Candlemass

Death, Magic, Doom

Death, Magic, Doom

 Label :     Nuclear Blast 
 Sortie :    vendredi 03 avril 2009 
 Format :  Album / CD   

Candlemass... Quiconque s'intéresse au metal en général et au doom en particulier ne peut qu'avoir entendu parler de ce groupe culte qui, depuis plus de vingt ans, abreuve la scène d'un talent rarement égalé et d'une ferveur indéfectible.
Autant le préciser d'entrée, le doom pratiqué par Candlemass n'a rien avoir avec la vague actuelle de funeral doom où les tempos pachydermiques n'ont d'égal que la durée faramineuse des compositions. Ici, les musiciens pratiquent plutôt une musique old school d'obédience sabbathienne telle qu'elle se faisait à l'orée des années 90 avec un groupe comme St Vitus par exemple.
Le premier titre est pourtant trompeur. "If I Ever Die" est du pur heavy metal, 100% cuir moulant ! Quelque part entre Memento Mori et une excellente cuvée d'Iron Maiden, le riff vous pousse à secouer la tête comme un forcené et lorsque le refrain déboule, on reste estomaqué par la puissance vocale du chanteur et sa facilité à monter dans les aigues. La population rock traditionnelle risque d'être totalement réfractaire à cette ouverture, mais les amateurs de metal plombé et occulte risque de se choper une méchante trique !
Et brusquement, le tempo retombe. Net. "Hammer Of Doom", enchaîné sans aucun blanc, produit le même effet qu'un malaise vagal : on se sent partir dans les ténèbres sans trop savoir à quoi se raccrocher, tout est perçu avec un étrange effet de ralenti, vos paroles, vos gestes, votre chute... Voilà l'incarnation du doom... Pesant, angoissant, diffusant une ambiance macabre, celle des veillées funèbres et des ossuaires... Et sur ces riffs de dix tonnes, la voix geint, monte, mélodique, parfaite.
Cet album ne souffre d'aucune fausse note, aucune faute de goût. Il redéfinit le genre, redonne à ses codes ses lettres de noblesse. Putain ! le refrain purement magique de "The Bleeding Baroness" ! Ces envolées lyriques quand les guitares se font lourdes ! Impossible de résister : on monte le volume, éteint les lumières et allume les bougies pour simplement savourer dans la pénombre cette pièce incandescente de metal, ce joyau.
Les solos sont somptueux, cristallins et inspirés et redorent le blason des guitaristes qui, à force de faire dans la démonstration, en ont oubliés l'essence.
Death, Magic, Doom est la réincarnation d'un style que l'on pensait moribond, désuet. La ferveur quasi religieuse qui se dégage de ces huit pièces force le respect et pousse à la dévotion la plus totale. "Dead Angel" est un hymne ! Un morceau appelé à être un Classique parmi les classiques qu'on se surprend à reprendre, entre une crise de "air guitar" et un balai transformé l'espace d'un instant en pied de micro. Le tout va sembler cliché, mais on y croit à mort sur le moment ! Candlemass vous botte le cul !
Musiciens de génie, la grâce accompagne chacune des notes de cet album somptueux et raffiné. Cela faisait longtemps que je ne n'avais pas eu envie de faire le signe du malin : \m/
Messieurs, chapeau bas...


Excellent !   18/20
par Arno Vice


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