Tunng
Comments Of The Inner Chorus |
Label :
Full Time Hobby |
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Mother's Daughter & Other Songs et le petit The Pioneers EP laissaient déjà contempler la capacité de Tunng à faire du neuf avec du vieux et du moderne. Un an après le premier album, Comments Of The Inner Chorus consolide notre curiosité et poursuit l'édifice. Songwriters expérimentaux, babs savants, les londoniens ont donc de quoi susciter à la fois l'intérêt des amoureux de la touche palissandre et des amateurs de potards.
Le sextet réconcilie ici la six-corde poussiéreuse et l'orgeuilleuse machine en jouant la carte de la fusion du coq et de l'âne, là où se rencontrent Nick Drake et Boards Of Canada, avec cohérence et pertinence. Des arpèges piratés, des samples en riffs : l'odeur du bois a des remugles de bidouille, tant est si bien que l'on ne peut souvent trancher entre la chanson folk et le titre electro ("The Wind Up Bird"). Tour à tour, l'un paraît singer l'autre, avec délicatesse et respect, pour enfanter une musique mystique mais pointilleuse ("Red And Green"). Une musique lo-fi, vaguement cousine du trip-hop, où les sons soignés et les arrangements acoustiques comme synthétiques font des compositions de Tunng bien plus qu'un répertoire de bitniks aux mélodies sympathoches. De son organiques en modelages, dont même l'introduction "Hanged" est un bon exemple, les titres se tressent d'orchestrations complexes ou saugrenues, sans en ôter l'aspect minimaliste.
Parvenir à garder la convivialité de l'unplugged en l'enrobant de froideur electro, voilà quelle est la grande qualité du groupe sur Comments Of The Inner Chorus. Car plus sage que son prédécesseur (et encore plus de The Pioneers EP), ne contenant que de modestes morceaux (à enlever l'electro des titres, on n'obtient qu'une convention du genre, comme Vetiver), c'est avant tout cette association magique, le principe même du son des anglais, qui fait de l'écoute du disque un moment savoureux. Les coutures apparentes font tout le charme, au point qu'on déplorera une carence de sensation forte malgré une pincée de très bonnes plages...
Tunng a bien creuser, fait le gros du travail, s'est trouvé son petit sillon. Manque plus qu'à y extraire toutes les pépites, c'est à sa portée.
Le sextet réconcilie ici la six-corde poussiéreuse et l'orgeuilleuse machine en jouant la carte de la fusion du coq et de l'âne, là où se rencontrent Nick Drake et Boards Of Canada, avec cohérence et pertinence. Des arpèges piratés, des samples en riffs : l'odeur du bois a des remugles de bidouille, tant est si bien que l'on ne peut souvent trancher entre la chanson folk et le titre electro ("The Wind Up Bird"). Tour à tour, l'un paraît singer l'autre, avec délicatesse et respect, pour enfanter une musique mystique mais pointilleuse ("Red And Green"). Une musique lo-fi, vaguement cousine du trip-hop, où les sons soignés et les arrangements acoustiques comme synthétiques font des compositions de Tunng bien plus qu'un répertoire de bitniks aux mélodies sympathoches. De son organiques en modelages, dont même l'introduction "Hanged" est un bon exemple, les titres se tressent d'orchestrations complexes ou saugrenues, sans en ôter l'aspect minimaliste.
Parvenir à garder la convivialité de l'unplugged en l'enrobant de froideur electro, voilà quelle est la grande qualité du groupe sur Comments Of The Inner Chorus. Car plus sage que son prédécesseur (et encore plus de The Pioneers EP), ne contenant que de modestes morceaux (à enlever l'electro des titres, on n'obtient qu'une convention du genre, comme Vetiver), c'est avant tout cette association magique, le principe même du son des anglais, qui fait de l'écoute du disque un moment savoureux. Les coutures apparentes font tout le charme, au point qu'on déplorera une carence de sensation forte malgré une pincée de très bonnes plages...
Tunng a bien creuser, fait le gros du travail, s'est trouvé son petit sillon. Manque plus qu'à y extraire toutes les pépites, c'est à sa portée.
Sympa 14/20 | par X_YoB |
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