We Were Promised Jetpacks
These Four Walls |
Label :
FatCat |
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Les We Were Promised Jetpacks ont déconné sur la promo. On les adoube en ce début d'été 2009 quand leur univers appelle clairement la grisaille automnale... C'est idiot. Faut dire qu'en Ecosse, question soleil, on peut se brosser ! Enfin, oreille pour oreille, buzz pour buzz, décryptons, et essayons de comprendre le pourquoi du comment dudit buzz, qui, par définition, agace.
Le style d'abord. Sorte de post-punk lyrique, soit disant inspiré par les bof bof Twilight Sad, la musique des We Were Promised Jetpacks est sans cesse sur les starting blocks, à vouloir battre le record du 100m. Ca démarre à fond les ballons, ça se termine pareil, et dans le genre binaire on peut difficilement trouver plus décomplexé. Vu comme ça, ça n'a rien d'excitant, mais c'est précisément dans cette obstination à rester au niveau CM2 de la mélodie, au bon 4/4 des familles, que le groupe séduit. Comme beaucoup, les jeunes adultes de We Were Promised Jetpacks semblent encore coincés dans une sinistrose adolescente aussi romantique que primaire, mais ça marche. Faut dire qu'en Ecosse... Enfin pardon on s'égare.
Non, mais vraiment, disons-le franchement, ces teintes toutes gris, cette monotonie affirmée (on pourrait même dire exhibée quand on se réfère à la maison glauque de banlieue qui fait office d'artwork) ont un franc goût de reviens-y. Non seulement parce que les mélodies titillent comme il faut la fibre "consommatrice" de l'auditeur même exigeant (elles marchent presque toutes du premier coup, garanti sur facture de buzz), et puis aussi parce qu'il y a cette voix. Indissociable de celle d'un illustre îlotier voisin (dont on taira le nom pour éviter l'ulcère), qui versait lui aussi dans le post punk il y a 30 ans, mais qui aujourd'hui remplit les stades sponsorisés par RTL2, l'organe vocal du groupe écossais a le grand mérite de faire décoller des compositions qui, par définition, font du rase-motte pour mieux tracer tout droit.
Le potentiel commercial de We Were Promised Jetpacks est donc évident (sauf pour les français, visiblement, puisque le groupe ne tourne même pas dans notre beau pays), mais pour autant le groupe ne cède pas à des facilités de production qui auraient vite fait tourner le projet à la confiture mielleuse. Véritable moteur de ce gros 4X4 boueux et old school, le duo basse-batterie est sublimement mis en avant, et les guitares, écorchées, sales, n'en restent pas moins très précises, et parfois lumineuses. Du bel ouvrage en coulisses, donc, qui apporte un charme non négligeable à ces compositions très balisées.
On ne sait pas vraiment s'il faut attendre de ces jeunes gens autre chose que ce coup d'essai très prometteur (car, honnêtement, on voit mal comment ils pourraient évoluer drastiquement), mais il faut leur reconnaître un certain don d'artisan pour construire une belle matière brute.
Le style d'abord. Sorte de post-punk lyrique, soit disant inspiré par les bof bof Twilight Sad, la musique des We Were Promised Jetpacks est sans cesse sur les starting blocks, à vouloir battre le record du 100m. Ca démarre à fond les ballons, ça se termine pareil, et dans le genre binaire on peut difficilement trouver plus décomplexé. Vu comme ça, ça n'a rien d'excitant, mais c'est précisément dans cette obstination à rester au niveau CM2 de la mélodie, au bon 4/4 des familles, que le groupe séduit. Comme beaucoup, les jeunes adultes de We Were Promised Jetpacks semblent encore coincés dans une sinistrose adolescente aussi romantique que primaire, mais ça marche. Faut dire qu'en Ecosse... Enfin pardon on s'égare.
Non, mais vraiment, disons-le franchement, ces teintes toutes gris, cette monotonie affirmée (on pourrait même dire exhibée quand on se réfère à la maison glauque de banlieue qui fait office d'artwork) ont un franc goût de reviens-y. Non seulement parce que les mélodies titillent comme il faut la fibre "consommatrice" de l'auditeur même exigeant (elles marchent presque toutes du premier coup, garanti sur facture de buzz), et puis aussi parce qu'il y a cette voix. Indissociable de celle d'un illustre îlotier voisin (dont on taira le nom pour éviter l'ulcère), qui versait lui aussi dans le post punk il y a 30 ans, mais qui aujourd'hui remplit les stades sponsorisés par RTL2, l'organe vocal du groupe écossais a le grand mérite de faire décoller des compositions qui, par définition, font du rase-motte pour mieux tracer tout droit.
Le potentiel commercial de We Were Promised Jetpacks est donc évident (sauf pour les français, visiblement, puisque le groupe ne tourne même pas dans notre beau pays), mais pour autant le groupe ne cède pas à des facilités de production qui auraient vite fait tourner le projet à la confiture mielleuse. Véritable moteur de ce gros 4X4 boueux et old school, le duo basse-batterie est sublimement mis en avant, et les guitares, écorchées, sales, n'en restent pas moins très précises, et parfois lumineuses. Du bel ouvrage en coulisses, donc, qui apporte un charme non négligeable à ces compositions très balisées.
On ne sait pas vraiment s'il faut attendre de ces jeunes gens autre chose que ce coup d'essai très prometteur (car, honnêtement, on voit mal comment ils pourraient évoluer drastiquement), mais il faut leur reconnaître un certain don d'artisan pour construire une belle matière brute.
Bon 15/20 | par Jekyll |
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