M.I.A.

Mathangi Arulpragasam, Maya pour les intimes c'est un peu le mélange improbable entre Rihanna et la musique indé. Un pied dans les origines exotiques et un autre dans le bon bouillon musical. Du 100% coton made in Sri Lanka, les origines tamoul et les ambiances révolutionnaires. En tout cas à l'époque d'Arular et de son improbable single "Galang", internet s'est fait le buzzeur de cette musique mélange d'ambiance bollywood et de gouaille des banlieues anglaises qui dépassait toute la concurrence en terme de créativité et d'énergie.

La créativité est le moindre mot en parlant de cette musique : sorte hip-hop mutant avec un funk indien, qui nous emporte dans un tourbillon de folie. Ça commence avec un halluciné "Bamboo Banga" qui part sévèrement en vrille dans sa rythmique infernale pour se continuer avec un enchaînement avec, "Birdflu", "Boyz" et "Jimmy" qui devrait déjà calmer beaucoup de monde. Ce "Jimmy" parlons en : une ritournelle kitsch et efficace comme du Abba mais sur une musique qui rappelle The Knife qui ce serait croisé avec de la musique orientale et sud-américaine. Le genre de mélange qui peut paraître ridicule mais qui tient étonnamment bien la route. Parfois ça s'adoucit et ça devient franchement devient mélodique, comme cet incroyable "Paper Planes" rendu célèbre par Slumdog Millionaire, le refrain se fait à coup de bruit de gâchettes et de détonation. Jusqu'au bout Kala est gonflé.
M.I.A est une des rares musiciennes actuelles pouvant croiser occident et tiers monde, pop efficace et musique minoritaires, mainstream et indépendant. Et tout ça sur une musique sur laquelle on pourrait s'amuser. Car oui avec cette musique, elle fait exploser le record de référence pourri sur une chronique xsilencieuse mais surtout elle vous fait danser la M.I.A.