We Were Promised Jetpacks
Montréal - Canada [Sala Rossa] - vendredi 09 octobre 2009 |
Pas de buzz de ce coté de l'Atlantique, ou s'il y en a un je ne l'ai pas vu. Peut-être parce que j'ai mis le doigt sur We Were Promised Jetpacks en traînant sur un blog durant mes longues heures de stage qui ne m'a rien apporté si ce n'est la découverte de ses diables écossais. Je suis donc de retour à la Sala Rossa, où tables et chaises ont été poussées pour écouter le tonnerre déchirer cette salle si paisible. Placé entre les inutiles BrakesBrakesBrakes mélangeant punk et pop songs pour midinettes avec une tête à claques de chanteur qui se déboîte le menton à chaque note façon chewing gum et The Twilight Sad tout aussi horripilant (un chant entre Brian Molko et Enrique Iglesias), le quatuor s'en sort forcément mieux.
J'attendais de les voir sur scène car je voulais mettre des visages sur cette puissance venue de Glasgow et surtout cette voix d'une présence incroyable. De plus je sentais que le combo n'était pas à sa pleine puissance sur galette qui forcément formate leur véritable dimension sonore. Embarqué d'emblai avec "It's Thunder And It's Lightening", je peux dire que je n'ai pas été déçu. Les décibels sont montés en flèche, les baffles ont craché et mes tympans saignés. Adam Thompson hurle à s'en faire péter les cordes vocales ("Ship With Holes Will Sink"). Il fait jeune. Il a une de ces gueules de gamin sorti d'un Ken Loach. Une grande fragilité coincée dans un corps d'adolescent endurci et hermétique. Un gamin qui a appris à endurer sans fléchir. Et c'est ce qui dommage. Je voulais le voir céder, craquer mais rien ne transparaît. Certes il y a de la puissance mais pas vraiment d'énergie. D'étincelle. La voix écrase la salle mais le regard est éteint. On apprécie de savoir qu'ils jouent ensemble depuis six ans (ça date du lycée) et qu'ils ont gardé cette colère de jeunesse ainsi que des mélodies basiques efficaces. C'est leur atout principal. Néanmoins, depuis le temps la routine a du s'installer, même si leur album est tout frais.
Malgré cette once de regret, je me trouve à récolter avec plaisir les raisins de la colère tout juste arrivés à maturité. Je me pelotonne dans ces bouquets de nerfs qui m'ont tellement plu sur These Four Walls. A vifs ou saignants. Entre urgence post-punk et tension emo. Avec en prime "This Is My House, This Is My Home" plus vivante que jamais. Le set est court. Aucune inédite n'est délivrée. Cependant l'intensité musicale incarnée principalement par Thompson est intacte et suffit en soi. J'ai pénétré un peu plus à l'intérieur des murs de leur antre. Et même si je n'y ai pas trouvé d'âme aussi sincère que vaillante, We Were Promised Jetpacks a ravivé en moi des fissures. Et des envies de crier. Car il est des fois où la manière forte est le seul chemin.
J'attendais de les voir sur scène car je voulais mettre des visages sur cette puissance venue de Glasgow et surtout cette voix d'une présence incroyable. De plus je sentais que le combo n'était pas à sa pleine puissance sur galette qui forcément formate leur véritable dimension sonore. Embarqué d'emblai avec "It's Thunder And It's Lightening", je peux dire que je n'ai pas été déçu. Les décibels sont montés en flèche, les baffles ont craché et mes tympans saignés. Adam Thompson hurle à s'en faire péter les cordes vocales ("Ship With Holes Will Sink"). Il fait jeune. Il a une de ces gueules de gamin sorti d'un Ken Loach. Une grande fragilité coincée dans un corps d'adolescent endurci et hermétique. Un gamin qui a appris à endurer sans fléchir. Et c'est ce qui dommage. Je voulais le voir céder, craquer mais rien ne transparaît. Certes il y a de la puissance mais pas vraiment d'énergie. D'étincelle. La voix écrase la salle mais le regard est éteint. On apprécie de savoir qu'ils jouent ensemble depuis six ans (ça date du lycée) et qu'ils ont gardé cette colère de jeunesse ainsi que des mélodies basiques efficaces. C'est leur atout principal. Néanmoins, depuis le temps la routine a du s'installer, même si leur album est tout frais.
Malgré cette once de regret, je me trouve à récolter avec plaisir les raisins de la colère tout juste arrivés à maturité. Je me pelotonne dans ces bouquets de nerfs qui m'ont tellement plu sur These Four Walls. A vifs ou saignants. Entre urgence post-punk et tension emo. Avec en prime "This Is My House, This Is My Home" plus vivante que jamais. Le set est court. Aucune inédite n'est délivrée. Cependant l'intensité musicale incarnée principalement par Thompson est intacte et suffit en soi. J'ai pénétré un peu plus à l'intérieur des murs de leur antre. Et même si je n'y ai pas trouvé d'âme aussi sincère que vaillante, We Were Promised Jetpacks a ravivé en moi des fissures. Et des envies de crier. Car il est des fois où la manière forte est le seul chemin.
Très bon 16/20 | par TiComo La Fuera |
Setlist :
It's Thunder And It's Lightening
Roll Up Your Sleeves
Conductor
This Is My House, This Is My Home
Quiet Little Voices
Moving Clocks Run Slow
Ship With Holes Will Sink
Short Bursts
It's Thunder And It's Lightening
Roll Up Your Sleeves
Conductor
This Is My House, This Is My Home
Quiet Little Voices
Moving Clocks Run Slow
Ship With Holes Will Sink
Short Bursts
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