KMFDM
Blitz |
Label :
Metropolis |
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Il n'est pas toujours évident de se confronter aux récents albums de KMFDM. La cause ? De nombreux albums maintenant considérés (par moi-même ou par d'autres) comme des classiques. Difficile, à partir de ce point de vue, de voir les nouveaux comme des perles. Et, encore une fois, pour moi, celui-ci ne vaut pas un bon vieux Angst (la comparaison est lourde à porter, il faut l'admettre, mais vous m'avez compris, si vous êtes des vieux fans du Kapt'n K.)
L'album commence avec "(Symbol)", chanson où seul Konietzko, leader invétéré du groupe, chante. Ensuite s'enchaîne "Bait & Switch", où, cette fois, c'est Lucia qui mène d'un bon chant electro très épuré, doublé de temps à autre par le chant de Konietzko, qui se met au Vocoder pour l'occasion.
Jusque-là, les riffs sont entraînants, le style apocalyptique y est, on ressent non pas la froideur du fer mais la chaleur du métal en fusion. C'est définitivement du bon. L'album se poursuit avec des solos, des samplers, du son bien crade et les deux voix qui se percutent les unes aux autres; la méthode KMFDM est là.
Mais pour le nouveau ? Qu'attend-on forcément pour un nouvel album ? Éventuellement de la meilleure prod, ou du moins du son nouveau dans le mixage (on le retrouve par l'insertion de certains phrasés très goa, lignes de basses très rapides et très graves), mais on recherche aussi des nouveautés dans les compositions. Et c'est là la chose essentielle que j'ai à reprocher à cet album : le manque d'originalité qu'il présente. Si Tohuvabohu s'était clairement mis au rang d'un album d'industrial extrêmement en phase d'union avec l'electro, celui-ci se présente comme une tartine vite faite, même si je suis sûr que ce n'est pas du travail bâclé.
Parce que oui, ce qui me permet de rehausser mon estime pour cet album est la qualité des compositions. Si elles ne sont pas toutes originales et n'innovent pas, c'est aussi parce qu'il ne faut pas s'attendre, après 26 ans de travaux ininterrompus, à toujours avoir du nouveau... La qualité est toutefois omniprésente : chaque chanson fait plaisir à écouter, elles sonnent extrêmement bien, et l'autre chose intéressante est aussi le fait qu'elles présentent très souvent un gros contraste entre ce qui sonne plus "hype" et house, chanté par Lucia, et avec ce que chante généralement Konietzko, dont les chansons sont plus lourdes et rentre dedans. Finalement, les deux voix mêlées, dans la rage ("Potz Blitz"), ou dans la sérénité ("People Of The Lie") nous donnent de très bonnes chansons, qui rappellent parfois la tendance de Tohuvabohu à former ses énormes contrastes dont je parlais plus haut.
Pour Blitz, je pense que l'essentiel est dit, il y a beaucoup de bon, de la pêche, de la fidélité (musicale ou idéologique); fond et forme très bons, c'est un album qui fait, finalement, très plaisir, même si, pour moi, il a fallu un certain temps d'adaptation avant d'avoir envie de le faire tourner... KMFDM fait toujours SON truc qui est si bon, et c'est une réelle joie de les retrouver presque chaque année!
A écouter, avec toutefois entre les mains les classiques du groupe, qu'il ne faut jamais oublier!
L'album commence avec "(Symbol)", chanson où seul Konietzko, leader invétéré du groupe, chante. Ensuite s'enchaîne "Bait & Switch", où, cette fois, c'est Lucia qui mène d'un bon chant electro très épuré, doublé de temps à autre par le chant de Konietzko, qui se met au Vocoder pour l'occasion.
Jusque-là, les riffs sont entraînants, le style apocalyptique y est, on ressent non pas la froideur du fer mais la chaleur du métal en fusion. C'est définitivement du bon. L'album se poursuit avec des solos, des samplers, du son bien crade et les deux voix qui se percutent les unes aux autres; la méthode KMFDM est là.
Mais pour le nouveau ? Qu'attend-on forcément pour un nouvel album ? Éventuellement de la meilleure prod, ou du moins du son nouveau dans le mixage (on le retrouve par l'insertion de certains phrasés très goa, lignes de basses très rapides et très graves), mais on recherche aussi des nouveautés dans les compositions. Et c'est là la chose essentielle que j'ai à reprocher à cet album : le manque d'originalité qu'il présente. Si Tohuvabohu s'était clairement mis au rang d'un album d'industrial extrêmement en phase d'union avec l'electro, celui-ci se présente comme une tartine vite faite, même si je suis sûr que ce n'est pas du travail bâclé.
Parce que oui, ce qui me permet de rehausser mon estime pour cet album est la qualité des compositions. Si elles ne sont pas toutes originales et n'innovent pas, c'est aussi parce qu'il ne faut pas s'attendre, après 26 ans de travaux ininterrompus, à toujours avoir du nouveau... La qualité est toutefois omniprésente : chaque chanson fait plaisir à écouter, elles sonnent extrêmement bien, et l'autre chose intéressante est aussi le fait qu'elles présentent très souvent un gros contraste entre ce qui sonne plus "hype" et house, chanté par Lucia, et avec ce que chante généralement Konietzko, dont les chansons sont plus lourdes et rentre dedans. Finalement, les deux voix mêlées, dans la rage ("Potz Blitz"), ou dans la sérénité ("People Of The Lie") nous donnent de très bonnes chansons, qui rappellent parfois la tendance de Tohuvabohu à former ses énormes contrastes dont je parlais plus haut.
Pour Blitz, je pense que l'essentiel est dit, il y a beaucoup de bon, de la pêche, de la fidélité (musicale ou idéologique); fond et forme très bons, c'est un album qui fait, finalement, très plaisir, même si, pour moi, il a fallu un certain temps d'adaptation avant d'avoir envie de le faire tourner... KMFDM fait toujours SON truc qui est si bon, et c'est une réelle joie de les retrouver presque chaque année!
A écouter, avec toutefois entre les mains les classiques du groupe, qu'il ne faut jamais oublier!
Très bon 16/20 | par Lucid Nightmare |
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