Lab°
Volume |
Label :
Mille Milliards |
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Il y a quelque chose d'abrasif dans la musique de lab°. Comme un sillon avançant, tournant, creusant, usant sans relâche. Pour "Volume", les guitares et les voix sont de sortie. Elles participent grandement à cette impression très physique que l'on ressent à l'écoute de ce cinquième album. lab° est à côté. La voie différente que le groupe emprunte, vis-à-vis de ses confrères High Tone, Ez3kiel et Zenzile, entres autres, se situe aux froides frontières du post-rock, du bidouillage électronique et de la puissance. Dans ce sens là, lab° emprunte une route parallèle, celle des grands espaces. Espaces physiques, qu'ils nous présentent avec le magnifique visuel de l'album ; mais surtout les espaces sonores. A certains moments clés, le groupe laisse le temps et l'espace au son de se laisser aller, chose rare, presque précieuse aujourd'hui. Il n'hésite pas à laisser entrer le blanc, cet espace ahurissant qu'ils réussissent à créer et à suspendre. "Birthday" est de cette trempe là ; ce dub'n'roll tranquille a pour alter-égo la menaçante piste "Youngsters", dub décharné, rude et froid. Elle entame d'ailleurs un désert de glace qui ne quittera pas l'auditeur tout au long des douze titres composant un album à forte esthétique cinématographique.
Volume est donc un album "physique" et intense, par ses sons, par le jeux de ses influences et par ses voix, comme l'a pu l'être l'album "Artefacts" de Revo il y a deux ans. Etonnant d'entendre évoluer sur un même disque autant de sons différents : l'entêtement des basses dub évidemment mêlées aux références godspeediennes, au noise, à l'expérimental, et surtout au métal. Mais force est de constater que cette scène française a su digérer une histoire pour mieux se l'approprier; faire exploser, dévaster en quelque sorte, pour mieux reconstruire. Face à ce constat, lab° a le même principe d'économie qu'un homme face à un environnement hostile ; soit une utilisation simple et intelligente des ressources qu'il possède pour nous proposer une création maîtresse. Volume est un des grands disques français de 2010.
Volume est donc un album "physique" et intense, par ses sons, par le jeux de ses influences et par ses voix, comme l'a pu l'être l'album "Artefacts" de Revo il y a deux ans. Etonnant d'entendre évoluer sur un même disque autant de sons différents : l'entêtement des basses dub évidemment mêlées aux références godspeediennes, au noise, à l'expérimental, et surtout au métal. Mais force est de constater que cette scène française a su digérer une histoire pour mieux se l'approprier; faire exploser, dévaster en quelque sorte, pour mieux reconstruire. Face à ce constat, lab° a le même principe d'économie qu'un homme face à un environnement hostile ; soit une utilisation simple et intelligente des ressources qu'il possède pour nous proposer une création maîtresse. Volume est un des grands disques français de 2010.
Parfait 17/20 | par Reznor |
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