Tunng
The Pioneers |
Label :
Static Caravan |
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Initialement paru en vinyle toujours sur Static Caravan (puis en CD à la fin de l'année), The Pioneers est l'occasion de découvrir que Tunng, encore à l'état de duo, excelle dans l'exercice périlleux de la reprise. C'est donc la chanson de Bloc Party qui donne son nom à ce maxi, et que les deux acolytes londoniens reprennent à leur sauce, sans s'éloigner totalement de l'atmosphère tendue de la version originale cependant. Jusqu'à présent, le folk moderne de Tunng aura toujours été constitué d'une noirceur à peine dissimulée derrière la douceur des guitares acoustiques et des bricolages électroniques, cette reprise n'est qu'un prétexte pour poursuivre l'exploration du versant sombre de ce genre difficile à cerner qu'est la folktronica.
C'est toujours la folk-song qui est mise en avant chez Tunng, et c'est un véritable plaisir de retrouver ces arabesques de guitares complexes et mélancoliques passées discrètement à la moulinette laptop. A noter, l'apparition de Becky Jacobs à la voix qui ne quittera plus le groupe sur les albums suivants, et qui nous livre de sa voix frêle des "breath in... breath out..." finalement très étouffants.
Ce maxi 3 titres est aussi l'occasion, pour ceux qui sont passés à côté du premier album Mother's Daughter's And Other Songs de découvrir son moment fort : "Tale From Black ". Une suite d'accords dans la plus pure tradition folk, parasitée par des crachotements de vieille radio, ritournelle répétitive qui devient vraiment fascinante lorsque un beat sec et imposant fait son apparition, suivi par un pont étrange et touchant où la voix samplée d'une femme, tirée d'un vieux vinyle sans doute, répète "So sorry now...", sur fond de piano désaccordé. Et tout ceci dans le cadre une chanson à la mélodie évidente. Tunng ressemble là à un Notwist perdu dans une brocante crasseuse et réconfortante, au beau milieu du fog londonien. Cette douce rencontre entre technologie pointue et réminiscences d'un passé vague et poussiéreux est accomplie avec un parfait sens du détail et de la mélodie.
L'inédit "Pool Beneath The Pond", bricolage électro-acoustique plus expérimental reste très intéressant, avec son mélodica, ses claps et sa rythmique lancinante.
En guise de cerise sur le gâteau, on trouve enfin la vidéo de "Fair Dorreen", autre bel extrait de Mother's Daughter And Other Songs. Un très court film en image de synthèse réalisé par la canadienne Megan Majewski qui nous montre une petite fille fantôme qui finit par tirer une balle dans la tête d'un ours en peluche pour qu'il devienne fantôme à son tour, et ainsi son ami. Très belle manière d'illustrer l'univers à la fois ludique et inquiétant de ce duo à la musique si riche et personnelle.
C'est toujours la folk-song qui est mise en avant chez Tunng, et c'est un véritable plaisir de retrouver ces arabesques de guitares complexes et mélancoliques passées discrètement à la moulinette laptop. A noter, l'apparition de Becky Jacobs à la voix qui ne quittera plus le groupe sur les albums suivants, et qui nous livre de sa voix frêle des "breath in... breath out..." finalement très étouffants.
Ce maxi 3 titres est aussi l'occasion, pour ceux qui sont passés à côté du premier album Mother's Daughter's And Other Songs de découvrir son moment fort : "Tale From Black ". Une suite d'accords dans la plus pure tradition folk, parasitée par des crachotements de vieille radio, ritournelle répétitive qui devient vraiment fascinante lorsque un beat sec et imposant fait son apparition, suivi par un pont étrange et touchant où la voix samplée d'une femme, tirée d'un vieux vinyle sans doute, répète "So sorry now...", sur fond de piano désaccordé. Et tout ceci dans le cadre une chanson à la mélodie évidente. Tunng ressemble là à un Notwist perdu dans une brocante crasseuse et réconfortante, au beau milieu du fog londonien. Cette douce rencontre entre technologie pointue et réminiscences d'un passé vague et poussiéreux est accomplie avec un parfait sens du détail et de la mélodie.
L'inédit "Pool Beneath The Pond", bricolage électro-acoustique plus expérimental reste très intéressant, avec son mélodica, ses claps et sa rythmique lancinante.
En guise de cerise sur le gâteau, on trouve enfin la vidéo de "Fair Dorreen", autre bel extrait de Mother's Daughter And Other Songs. Un très court film en image de synthèse réalisé par la canadienne Megan Majewski qui nous montre une petite fille fantôme qui finit par tirer une balle dans la tête d'un ours en peluche pour qu'il devienne fantôme à son tour, et ainsi son ami. Très belle manière d'illustrer l'univers à la fois ludique et inquiétant de ce duo à la musique si riche et personnelle.
Bon 15/20 | par Sam lowry |
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