KMFDM
Money |
Label :
Wax Trax! |
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Scène d'exposition sur "Money", chanson portant le même titre de l'album. Quelle fût ma première impression lorsque je découvris l'album, pour la première fois, alors que j'avais déjà longuement écouté les classiques violents tout en étant réfléchis que sont Angst, Nihil ou encore le fabuleusement glauque Opium 84 ? Il est difficile de me remettre dans le contexte d'époque, c'était il y a seulement 2 ans, et, pourtant, mon sens de la musique a totalement changé depuis le temps. Toutefois, je me rappelle avoir été extrêmement conquis : c'est définitivement cet album qui m'a permis, et qui, j'en suis sûr, aura et va permettre à bien d'autres gens de donner un autre sens à KMFDM.
Musique de propagande, on se croirait sous le Ier Reich d'un système politique inexistant. Violent tout en étant merveilleusement construit grâce aux machines, claviers, les guitares, légèrement en fond, laisse entendre une grande grâce, quelque chose de spécial. La voix légèrement saturée de Sascha Konietzko nous plonge dans l'univers glauque et, au départ, incompris de Money.
Money, c'est une infamie. Dès le premier titre, on nous annonce la couleur d'un album joyeusement malsain. Il y a de l'énergie à l'état brut, et quiconque n'étant pas prêt à écouter ce genre de musique se verra aussitôt forcé de rejeter l'album, pour en revenir à de plus grands classiques. On croirait entendre des chansons de pouf adolescentes, ce qui est totalement ironique, puisque la moindre allusion musicale à ce genre de choses se poursuit immédiatement par la voix rauque et dégueulasse de Konietzko. Oui, j'ai bien dit dégueulasse, parce que c'est le terme approprié. Les chœurs, quant à eux, révèlent du pur KMFDM : des belles voix de femmes, à la gospel, qui s'accordent bizarrement avec la voix du chanteur. Et oui, on est ici dans un renouvellement d'une sorte de pop indus, grand renouveau de l'époque, c'est de la New Wave fauviste. Les solos de guitare ne sont pas spécialement complexes, mais ils sont suffisamment travaillés pour pouvoir dire qu'ils collent parfaitement à l'ambiance de l'album.
Au niveau des machines, KMFDM est, et restera toujours étonnamment épatant. Des sons clairs, crachés comme des flammes d'incendie, et toujours cet univers apocalyptique représenté par la batterie, qui semble provenir d'un chantier : les chansons sonnent comme des hymnes, mais nous claquent en pleine gueule, et ça, c'est le grand art de KMFDM : nous faire des préfaces de tube détruits par du son anti-commercial. Ici, on ne tente pas de plaire la masse de gens, il s'agit d'un vrai parcours musical, et c'est là qu'on reconnaît les grands artistes que sont la bande de Konietzko : une musique efficace, très travaillée, aux thèmes variés, engagés dans un concept toutefois très hors du commun, réaliste tout en paraissant très futuriste.
Il est bien dommage de voir que ce groupe, et cet album ne sont pas reconnus comme ils le devraient. Toutefois, ce n'est pas le souhait de Konietzko, et, quand on y réfléchit, celui-ci a bien raison : en vue du résultat de sa carrière, je ne peux que soutenir ses décisions.
Une grande réussite, donc, qui nous laisse perplexe, sur une fin bizarre présentant une chanson merveilleusement samplée avec du Hendrix. KMFDM, me direz-vous ? J'accepte.
Musique de propagande, on se croirait sous le Ier Reich d'un système politique inexistant. Violent tout en étant merveilleusement construit grâce aux machines, claviers, les guitares, légèrement en fond, laisse entendre une grande grâce, quelque chose de spécial. La voix légèrement saturée de Sascha Konietzko nous plonge dans l'univers glauque et, au départ, incompris de Money.
Money, c'est une infamie. Dès le premier titre, on nous annonce la couleur d'un album joyeusement malsain. Il y a de l'énergie à l'état brut, et quiconque n'étant pas prêt à écouter ce genre de musique se verra aussitôt forcé de rejeter l'album, pour en revenir à de plus grands classiques. On croirait entendre des chansons de pouf adolescentes, ce qui est totalement ironique, puisque la moindre allusion musicale à ce genre de choses se poursuit immédiatement par la voix rauque et dégueulasse de Konietzko. Oui, j'ai bien dit dégueulasse, parce que c'est le terme approprié. Les chœurs, quant à eux, révèlent du pur KMFDM : des belles voix de femmes, à la gospel, qui s'accordent bizarrement avec la voix du chanteur. Et oui, on est ici dans un renouvellement d'une sorte de pop indus, grand renouveau de l'époque, c'est de la New Wave fauviste. Les solos de guitare ne sont pas spécialement complexes, mais ils sont suffisamment travaillés pour pouvoir dire qu'ils collent parfaitement à l'ambiance de l'album.
Au niveau des machines, KMFDM est, et restera toujours étonnamment épatant. Des sons clairs, crachés comme des flammes d'incendie, et toujours cet univers apocalyptique représenté par la batterie, qui semble provenir d'un chantier : les chansons sonnent comme des hymnes, mais nous claquent en pleine gueule, et ça, c'est le grand art de KMFDM : nous faire des préfaces de tube détruits par du son anti-commercial. Ici, on ne tente pas de plaire la masse de gens, il s'agit d'un vrai parcours musical, et c'est là qu'on reconnaît les grands artistes que sont la bande de Konietzko : une musique efficace, très travaillée, aux thèmes variés, engagés dans un concept toutefois très hors du commun, réaliste tout en paraissant très futuriste.
Il est bien dommage de voir que ce groupe, et cet album ne sont pas reconnus comme ils le devraient. Toutefois, ce n'est pas le souhait de Konietzko, et, quand on y réfléchit, celui-ci a bien raison : en vue du résultat de sa carrière, je ne peux que soutenir ses décisions.
Une grande réussite, donc, qui nous laisse perplexe, sur une fin bizarre présentant une chanson merveilleusement samplée avec du Hendrix. KMFDM, me direz-vous ? J'accepte.
Excellent ! 18/20 | par Lucid Nightmare |
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