Big Star
Third/Sister Lovers |
Label :
PVC |
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Le chant du cygne. C'est un cliché d'écrivaillon mais l'image colle si bien... Encore que le cygne avait clapsé depuis longtemps quand son agonie, terrible, a pour la première fois pourfendu, trucidé même, les âmes éclairées. 4 ans après. Et il faudra attendre 1992 (?) pour avoir la version définitive, avec bonus réjouissants (dont la meilleure reprise de tous les temps de tout l'univers de ce côté-ci de l'Atlantique des Kinks, pas moins), tel que désirée par Alex Chilton, de ce chef-d'œuvre qui rend mineur tous les autres (encore un).
Un cygne aussi, faut dire, pas mal déplumé après le four Radio City (encore un) : Andy Hummel parti, Jody Stephens en dilettante (mais auteur tout de même du très beau "For You", c'est pas rien), le glorieux coupable de ce Third/Sister Lovers, c'est avant tout Alex Chilton seul (on ne retrouve d'ailleurs plus vraiment la patte power pop du groupe). Seul mais chichement accompagné par un Jim Dickinson, héros des temps modernes (oui!), qui lui offre peut-être là sa plus belle production : guitares en vrille, piano crève tympan, synthé tapis, chœurs vibrillonnant, clochettes par ci, violons par là, c'est une hémorragie de sons dévorants qui s'épanche sur les divagations mélodiques d'un Chilton osant tout. Le moral massacré par l'infortune, le divin homme laisse éclater son génie dans un dédale élégiaque, une myriade de sérénades percées d'ironie amère ('Thank you friends/Wouldn't be here if it wasn't for you...') ou carrément noyées dans la désolation (You're a wasted face/You're a sad-eyed lie/You're a holocaust'). Un syncrétique foutoir (soul, rock, gospel, ovni...) qui hérisse du poil à tout va.
Un chant du cygne oui, un vrai. Celui de Chilton et sa voix en fleur de peau qui s'ébrècherait presque de tristesse sur certains passages. Voire la reprise du Velvet, "Femme Fatale" (Steve Cropper en guest), où Chilton semble réprimer un sanglot à la fin d'un vers. Un arrache-larme intense que cet album définitivement pas comme les autres.
Un cygne aussi, faut dire, pas mal déplumé après le four Radio City (encore un) : Andy Hummel parti, Jody Stephens en dilettante (mais auteur tout de même du très beau "For You", c'est pas rien), le glorieux coupable de ce Third/Sister Lovers, c'est avant tout Alex Chilton seul (on ne retrouve d'ailleurs plus vraiment la patte power pop du groupe). Seul mais chichement accompagné par un Jim Dickinson, héros des temps modernes (oui!), qui lui offre peut-être là sa plus belle production : guitares en vrille, piano crève tympan, synthé tapis, chœurs vibrillonnant, clochettes par ci, violons par là, c'est une hémorragie de sons dévorants qui s'épanche sur les divagations mélodiques d'un Chilton osant tout. Le moral massacré par l'infortune, le divin homme laisse éclater son génie dans un dédale élégiaque, une myriade de sérénades percées d'ironie amère ('Thank you friends/Wouldn't be here if it wasn't for you...') ou carrément noyées dans la désolation (You're a wasted face/You're a sad-eyed lie/You're a holocaust'). Un syncrétique foutoir (soul, rock, gospel, ovni...) qui hérisse du poil à tout va.
Un chant du cygne oui, un vrai. Celui de Chilton et sa voix en fleur de peau qui s'ébrècherait presque de tristesse sur certains passages. Voire la reprise du Velvet, "Femme Fatale" (Steve Cropper en guest), où Chilton semble réprimer un sanglot à la fin d'un vers. Un arrache-larme intense que cet album définitivement pas comme les autres.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sirius |
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