Beulah
Handsome Western States |
Label :
Elephant 6 |
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Stupeur, minime hein, mais stupeur quand même. Non parce que pour un groupe estampillé Elephant 6, ce bon gros mammifère psyché, on s'attend à ce que ça carillonne en kaleidoscopie et cite ses aînés lysergiques. C'est à peine si on a pas déjà fait cramer l'encens et avaler deux ou trois peppermints ('sha-la-laaaaa, sha-la-laaaaa'...) avant de lancer du 'play'. Donc forcément, oui, Beulah, c'est une petite surprise.
Et heureuse en plus de ça. Pavement plutôt que Beatles, Sebadoh plutôt que Beach Boys. Sixties à l'oubliette, du rock indé pur jus, millésime 90. Bon cru, excellent même, le Beulah de ce premier album qui accumule, mais on ne lui en veut pas hein, tous les clichés du genre : la prod en carton, les arrangements à l'étouffé (cuivres et violoncelle il me semble), les guitares aigres-douces, les lalala obligés, un nerd charmant en guise de chanteur, et surtout, ces airs volages qui n'ont l'air de rien de prime écoute, mais hantent promptement, c'en est presque terrifiant, l'escarcelle à plaisir frivole, là où pioche notre esprit badin pour siffloter de son ivresse, là où il s'enlise de sa douce fantaisie, réclame des errements en pays de cocagne, joue de... euh non, pardon, cette phrase est beaucoup trop longue, je la finis.
Bizarre, ou au moins curieux me dis-je niaisement, que cet Handsome Western States ne soit pas cité plus souvent parmi les éminences du genre lo-fi. "Queen Of The Populists" (quel titre), "I Love John, She Loves Paul" (pas mal celui-là aussi), "Delta"... du pedigree de champion j'menfoutiste ça, à trôner avec les plus grands. Un rare exemple d'égal de ses influences en somme. Curieux, vraiment.
Et heureuse en plus de ça. Pavement plutôt que Beatles, Sebadoh plutôt que Beach Boys. Sixties à l'oubliette, du rock indé pur jus, millésime 90. Bon cru, excellent même, le Beulah de ce premier album qui accumule, mais on ne lui en veut pas hein, tous les clichés du genre : la prod en carton, les arrangements à l'étouffé (cuivres et violoncelle il me semble), les guitares aigres-douces, les lalala obligés, un nerd charmant en guise de chanteur, et surtout, ces airs volages qui n'ont l'air de rien de prime écoute, mais hantent promptement, c'en est presque terrifiant, l'escarcelle à plaisir frivole, là où pioche notre esprit badin pour siffloter de son ivresse, là où il s'enlise de sa douce fantaisie, réclame des errements en pays de cocagne, joue de... euh non, pardon, cette phrase est beaucoup trop longue, je la finis.
Bizarre, ou au moins curieux me dis-je niaisement, que cet Handsome Western States ne soit pas cité plus souvent parmi les éminences du genre lo-fi. "Queen Of The Populists" (quel titre), "I Love John, She Loves Paul" (pas mal celui-là aussi), "Delta"... du pedigree de champion j'menfoutiste ça, à trôner avec les plus grands. Un rare exemple d'égal de ses influences en somme. Curieux, vraiment.
Excellent ! 18/20 | par Sirius |
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