Madrugada
Industrial Silence |
Label :
Virgin |
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Cet album constitue un véritable pied de nez à tous ces pseudo intellectuels du rock qui ne prennent même pas le temps d'écouter un disque si celui-ci est édité sur une major. Industrial Silence est un chef d'oeuvre des années 90 et tous les ingrédients sont là pour le prouver : une voix masculine magnifique (qui n'est pas sans rappeler Jim Morisson), une guitare flamboyante qui maitrise tous les registres du rock et une section rythmique admirable servent au mieux une atmosphère poétique et sombre. Les balades sont toutes plus magnifiques les unes que les autres, d'autres morceaux sont plus rock et d'une efficacité redoutable ("Beautyproof", "Higher", "Norwegian Hammerworks Corp.") et certains, carrément planants : "Strange Colour Blue" ou "Belladonna".
On peut aussi préciser que ces musiciens inspirés sont d'origine norvégienne et cela se ressent : cet album mèle le froid et le chaud, et entretient un coté très épique tout le long des 13 compositions qui le constituent.
A découvrir dans la plus grande urgence, ainsi que le reste de leur discographie...
On peut aussi préciser que ces musiciens inspirés sont d'origine norvégienne et cela se ressent : cet album mèle le froid et le chaud, et entretient un coté très épique tout le long des 13 compositions qui le constituent.
A découvrir dans la plus grande urgence, ainsi que le reste de leur discographie...
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Jekyll |
Posté le 15 mai 2005 à 20 h 45 |
Blues nordique. Tout au long de ce bel album, le groupe norvégien nous offre sa version séduisante d'une musique originaire du "Deep South".
Cette séduction vient d'abord d'une voix magnifique, celle du chanteur Sivert Hoyem, dont les intonations rappellent souvent Nick Cave. Remarquable de gravité profonde et de majesté blessée, elle dialogue avec des guitares réverbérées dont les échos cristallins se fondent dans les grondements fougueux d'une rythmique impeccable.
Au-delà des influences ( l'australien ténébreux et ses Bad Seeds, Gun Club), un univers à part se dessine, qui oscille sans cesse entre l'ombre et la lumière, le chaud et le froid.
De ballades transies dont les mélodies sont nimbées d'une timide lueur d'espoir ( "Shine", "Quite Emotional"), en chansons plus rageuses qui laissent éclater une sombre énergie ( "Beautyproof", "Higher", "Salt" ), ce rock charnu sait parler au corps autant qu'à l'âme.
En cours de route, l'harmonica chaleureux de "This Old House" vient accompagner l'auditeur dans ce voyage vers des contrées inconnues, jusqu'au bout du fjord. Au bout du chemin, une sensation apaisante le gagnera. Celle que l'on ressent en contemplant le soleil qui se lève sur une étendue enneigée, dans la sérénité d'acier d'un ciel bleuté. Strange colour blue...
Cette séduction vient d'abord d'une voix magnifique, celle du chanteur Sivert Hoyem, dont les intonations rappellent souvent Nick Cave. Remarquable de gravité profonde et de majesté blessée, elle dialogue avec des guitares réverbérées dont les échos cristallins se fondent dans les grondements fougueux d'une rythmique impeccable.
Au-delà des influences ( l'australien ténébreux et ses Bad Seeds, Gun Club), un univers à part se dessine, qui oscille sans cesse entre l'ombre et la lumière, le chaud et le froid.
De ballades transies dont les mélodies sont nimbées d'une timide lueur d'espoir ( "Shine", "Quite Emotional"), en chansons plus rageuses qui laissent éclater une sombre énergie ( "Beautyproof", "Higher", "Salt" ), ce rock charnu sait parler au corps autant qu'à l'âme.
En cours de route, l'harmonica chaleureux de "This Old House" vient accompagner l'auditeur dans ce voyage vers des contrées inconnues, jusqu'au bout du fjord. Au bout du chemin, une sensation apaisante le gagnera. Celle que l'on ressent en contemplant le soleil qui se lève sur une étendue enneigée, dans la sérénité d'acier d'un ciel bleuté. Strange colour blue...
Parfait 17/20
Posté le 18 février 2006 à 09 h 33 |
Si j'écoute régulièrement des groupes venus de Norvège je dois bien avouer que jusqu'ici aucun ne m'avait réellement transcendé. Puis est arrivé ce drôle de groupe scandinave avec un nom espagnol : Madrugada. Les chroniques que j'avais lues à leur sujet m'avaient totalement mis en confiance mais je ne m'attendais quand même pas à un tel choc musical.
Ces ambiances envoûtantes et aériennes , et cette voix chaude et profonde donnent une musique qui ne doit rien au silence mais à la froideur industrielle. Dans cette froideur il y a de l'espoir, de la beauté, un mélange de rock à l'état pur et de mélancolie remplie de sensibilité. Même si les premières écoutes ne m'ont pas séduite immédiatement car sous une apparente simplicité leur musique est des plus singulières.
Incontestablement, pour un premier album, Madrugada a frappé un grand coup avec un album qui est une authentique réussite.
Ces ambiances envoûtantes et aériennes , et cette voix chaude et profonde donnent une musique qui ne doit rien au silence mais à la froideur industrielle. Dans cette froideur il y a de l'espoir, de la beauté, un mélange de rock à l'état pur et de mélancolie remplie de sensibilité. Même si les premières écoutes ne m'ont pas séduite immédiatement car sous une apparente simplicité leur musique est des plus singulières.
Incontestablement, pour un premier album, Madrugada a frappé un grand coup avec un album qui est une authentique réussite.
Parfait 17/20
Posté le 24 mars 2012 à 08 h 32 |
Le jour se lève mais l'éveil est lugubre. La tourterelle a beau roucouler à la fenêtre. Le ciel bleu a beau promettre une belle journée. Rien y fait, c'est encore la nuit à l'intérieur et c'est à croire qu'on ne mesure véritablement l'ampleur d'un disque qu'en état de sinistrose mentale. Etrange soleil qu'est cet Industrial Silence avec ce chanteur dont le timbre vocal avoisine souvent celui de Michael Stipe en plus grave. Les rayons sortent parfois des effets de steel qui viennent miauler sur "Shine" et "This Old House", même ailleurs entre ou derrière des déluges de guitares planantes qui allument intensément le gaz dans lequel on est, atteint de grelotements de fatigue. Il n'est pas possible de savoir lequel des titres, entre les douceurs et les bouillonnements, réchauffe ou brûle le mieux que les autres. On ne peut pas dire! "Beautyproof", "Higher", "Sirens", "Belladonna",...? On ne sait pas et autant ne pas se prendre la tête. On n'a pas envie! Elégant, torride, c'est du rock beau et félin qui soigne quelquepart. Fin du trip!
Exceptionnel ! ! 19/20
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