Boys Noize
Oi Oi Oi |
Label :
Boys Noize |
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Précédé de plusieurs singles incendiaires, de fabuleux remixes et d´inédits éparpillés sur plusieurs compilations, la sortie de Oi Oi Oi a été attendue pendant un an et demi et en a surpris plus d´un. On y retrouve les singles des maxis déjà publiés ainsi que de nouvelles compositions. Alors que Justice, Digitalism et autres Simian Mobile Disco n´ont cessé de nous impressionner au début de 2007 avec leur electro-punk nouvelle génération, Alex Ridha alias Boys Noize, débarque avec un disque dans la même veine, utilisant les mêmes sonorités, mais les surclassant très largement, au point de tuer ce mouvement musical dans l´œuf. Oi Oi Oi est en effet le disque ultime de l´electro-punk des années 2000. Beats compressés et abrasifs à l´extrême, mélodies dantesques, et percussion infernales composent ce disque qui ose pousser le style dans ses retranchements pour finalement mieux le magnifier.
On est littéralement pris à la gorge dés les premières secondes sur "& Down !" par des percussions d´une violence inouïe et des tourbillons de beats acides survoltés donnant autant envie de danser que de pogoter. "Oh !" (mon dieu ces percussions!), "Arcade Robot", "Vergiftet" (mon dieu ces beats acides!) et "Don´t Believe The Hype"(mon dieu ces textures sonores!) sont eux aussi des machines à danser du même acabit, oú l´association de rythmes puissants, sourds, de voix vocodées avec des beats corrosifs fait l´effet d´un rouleau compresseur. On reconnaît bien là le charme des bonnes vieilles machines analogiques qu´Alex Ridha utilise. Rarement musique n´avait si bien associé transe électronique et énergie punk depuis Daft Punk et leur mythique "Rollin´and Scratchin´". En fait, il n´y a actuellement que Vitalic et SebastiAn qui peuvent rivaliser en terme de puissance.
Mais la grande différence entre Boys Noize et ses compères se situe dans un travail expérimental totalement absent chez Justice, pour ne citer qu´eux. Avec "Lava Lava", "The Battery" et "Let´s Buy Happiness", Alex Ridha fait de bombes dancefloor potentielles des morceaux surprenants. Plutôt que de tout miser sur l´efficacité, les beats sont déstructurés, laissant apparaître des silences rares dans ce type de musique et créant un rythme syncopé et saccadé. J´adore quand la techno ralentit le ryhtme et emprunte des chemins plus envoûtants, et "Lava Lava" est mon coup de cœur de cet album.
"Shine Shine", "Superfresh" et "Deny Selected" sont trois autres surprises, oú les machines sont noyées dans une sorte de flou numérique et réussissent étonnement à faire naître des ambiances, mélancoliques et presque maladives (surtout "Shine Shine"), plutôt que de la pure énergie. Et çà et là, l´album est parsemé de morceaux uniques, comme "Frau" oú les vocaux en allemand m´emballent par leur froideur, ou sur "3 Bass" qui développe une ambiance extrêmement dark pour conclure le disque.
Ce disque est donc un bijou de techno, parfaitement abouti, maîtrisé et très très impressionant. Bien sûr, les réfractaires à l´électronique peuvent passer leur chemin. Boys Noize sur Oi Oi Oi ne fait aucune concession, ne se vend pas au grand public des clubs techno. La violence de son style étouffant est poussée l´extrême, les mélodies et les émotions sont somme toutes assez rares lors de l´écoute. L´album est survolté: il procure une énergie rare ou nous transporte dans des états de transe. Le chant des machines se marie à merveille avec l´énergie punk, afin de réconcilier les corps dans les clubs ou les fosses de concert. La seul chose que je peux lui reprocher est d´avoir placé la barre si haut qu´on n'attend désormais plus grand-chose de l´electro-punk, pourtant si prometteuse à ses débuts. Mais qu´importe, on tient déjà un classique de la culture électronique et des années 2000.
On est littéralement pris à la gorge dés les premières secondes sur "& Down !" par des percussions d´une violence inouïe et des tourbillons de beats acides survoltés donnant autant envie de danser que de pogoter. "Oh !" (mon dieu ces percussions!), "Arcade Robot", "Vergiftet" (mon dieu ces beats acides!) et "Don´t Believe The Hype"(mon dieu ces textures sonores!) sont eux aussi des machines à danser du même acabit, oú l´association de rythmes puissants, sourds, de voix vocodées avec des beats corrosifs fait l´effet d´un rouleau compresseur. On reconnaît bien là le charme des bonnes vieilles machines analogiques qu´Alex Ridha utilise. Rarement musique n´avait si bien associé transe électronique et énergie punk depuis Daft Punk et leur mythique "Rollin´and Scratchin´". En fait, il n´y a actuellement que Vitalic et SebastiAn qui peuvent rivaliser en terme de puissance.
Mais la grande différence entre Boys Noize et ses compères se situe dans un travail expérimental totalement absent chez Justice, pour ne citer qu´eux. Avec "Lava Lava", "The Battery" et "Let´s Buy Happiness", Alex Ridha fait de bombes dancefloor potentielles des morceaux surprenants. Plutôt que de tout miser sur l´efficacité, les beats sont déstructurés, laissant apparaître des silences rares dans ce type de musique et créant un rythme syncopé et saccadé. J´adore quand la techno ralentit le ryhtme et emprunte des chemins plus envoûtants, et "Lava Lava" est mon coup de cœur de cet album.
"Shine Shine", "Superfresh" et "Deny Selected" sont trois autres surprises, oú les machines sont noyées dans une sorte de flou numérique et réussissent étonnement à faire naître des ambiances, mélancoliques et presque maladives (surtout "Shine Shine"), plutôt que de la pure énergie. Et çà et là, l´album est parsemé de morceaux uniques, comme "Frau" oú les vocaux en allemand m´emballent par leur froideur, ou sur "3 Bass" qui développe une ambiance extrêmement dark pour conclure le disque.
Ce disque est donc un bijou de techno, parfaitement abouti, maîtrisé et très très impressionant. Bien sûr, les réfractaires à l´électronique peuvent passer leur chemin. Boys Noize sur Oi Oi Oi ne fait aucune concession, ne se vend pas au grand public des clubs techno. La violence de son style étouffant est poussée l´extrême, les mélodies et les émotions sont somme toutes assez rares lors de l´écoute. L´album est survolté: il procure une énergie rare ou nous transporte dans des états de transe. Le chant des machines se marie à merveille avec l´énergie punk, afin de réconcilier les corps dans les clubs ou les fosses de concert. La seul chose que je peux lui reprocher est d´avoir placé la barre si haut qu´on n'attend désormais plus grand-chose de l´electro-punk, pourtant si prometteuse à ses débuts. Mais qu´importe, on tient déjà un classique de la culture électronique et des années 2000.
Exceptionnel ! ! 19/20 | par Vamos |
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