Islands
Arm's Way |
Label :
Anti |
||||
Islands est de retour et une chose est sûre The Unicorns est définitivement digéré et dégazé au large. Nicholas Thorburn (aka Nick Diamonds) et Jaime Thompson (aka J'aime Tambeur) font de ce Arm's Way un virage en grandes pompes aidés d'une tonne d'artifices si scintillants que l'on a du mal à en croire nos yeux et nos oreilles. Pochette ésotérique comme on ne fait plus, d'un mauvais goût évident, et envie de retrouver les fondamentaux d'une pop easy débridée et fournie, les deux gus confient leur production à Dave Fridmann qui sort juste du studio avec MGMT. Une collaboration si peu attendue que l'on ne reconnaît plus le psychédélisme que nous avait joyeusement servi Return To The Sea, déjà pas mal léché. Ou du moins il faudra un long temps d'adaptation pour passer outre le nappage de violons de "The Arm", les premières lignes de synthé et les beats nickel chrome disco de "Creeper" aux affreux relents de Justice. Ouf et quel programme ! Mais cette étape franchie le résultat n'est pas plus brillant. Le jukebox que s'était offert le duo sur l'album précédent est bon pour partir à la casse. Il fonctionne par intermittence et ne propose plus ce grand nombre de pépites brutes élaguant un peu tout ce qui s'est fait ses dix dernières années. En effet, l'album part sur ce qui semble être du post punk un brin revival coupé de chants navrants ("Pieces Of You"). L'écoute se passe sans prise de tête mais on a un peu de mal à suivre leurs délires comme ce jam latino caribéen accouché subitement sur "J'Aime Vous Voir Quitter". Ca reste bon enfant mais sans plus, l'énergie étant prise dans une pâte un peu trop spongieuse et synthétique. C'est plat et pataud. Alors on se rabat alors sur les textes de Diamonds mais l'astuce n'est que de courte durée surtout lorsqu'ils adoucissent le ton les sept derniers morceaux (sur douze !) dont on se contentera par défaut. Et perdu dans cette vaste mascarade, Islands a néanmoins un réflexe étrange en recyclant les trois notes accrocheuses de "Emasculate The Masculine" de leur époque révolue The Unicorns pour redorer leur image l'instant de "In The Rushes". Il était temps ! Autant dire que leur pochette laissait présager quelque chose de plus... enfin de moins... enfin autre chose. Quelque chose de plus abouti que ce disque à pâle figure. Loin de regorger de trésors barrés turbulents, Arm's Way est un disque à écouter en passant, pour grappiller quelques morceaux à l'exubérance soft et contrôlée. Ca s'arrête là.
Passable 11/20 | par TiComo La Fuera |
Posté le 13 décembre 2009 à 13 h 23 |
Cet album, je l'ai fait tourner en boucle un bout de temps et il revient souvent dans ma playlist. Certes, on s'éloigne un peu de la folk, un peu trop gentillette à mon goût, des Unicorns ou de l'album précédent d'Islands. Même si d'ailleurs, Return To The Sea, quand on l'écoute aujourd'hui, annonçait potentiellement ce Arm's Way.
Seulement, Arm's Way, c'est mieux. On a l'impression que ça y est, ils se sont lâchés! Alors oui, on peut peut-être reprocher un côté un peu trop grandiloquent, un côté "pop pompier" mais en même temps qu'est que ça fait du bien au milieu de tous ces groupes neurasthéniques ou bien trop conventionnels (marre des gars qui marmonnent leurs chansons). Là, ça se donne à fond, 12 morceaux sur le papier, mais bien plus en réalité tellement certaines chansons ouvrent plusieurs tiroirs.
La patte du producteur de MGMT se fait sentir, et en bien. Seulement à mon avis Islands apporte bien plus que MGMT (sans avoir eu la même reconnaissance...). Il y a côté un peu "festif" mais jamais niais. Islands livre ici un vrai album pop, délirant, créatif, riche, bref pour ma part l'une des meilleures productions de ces dernières années.
Seulement, Arm's Way, c'est mieux. On a l'impression que ça y est, ils se sont lâchés! Alors oui, on peut peut-être reprocher un côté un peu trop grandiloquent, un côté "pop pompier" mais en même temps qu'est que ça fait du bien au milieu de tous ces groupes neurasthéniques ou bien trop conventionnels (marre des gars qui marmonnent leurs chansons). Là, ça se donne à fond, 12 morceaux sur le papier, mais bien plus en réalité tellement certaines chansons ouvrent plusieurs tiroirs.
La patte du producteur de MGMT se fait sentir, et en bien. Seulement à mon avis Islands apporte bien plus que MGMT (sans avoir eu la même reconnaissance...). Il y a côté un peu "festif" mais jamais niais. Islands livre ici un vrai album pop, délirant, créatif, riche, bref pour ma part l'une des meilleures productions de ces dernières années.
Exceptionnel ! ! 19/20
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