Big Star
Radio City |
Label :
Ardent |
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Dès lors Big Star devient unique. La chanson se tord, se gondole, se pare de césures mirifiques ; la mélodie musarde, s'éveille, s'endiable au gré d'un Chilton au génie cimesque. Toute la poétique démiurge, l'art si singulier de Big Star est contenu ici, dans ce Radio City.
Deuxième album orphelin d'un Chris Bell courroucé par l'insuccès. Louanges et dithyrambes ne suffirent : au grand dam de son songwriter défoncé (et très très mal dans sa peau), Big Star et son #1 Record n'ont point titiller Badfinger et Raspberries en haut des charts. En bas non plus. Misère. La faute grossière à une Stax qui s'y prend comme un branque pour vendre ses popeux poulains pourtant promis, on peut le penser, à un avenir radieux.
Chris Bell à la mer, quittant le navire totalement dégoûté, ayant à peine eu le temps de jouer et d'enregistrer quelques morceaux avant sa fuite, voilà Alex Chilton seul capitaine d'un trio qui, miracle ou presque, tangue avec impétuosité sur un velouté pop proprement inouï. C'est là l'un des grands chef-d'œuvres des années 70, un repère, un immanquable. John Fry a encore haussé sa production carat faisant sonner les guitares comme nulle autre, et le groupe, moins classique dans sa prose, comme libéré car n'ayant plus rien à perdre, ose monts et merveilles de songwriting déchirant.
Déchirantes par leur coolerie crémeuse ("She's A Mover") ou par leur détresse aiguë ("Back Of A Car"), que de chansons qui brinquebalent son auditeur rendu fou qui n'en croit pas une note. Pour ça, il faudrait dès le départ, se remettre de cette bourrasque enfiévrée, de ces 5 minutes tourbillonnantes de "O My Soul". Ce qui, à moins d'être fan hardcore de folk-métal occitan (si si, ça existe), est chose impossible.
Deuxième album orphelin d'un Chris Bell courroucé par l'insuccès. Louanges et dithyrambes ne suffirent : au grand dam de son songwriter défoncé (et très très mal dans sa peau), Big Star et son #1 Record n'ont point titiller Badfinger et Raspberries en haut des charts. En bas non plus. Misère. La faute grossière à une Stax qui s'y prend comme un branque pour vendre ses popeux poulains pourtant promis, on peut le penser, à un avenir radieux.
Chris Bell à la mer, quittant le navire totalement dégoûté, ayant à peine eu le temps de jouer et d'enregistrer quelques morceaux avant sa fuite, voilà Alex Chilton seul capitaine d'un trio qui, miracle ou presque, tangue avec impétuosité sur un velouté pop proprement inouï. C'est là l'un des grands chef-d'œuvres des années 70, un repère, un immanquable. John Fry a encore haussé sa production carat faisant sonner les guitares comme nulle autre, et le groupe, moins classique dans sa prose, comme libéré car n'ayant plus rien à perdre, ose monts et merveilles de songwriting déchirant.
Déchirantes par leur coolerie crémeuse ("She's A Mover") ou par leur détresse aiguë ("Back Of A Car"), que de chansons qui brinquebalent son auditeur rendu fou qui n'en croit pas une note. Pour ça, il faudrait dès le départ, se remettre de cette bourrasque enfiévrée, de ces 5 minutes tourbillonnantes de "O My Soul". Ce qui, à moins d'être fan hardcore de folk-métal occitan (si si, ça existe), est chose impossible.
Intemporel ! ! ! 20/20 | par Sirius |
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