Karate
Unsolved |
Label :
Southern |
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A la première écoute on hésite, ça paraît sec, un peu lisse, trop dépouillé peut-être. C'est comme s'il manquait quelque chose, qu'une piste s'était perdue lors du mixage. A la fin du disque on comprend que c'est par ce vide qu'on peut pénétrer l'album. On reprend du début, ça s'ouvre et y'a un grand couloir, une galerie de chansons glacées pendues à des murs bleus.
L'instrumentation se limite à l'essentiel : guitare-basse-batterie-chant. La section rythmique est redoutable, en franche osmose; la voix et la guitare les rejoignent à l'occasion, mais semblent en général évoluer ailleurs, dans un autre espace. Il s'établit donc, par intermittence, une sorte de schizophrénie, une faille dans laquelle on s'engouffre. On entend des harmonies venues du jazz, de longs accords nuancés qui s'étalent, des gimmicks plus musclés (même un refrain carrément rock sur "Sever", qui laisse dubitatif à la première écoute, mais auquel on revient naïvement par la suite), des swings très lents ("Number Six"), des mélopées d'une évidence à tomber du lit (le splendide final de "This Day Next Year", dernier titre du disque et qu'on aimerait faire durer des jours), une voix hésitant sans cesse à chanter, et quelques solos jazzy ici ou là.
L'album est d'une parfaite homogénéité d'ambiance et de son. On regrette un peu l'utilisation abusive de la disto, mais on se console vite. Et on s'attache tout aussi vite à ces morceaux, à "Small Fires" en ouverture, au très accrocheur "Sever", à la beauté particulière de "The Angels Just Have To Show" et à l'indépassable "This Day Next Year", morceau 'post-blues' qui finit sur une ritournelle à la guitare et qui clot l'album.
On ressort du disque par une porte qui donne sur l'entrée du CD. Eh oui, de suite on réécoute, gentiment assis, le menton dans la main, et on sait qu'on se souviendra longtemps d'avoir été irradié par cet album en forme de feu-follet.
L'instrumentation se limite à l'essentiel : guitare-basse-batterie-chant. La section rythmique est redoutable, en franche osmose; la voix et la guitare les rejoignent à l'occasion, mais semblent en général évoluer ailleurs, dans un autre espace. Il s'établit donc, par intermittence, une sorte de schizophrénie, une faille dans laquelle on s'engouffre. On entend des harmonies venues du jazz, de longs accords nuancés qui s'étalent, des gimmicks plus musclés (même un refrain carrément rock sur "Sever", qui laisse dubitatif à la première écoute, mais auquel on revient naïvement par la suite), des swings très lents ("Number Six"), des mélopées d'une évidence à tomber du lit (le splendide final de "This Day Next Year", dernier titre du disque et qu'on aimerait faire durer des jours), une voix hésitant sans cesse à chanter, et quelques solos jazzy ici ou là.
L'album est d'une parfaite homogénéité d'ambiance et de son. On regrette un peu l'utilisation abusive de la disto, mais on se console vite. Et on s'attache tout aussi vite à ces morceaux, à "Small Fires" en ouverture, au très accrocheur "Sever", à la beauté particulière de "The Angels Just Have To Show" et à l'indépassable "This Day Next Year", morceau 'post-blues' qui finit sur une ritournelle à la guitare et qui clot l'album.
On ressort du disque par une porte qui donne sur l'entrée du CD. Eh oui, de suite on réécoute, gentiment assis, le menton dans la main, et on sait qu'on se souviendra longtemps d'avoir été irradié par cet album en forme de feu-follet.
Excellent ! 18/20 | par Greg |
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