The Servant

Strasbourg [Laiterie Grande Salle] - vendredi 09 février 2007

Un parfum d'Angleterre flotte toujours au dessus de la Laiterie, mais tout de même moins que pour la venue de Razorlight la semaine précédente. Nombreux spectateurs anglophones et germanophones dans la salle.

The Servant avait déjà posé ses amplis à la Laiterie il y a 2 ans maintenant, suite à la sortie de leur premier album, et les voici de retour pour leur nouvel opus, How To Destroy A Relationship.

En première partie ce soir, Crëvecoeur, un groupe français. La scène est encombrée par une foule d'instruments divers qui n'est pas sans rappeler Emilie Simon sur scène, l'ambiance brocante en moins.
Un écran de fortune est installé à l'arrière, sur lequel sont projetés une succession d'images, on dirait des photos de vacances mélangées avec des photos de journaux. Leur musique n'est pas sans rappeler celle de The Cinematic Orchestra dans le genre instrumental expérimental. Pas désagréable du tout, bien au contraire, on assiste à un mélange de xylophone, guitare, violon et autres qui est vraiment planant et recherché. Le genre de morceaux qui . Seul regret, ce genre de groupes n'a pas la tâche facile quand, avec une musique aussi particulière, il faut ouvrir pour un groupe dont les tubes passent régulièrement en radio, et surtout qui joue une musique totalement différente. Mais ils ont été accueillis avec moult applaudissements et sifflements enthousiastes.

Enfin ils arrivent ! Dan Black toujours aussi fashion qu'à l'accoutumée salue le public. Les tubes s'enchaînent, mixant The Servant, avec How To Destroy A Relationship. S'entremèlent avec fluidité "Liquefy", "Hey Lou Reed" et autres "Jesus Says". Les musiciens assurent, et semblent contents d'être là. Mais la cerise c'est quand même Dan Black, qui fait le spectacle à lui tout seul. Il se tord dans tout les sens, exactement comme dans le clip d'"Orchestra", et parfois en roulant des yeux, ce qui est assez flippant. Il semble être en transe, flottant ailleurs, puis 'revient' sur sa chanson. Sa voix, qui est pas évidente à tenir sur tout un concert car l'amplitude est assez importante, est encore plus puissante en live, sa note nasillarde reconnaissable entre mille. Les chansons aussi prennent une autre dimension en live, perdant un peu de leur côté electro pour se durcir et se transformer toutes en machine à faire danser ou chanter le public, comme sur "I Can Walk In Your Mind". Les fans de la première heure hurlant avec enthousiasme sur les hits du premier album comme "Cells" ou "Liquefy". Il baragouine quelques mots en français avec un ravissant accent, très intrigué par la méchante bande de jeunes en jogging que les vigiles évacuent de la salle : 'Pourquoi ils partent ? Ils avaient des Drucs ? (comprendre 'drogues')'. Des fans en chaleur lui suggèrent aussi d'ôter le petit gilet qu'il porte par dessus son t-shirt. Il refuse, toute effarouchée, mais c'est pour mieux l'enlever plus tard.
Mais au fur et à mesure qu'on avance dans les chansons, une question se pose : à quand "Orchestra" ? LEUR tube.

Plus la fin s'approche, plus on la sent venir au rappel. Et ça n'a pas raté. Ils la commencent downtempo, puis la font partir dans une explosion. Si elle était mélodique à la radio, là elle devient incendiaire ! Toute la foule la reprend en choeur, trépigne et saute dans tous les sens. Avant qu'ils disparaissent et que les lumières se rallument.


Bon   15/20
par BlackCherry


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