KMFDM
Angst |
Label :
Wax Trax! |
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Avant de démarrer sur la chronique de Angst, j'aimerais faire part d'un truc qui m'a un peu secoué au moment où j'ai mis les pieds dans le profil artiste de KMFDM; avec les 17 albums studios et les 23 maxis disponibles jusqu'à aujourd'hui (avril 2008), personne n'a osé faire quelconque chronique sur l'un de leur disque? Avec près de 25 ans de carrière et un énorme respect dans la scène rock-indus, personne n'a même eu l'audace de parler de ce projet mené par le légendaire Sasha Konietzko sur le forum? Comme on dit, il y a un début à tout et c'est un honneur pour moi d'ouvrir le bal! Toutefois, d'un autre point de vue, je peux comprendre cette absence d'attention car malgré leur grand esprit indé, leur énergie de punk revendicateur et leur authenticité, qui se voit du premier coup d'oeil par leurs pochettes (mention aux artworks signés Brute!), la formation est devenue, à la fin des années 90, un produit artificiel à la façon de Metropolis Records, c'est-à-dire, de l'industriel enfantin pour jeunes gothiques extrémistes. Si leurs albums très métals ont fait jubiler tous bon fans de Ministry, NIN ou Alec Empire, et même si leurs débuts coldwave au milieu des années 80 ont fait frémir les amateurs de Skinny Puppy, une poignée de leurs productions sentent le EBM à plein nez, ce qui a choqué les fans des premiers temps. Bref, je ne m'éterniserai pas sur le sujet, juste pour mentionner que le groupe a fait toute une erreur en tentant de se réinventer et que cette période est restée gravée dans les mémoires.
...et Angst dans tout ça? C'est du très bon KMFDM, il n'y a pas de doute!
Pour commencer, je dois dire qu'après 15 ans depuis sa sortie et une dizaine d'années dans ma bibliothèque musicale, cette galette est restée une perle dans ma collection de rock-indus. Bien que le genre ait été poussé par Ministry, la bande à Konietzko l'a recuisiné avec leur recette groovy et rafraîchissante! Les 10 pistes, sous l'oppression des thèmes comme la politique, le sexe et la drogue, se distinguent par leurs constructions hétérogènes mais gardent tout de même un élément phare sur 8 d'entre elles; des cordes distortionnées et brutales aux riffs accrocheurs. L'album s'ouvre avec "Light" et sa rythmique en 4/4. Soudain, on entend un chœur féminin lors du refrain! On croit à une erreur, mais cet aspect fait partie de la recette magique qui, faut l'avouer, se marie sans faille avec le reste... du jamais vu! S'ensuit de "A Drug Against War", pièce thrash conventionnelle mais tout de même efficace, puis de l'écrasant et ténébreux "Blood (Evil Mix)" avec ses voix saturées et ses nombreux samples. Les guitares sales s'écartent pour un instant dans le but de laisser place au très synthétique "Lust", morceau aux multiples effets et chanté en allemand. "Glory" met fin à l'intervention électro sur ses gigantesques coups de batterie à l'ouverture. Sans être bourrin, sa rythmique dévastatrice entraînera les plus grognons d'entre nous à de sérieux mouvements de la tête. Afin de calmer les esprits, "Move On" et "No Peace" se succèdent respectivement. La première, lourde et sombre, nous introduit dans l'univers d'un malade prêt à faire feu, puis la seconde alterne avec un orgue tout droit sorti d'une messe gospel, une voix sinistre et un tempo minimaliste qui ressemble curieusement à celui du succès "Personal Jesus" de Depeche Mode. Une fois de plus, ces curieux éléments du groupe se fondent très bien dans la masse. "A Hole In The Wall" nous rentre dedans comme un fourgon à pleine vitesse par son riff de gratte monstrueux et ultra métallique, avant que "Sucks" se dévoile comme un propre hommage à la musique de KMFDM et, par l'ironie du sort, un anti-hommage à la pop et au mainstream. L'album ferme avec "The Problem" aux accents trip-hop et lounge, de quoi finir sur une note calme et reposée.
Parmi la discographie monstrueuse de la formation, qu'elle soit bonne ou mauvaise, Angst se doit d'être le meilleur disque. Il amène un véritable vent de fraîcheur pour tous ceux qui n'ont jamais connu les projets de cette formation allemande et est à redécouvrir pour ceux qui l'ont oublié par le temps. Il se veut comme un ovni non par sa complexité, mais plutôt par son originalité puisque bien des composantes que l'on n'ait jamais cru entendre dans le rock-indus s'y retrouvent et sont intégrées avec brio. C'est à coup sûr un essentiel dans une collection de disques industriels et, n'ayons pas peur des mots, un essentiel dans une collection de disques de tous genres pour les plus curieux!
Groovy!
...et Angst dans tout ça? C'est du très bon KMFDM, il n'y a pas de doute!
Pour commencer, je dois dire qu'après 15 ans depuis sa sortie et une dizaine d'années dans ma bibliothèque musicale, cette galette est restée une perle dans ma collection de rock-indus. Bien que le genre ait été poussé par Ministry, la bande à Konietzko l'a recuisiné avec leur recette groovy et rafraîchissante! Les 10 pistes, sous l'oppression des thèmes comme la politique, le sexe et la drogue, se distinguent par leurs constructions hétérogènes mais gardent tout de même un élément phare sur 8 d'entre elles; des cordes distortionnées et brutales aux riffs accrocheurs. L'album s'ouvre avec "Light" et sa rythmique en 4/4. Soudain, on entend un chœur féminin lors du refrain! On croit à une erreur, mais cet aspect fait partie de la recette magique qui, faut l'avouer, se marie sans faille avec le reste... du jamais vu! S'ensuit de "A Drug Against War", pièce thrash conventionnelle mais tout de même efficace, puis de l'écrasant et ténébreux "Blood (Evil Mix)" avec ses voix saturées et ses nombreux samples. Les guitares sales s'écartent pour un instant dans le but de laisser place au très synthétique "Lust", morceau aux multiples effets et chanté en allemand. "Glory" met fin à l'intervention électro sur ses gigantesques coups de batterie à l'ouverture. Sans être bourrin, sa rythmique dévastatrice entraînera les plus grognons d'entre nous à de sérieux mouvements de la tête. Afin de calmer les esprits, "Move On" et "No Peace" se succèdent respectivement. La première, lourde et sombre, nous introduit dans l'univers d'un malade prêt à faire feu, puis la seconde alterne avec un orgue tout droit sorti d'une messe gospel, une voix sinistre et un tempo minimaliste qui ressemble curieusement à celui du succès "Personal Jesus" de Depeche Mode. Une fois de plus, ces curieux éléments du groupe se fondent très bien dans la masse. "A Hole In The Wall" nous rentre dedans comme un fourgon à pleine vitesse par son riff de gratte monstrueux et ultra métallique, avant que "Sucks" se dévoile comme un propre hommage à la musique de KMFDM et, par l'ironie du sort, un anti-hommage à la pop et au mainstream. L'album ferme avec "The Problem" aux accents trip-hop et lounge, de quoi finir sur une note calme et reposée.
Parmi la discographie monstrueuse de la formation, qu'elle soit bonne ou mauvaise, Angst se doit d'être le meilleur disque. Il amène un véritable vent de fraîcheur pour tous ceux qui n'ont jamais connu les projets de cette formation allemande et est à redécouvrir pour ceux qui l'ont oublié par le temps. Il se veut comme un ovni non par sa complexité, mais plutôt par son originalité puisque bien des composantes que l'on n'ait jamais cru entendre dans le rock-indus s'y retrouvent et sont intégrées avec brio. C'est à coup sûr un essentiel dans une collection de disques industriels et, n'ayons pas peur des mots, un essentiel dans une collection de disques de tous genres pour les plus curieux!
Groovy!
Excellent ! 18/20 | par Hive88 |
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