Syd Barrett
The Madcap Laughs |
Label :
Capitol |
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Lentement, douloureusement, la drogue est en train de nous voler un grand musicien... En 1969, Syd Barrett a déjà été viré de son propre groupe, les Pink Floyd, pour cause d'impossibilité physique d'assurer des concerts. Ses amis ne l'ont cependant pas abandonné, et l'aide à produire une des deux seules perles qu'il nous a laissé : The Madcap Laughs.
Souvent seul à la guitare, parfois aidé par Water et Gilmour, et même par des membres de Soft Machine, Barrett développe en 13 titres un long poème, surréaliste, surprenant, magnifique. L'émotion, la sincérité qui se dégage du premier titre, "Terrapin", ne nous quitteront plus jamais, transformant chaque notes gratouillées, chaque tour de chant plus ou moins maîtrisés en chef d'œuvre de douceur. Le son est simple, beaucoup moins psyché et nerveux que sur Piper At The Gates Of Dawn, tout en gardant la même poésie, avec ses accents très british ("Love You") et ses échos abstraits ("Octopus"). Le tout semble fragile, incertain, littéralement halluciné. Le responsable de ces rêves de 3 minutes, Syd, prend alors une allure de chaman totalement inconscient, si bien qu'on se demande où il va chercher la lucidité nécessaire pour atteindre dans une écriture pop une richesse comme sur ce "Long Gone" grisant et habité.
Malgré son ton souvent joyeux, centré sur des sujets futiles ou des amourettes, on trouve tout au long de l'album une grande mélancolie, notamment sur l'adaptation d'un poème de James Joyce : "Golden Hair". Le minimalisme de la musique devient alors inquiétant, les longues respirations sont autant de halètement pour l'auditeur ; à ce compte, finir l'album sur le désabusé "Late Night" laisse à l'album l'image qu'on attribue à son auteur : magnifique, poétique mais tragique. On perd quelque chose à chaque fois que l'on entend cette musique, qui atteint maintenant la quarantaine d'année, l'air de rien, avec la facilité et la pertinence sans cesse renouvelée de l'œuvre de Boris Vian ou de Rimbaud.
Un joyau.
Souvent seul à la guitare, parfois aidé par Water et Gilmour, et même par des membres de Soft Machine, Barrett développe en 13 titres un long poème, surréaliste, surprenant, magnifique. L'émotion, la sincérité qui se dégage du premier titre, "Terrapin", ne nous quitteront plus jamais, transformant chaque notes gratouillées, chaque tour de chant plus ou moins maîtrisés en chef d'œuvre de douceur. Le son est simple, beaucoup moins psyché et nerveux que sur Piper At The Gates Of Dawn, tout en gardant la même poésie, avec ses accents très british ("Love You") et ses échos abstraits ("Octopus"). Le tout semble fragile, incertain, littéralement halluciné. Le responsable de ces rêves de 3 minutes, Syd, prend alors une allure de chaman totalement inconscient, si bien qu'on se demande où il va chercher la lucidité nécessaire pour atteindre dans une écriture pop une richesse comme sur ce "Long Gone" grisant et habité.
Malgré son ton souvent joyeux, centré sur des sujets futiles ou des amourettes, on trouve tout au long de l'album une grande mélancolie, notamment sur l'adaptation d'un poème de James Joyce : "Golden Hair". Le minimalisme de la musique devient alors inquiétant, les longues respirations sont autant de halètement pour l'auditeur ; à ce compte, finir l'album sur le désabusé "Late Night" laisse à l'album l'image qu'on attribue à son auteur : magnifique, poétique mais tragique. On perd quelque chose à chaque fois que l'on entend cette musique, qui atteint maintenant la quarantaine d'année, l'air de rien, avec la facilité et la pertinence sans cesse renouvelée de l'œuvre de Boris Vian ou de Rimbaud.
Un joyau.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Sytizen |
Posté le 08 juillet 2009 à 14 h 38 |
C'était il y a 3 ans presque jour pour jour, Syd Barret nous quittait. Avec lui disparaissait un de ces artistes dit culte. Mais finalement pourquoi ce statut ?
Est-ce parce qu'il a créé à lui seul une œuvre à part ?
Ou parce qu'il est à l'origine d'un groupe de légende?
Est-ce toutes les légendes tournant autour de lui ? Tant il est vrai que ce genre de personnage en limite de folie fascine.
Finalement avec un peu de recul on s'aperçoit qu'il a fait en tout et pour tout deux albums et que l'album des Pink Floyd est un des moins intéressant de la longue discographie du groupe. Quand on analyse de plus près The Madcap Laughs, on a droit à un album bancal, hésitant, foutraque et pas du tout homogène. Les chansons sont de qualité disparate. Coincé entre les productions des autres Pink Floyd mais aussi des membres du Soft Machine, Barret ne fait que donner un liant pas toujours réussi. Malgré quelques passages un peu comptine, un peu rêveur, l'ensemble est relativement convenu. Certains morceaux commencent par quelques paroles foirées pour finalement démarrer plus loin. De la à voir simplement un gros défoncé qui n'a rien fait de génial, il n'y a qu'un pas que je n'hésiterai pas à franchir.
Est-ce parce qu'il a créé à lui seul une œuvre à part ?
Ou parce qu'il est à l'origine d'un groupe de légende?
Est-ce toutes les légendes tournant autour de lui ? Tant il est vrai que ce genre de personnage en limite de folie fascine.
Finalement avec un peu de recul on s'aperçoit qu'il a fait en tout et pour tout deux albums et que l'album des Pink Floyd est un des moins intéressant de la longue discographie du groupe. Quand on analyse de plus près The Madcap Laughs, on a droit à un album bancal, hésitant, foutraque et pas du tout homogène. Les chansons sont de qualité disparate. Coincé entre les productions des autres Pink Floyd mais aussi des membres du Soft Machine, Barret ne fait que donner un liant pas toujours réussi. Malgré quelques passages un peu comptine, un peu rêveur, l'ensemble est relativement convenu. Certains morceaux commencent par quelques paroles foirées pour finalement démarrer plus loin. De la à voir simplement un gros défoncé qui n'a rien fait de génial, il n'y a qu'un pas que je n'hésiterai pas à franchir.
Correct 12/20
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