs pas sans évoquer le rock progressif; mais du progressif concis et épuré et qui ne laisserait à l'auditeur ni le temps ni l'envie d'aller pisser un coup.
S'appuyant sur un son à la fois clair, rugueux et spatial, les arrangements sont pertinents, voire même aventureux, pour l'époque. On remarque ainsi la présence discrète et récurrente d'un synthétiseur ou encore l'utilisation inhabituelle de choeurs féminins qui viennent clore l'album, 2 phénomènes propres à révulser les ayathollas du metal d'alors. Et plus surprenant encore, l'intervention bien sentie de quelque brefs passages de blast beast, phénomène aussi inhabituel dans le doom que dans la scène le metal de l'époque ! Soit, en plus de nous avoir offert des morceaux parfaitement maîtrisés, Candlemass s'est aussi offert le luxe d'innover et de surprendre!
Et pour faire prendre la mayonnaise de cette alchimie si particulière, le savoir-faire instrumental est sans déchets, et à commencer par un chant hors norme (Johan Lanquist qui cédera bientôt la place au plus exhubérant Messiah Marcolin), qui se joue des octaves pour propulser des émotions dont le sceptre s'étend du désespoir et du renoncement le plus total jusqu'à la quète d'absolu. Le tout baignant dans un halo de lumière noire dont les contours, à la portée incertaine, parachève de propulser vers de nouveaux territoires les arcanes du doom originel.
Avec Epicus Doomicus Metallicus, jamais le metal ne s'était fait aussi théatral, avec un sens du drame qui n'a rien à envier à celui des Brel, Piaf et autre Ferré, et un panache époustouflant qui assurera sa perpétuité.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Slowdown |
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