The Gathering

Je serai peut-être un peu trop catégorique, mais le principal intérêt que je trouve à The Gathering est sa chanteuse : Anneke Van Giersbergen. Talentueuse, belle, elle illumine chacune des compositions de son groupe grâce à un feeling unique et un timbre de voix qui fait d'elle une des meilleures chanteuses rock et metal actuelles. Sa propension à planer à mille lieues au-dessus de ses partenaires, cygne au milieu des oies, porte le groupe dans une dimension qu'il n'aurait jamais pu atteindre sans elle.
Précédant l'album Nightime Birds, ce single quatre titres ne vaut, encore une fois, que pour le plaisir, que dis-je, le bonheur d'entendre Anneke vous injecter le nectar de ses vocalises enchanteresses au plus profond de l'âme.
La chanson éponyme "The May Song" (radio edit) est un régal, "The Earth is my Witness" passe tout seul et vous vous surprenez à glisser une main dans votre pantalon, "Strange Machines", en live accompagné du Metropol Orchestra, est un peu mou du genou à mon goût mais montre déjà la volonté du groupe de proposer autre chose qu'un metal atmosphérique tirant déjà largement sur la pop et on se termine, en gentleman, sur une autre version du single.
En toute honnêteté, je ne suis guère convaincu par ces quelques titres : la musique me semble bien trop anecdotique et largement en deçà du talent de la vocaliste. Cela dit, j'ai la discographique quasi-complète des Hollandais et lorsque je me trouve trop dur à leur égard, je m'écoute aussitôt leur reprise de Dead Can Dance "In Power We Entrust the Love Advocated" et les choses rentrent dans l'ordre. Et puis, une petite douceur de temps en temps, ça ne fait pas de mal non plus...